Bafoussam 19



Download 2.01 Mb.
Page3/42
Date29.07.2017
Size2.01 Mb.
#24134
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   42

En taxi brousse.

C’est le moyen le plus simple de s’y rendre, au départ de Yaoundé, Douala ou bien encore Bamenda, Dschang, Bafang… La gare routière se trouve à l’entrée de la ville, en venant de Douala ou Yaoundé. La région étant très visitée surtout le week-end (car c’est à ce moment qu’ont lieu les grandes cérémonies funéraires) et entre Novembre et Mars, les agences de voyages qui proposent les circuits dans l’Ouest et le Nord-Ouest du Cameroun ne manquent pas.

Et les merveilleuses collines de l’Ouest font oublier la longueur et l’inconfort du voyage. Après Nkongsamba, la rivière Nkam, mince filet d’eau, marque la frontière entre le Littoral et l’Ouest. Peu à peu, au travers des plantations de bananes et de verdoyantes forêts, la route se lèvent et l’on voit se teinter de rouge, au fil des kilomètres, les parois des montagnes. Tout au long du trajet, les étals de bananes (petites et délicieusement sucrées) et les maisons en construction se succèdent. Les Bamilekés comme les Bamoun ont dans le sang la vocation de bâtisseurs. A travers l’édification de leur maison, ils accèdent à un rang social supérieur et perpétuent la tradition de leurs peuples.

Quelques distances kilométriques

Bafoussam/Yaoundé : 290 kilomètres, 3000 à 3500 francs

Bafoussam/Bamenda : 80 kilomètres

Bafoussam/Douala : 245 kilomètres, environ 3500 francs

Bafoussam/Foumban : 75 kilomètres

Bafoussam/Bandjoun : 15 kilomètres

Bafoussam/Dschang : 45 kilomètres

Bafoussam/Bangangté : 50 kilomètres

Bafoussam/Bafang : 60 kilomètres

Bafoussa/Nkongsamba : 100 kilomètres.

Ressources humaines

Njitap Gérémie, International de football.



BAFUT

C’est une petite ville rurale importante sur le plan touristique, pour son architecture et sa chefferie, qui siège au palais du Fon (chef coutumier). Toutes les parcelles de terre des environs sont cultivées, on y trouve des haricots, des tomates (très présentes dans l’ouest et le nord-ouest du pays) ou bien encore du maïs. La pierre est largement employée pour les piliers des maisons et les soubassements. A l’entrée de la ville, une maison d’habitation a en effet été transformée en petite station. Au fond du village, une fois passé un poste de contrôle vide, on s’engage sur un chemin aux ornières profondes. On arrive au bout d’une piste complètement défoncée de deux km où l’on est obligé de rouler au pas. Cette piste donne sur la place du marché. Le marché, l’un des plus importants de la région, se tient tous les jours. Le centre n’est plus très loin : on prend le chemin de gauche qui longe le marché, on s’enfonce à nouveau dans un sentier, on tourne sur la droite pour arriver au cœur du village où se trouve l’église, beau bâtiment colonial érigé au milieu des bananiers. Le site est très agréable, il y flotte une atmosphère de sérénité évoquant une époque lointaine.



BAHAM

Histoire et toponymie

Selon la légende, le fondateur du village était un chasseur. Avant sa disparition, il aurait désigné Pouomouogne, un de ses fils, comme successeur. Par la ruse, Kamogne, son frère jumeau, aurait réussi à enfermer le successeur légitime dans un local et l’aurait sommé d’abdiquer en échange sa liberté. Pris au piège, Pouomouogne aurait renoncé au trône en s’écriant : ”Bohom“. Ce qui signifie en langue locale, ”ceux qui enferment les gens dans les maisons.” D’où l’appellation actuelle de Baham. Le souverain déchu quitta le village et s’installa avec ses fidèles dans la localité de Bayangam réputée pour ses criquets.



Y aller

  • De Bafoussam : gare routière ou ramassage par taxi

  • Longueur du trajet : 22 kilomètres

  • Etat de la route : goudronnée

  • Coût du transport : 500 francs

  • Structures d’hébergement : 2 hôtels et 3 auberges

  • Prix de la nuitée : 5000 francs, négociables



  • Population : environ 32 000 habitants

  • Principal groupe ethnique : Baham

  • Création du district : Décret N°61-166-Int-APA du 30/09/1961

  • Erection en arrondissement : Décret N°81448 du 4 novembre 1981

  • Superficie : 80 km²

A 22 kilomètres à peine de Bafoussam, Baham a longtemps vécu à l’ombre de la métropole provinciale de l’Ouest avant de se voir ériger en chef-lieu du département des Hauts-plateaux.

Pour autant, les problèmes demeurent. Face à l’exigüité de l’espace, à la pauvreté des sols et à l’exode rural, les forces vives au dynamisme incontestable, doivent encore batailler dur pour faire reculer la pauvreté. La puissante élite du groupement est particulièrement interpellée.

Autrefois partie intégrante de l’ancienne grande Mifi, le département des Hauts- Plateaux n’a pas du tout usurpé son nom. Sur cet espace densément peuplé, le relief particulièrement accidenté, favorise une grande promiscuité. Avec une population de 32 000 habitants environ, Baham porte fièrement sa triple casquette. D’abord chef-lieu du département, il est également un des trois arrondissements des Hauts-Plateaux. En dehors des fonctions administratives, c’est par ailleurs une communauté placée sous l’autorité d’une chefferie traditionnelle à l’instar des huit autres groupements du département. Baham a eu une histoire tumultueuse parsemée parfois de drames et de larmes. D’autres histoires aussi cocasses qu’invraisemblables, existent sur Baham et ses populations. Réputé intelligent et rusé, le Baham aurait une agilité mentale à nulle autre pareille. On le dit âpre au gain et imbattable dans des négociations d’affaires, avec un art

A première vue, la cité ne paie pas de mine. Le centre ville semble étroit. Juste quelques bâtiments alignés le long de la Nationale N°4 qui la traverse, puis, presque plus rien, Il faut emprunter l’axe central menant vers le quartier administratif pour changer d’avis. Des résidences cossues et d’autres bâtiments imposants construits récemment donnent fière allure à la cité, malgré leur extrême dispersion spatiale. Ceci tiendrait au fait qu’ici comme ailleurs en pays bamiléké, on construit en priorité dans la concession familiale.

Il n’est pas facile de faire vivre 30 000 personnes sur 80 km². D’où l’ampleur des conflits fonciers exacerbés par des querelles de succession. Par ailleurs, la surexploitation des sols peu engraissés, contribue à leur appauvrissement et par ricochet, à celui des populations qui vivent exclusivement du travail de la terre. Une bien curieuse vocation pour une localité qui possède une puissante élite composée d’opérateurs économiques, d’enseignants d’université, d’officiers supérieurs, etc. La carte scolaire est assez diversifiée avec deux lycées, un CES, un CETIC, cinq collèges privés, une trentaine d’écoles publiques et privées. La couverture sanitaire n’est pas en reste avec neuf structures sanitaires. Avec autant d’atouts, Baham regarde l’avenir avec confiance.

22 kilomètres à peine. C’est la distance qui sépare Baham de Bafoussam,. Le voyage est une question de minutes sur une route parfaitement bitumée.

Le voyage peut être éprouvant pour les jambes du fait des surcharges. Pour rentrer préalablement dans leurs frais, les petits véhicules qui font la navette entre les deux localités transportent fréquemment jusqu’à six passagers sur les quatre places normalement prévues.

Quand vous interrogez les chauffeurs, ils évoquent invariablement le coût élevé du carburant et autres "frais de route" à débourser aux multiples postes de contrôle. Le temps de s’en rendre compte, on est déjà à Bandjoun, cité intermédiaire en pleine métamorphose. Seuls les véhicules qui ont des passages à déposer au centre ville y font halte. Au niveau de l’échangeur, la plupart des véhicules en partance pour Baham empruntent directement l’embranchement donnant sur la route de Douala.

Voyager, c’est découvrir et ici, les surprises ne manquent pas pour les yeux. Ce qui frappe d’emblée le visiteur qui débarque pour la première fois, c’est la densité de l’habitat et surtout la mise en valeur intensive des terres. De Bafoussam à Baham, il n’y a pratiquement pas d’espace vide. Tout au long du parcours, des résidences somptueuses alternent avec de pittoresques constructions aux toits coniques. Tout autour, s’étendent à perte de vue des parcelles de maïs, d’arachide, de haricot ou de choux dans un espace où la végétation arbustive est entretenue avec un soin particulier. On appréciera particulièrement l’abondante végétation qui recouvre un relief très accidenté. Aussi loin que porte le regard, il est attiré par de curieux scintillements qui perforent la verdure. Accrochées au flanc des collines, les maisons se signalent ainsi grâce aux reflets des toits en aluminium. On imagine à peine les efforts déployés pour s’installer à des endroits aussi inaccessibles.

Pour les mordus du ballon rond, le mot Fovu renvoie invariablement à l’équipe de football de Baham qui évolue depuis quelques années dans le championnat d’élite de Première division. Peu de gens savent en revanche que le club porte-fanion du département des Hauts-Plateaux a plutôt emprunté son nom à un lieu mythique du village Baham : Fovu, "rocher sacré" en français. Principale curiosité de la localité, le site ne figure pourtant pas au calendrier des visiteurs et pour cause I Lové dans une espèce d’entonnoir naturel, il ne s’offre pas facilement au regard. Par ailleurs, aucune plaque ne signale sa présence. Pour s’y rendre, Il suffit d’emprunter la route principale qui mène au quartier administratif. Après la Sous-préfecture la Préfecture et la mairie, la voie bifurque. En suivant l’embranchement à gauche, on abou1t à un petit promontoire à partir duquel on a en vue un véritable spectacle féerique.

a localité s’est faite une spécialité : le perlage. Il consiste à recouvrir une calebasse, un tabouret ou tout autre objet de perles ou de cauris à partir des motifs conçus à l’avance. Un savoir-faire séculaire transmis de générations en générations.

Ressources humaines

Entreprises de l’empire FOKAM KAMEGNE


  • July Voyages

  • Vox Africa

  • Sitracel

  • Cenainvest

  • Afriland First Bank Cameroon

  • Afriland First Bank Guinnée Equatoriale

  • Afriland First Bank Paris

  • Afriland First Bank Sao Tome e principe

  • Afriland First Bank Congo

  • Afriland First Bank Chine

  • SAPA qui compte dans son portefeuille Afrédit, SAPI, SAAR, AGES, ALC, AFRIMAR, CFP, ESG, GEODIS Cameroon, Everdit-Maisonneuve et Larose

La chaîne de télévision panafricaine émet de façon effective depuis janvier 2008 depuis Londres, la Capitale britannique.

Elle est l’une des plus grandes agences touristiques au Cameroun. Ceci grâce à de nombreux moyens mis en œuvre par son promoteur.

La chaîne de télévision est à la conquête de près de 600 millions de téléspectateurs potentiels sur le continent africain.

Jully Voyages fait donc partie de l’une de ses nombreuses agences qui ont pour but de promouvoir l’image du Cameroun à travers le tourisme. Raison pour laquelle elle a mis un accent particulier sur ce secteur du développement. On dénombre donc une multitude de produits offert dans ce sens. Il s’agit des circuits bénéficiaires qui sont des voyages organisés avec pour principaux pôles d’attraction la mer, l’océan et le fleuve, des safaris qui sont des voyages organisés dans le but de satisfaire la curiosité des touristes dans le domaine de la faune ; des circuits cynégétiques qui sont des itinéraires basés sur la chasse dans les parcs, des circuits culturels des montagnes qui sont des itinéraires basés spécifiquement sur la découverte des montagnes et des chaînes montagneuses et le trecking, qui est une forme accompagné d’une randonnée pédestre sur les montagnes. Jully voyages porte le prénom de sa promotrice qui n’est personne d’autre que Mme KAMOGNE, l’épouse de M. KAMOGNE

BAKOU


Cette unité administrative créée il y a 36 ans n’a qu’une doléance prioritaire : la route de bafang – bakou- Nkondjock . Avec bitumage, les déplacements seront facilités et l’agriculture pourra se développer. Situé à 11 km de bafang ,bakou se bat pour sortir du sous-développement et gommer l’image d’une simple bourgade à qui il manque, en plus de l’électrification rurale , des adductions d’eau et des établissement d’enseignement technique.

Les populations de cette localité du département du haut –nkam ont su braver un relief

Accidenté.

Comment s’y rendre

*De Yaoundé, gare routière de Tongolo

*De douala, à akwa ou bonaberi unique destination, bafang, d’où partent les cars et clandos pour bakou

COUT DU TRANSPORT : 3500f à partir de Yaoundé et 2500 de douala.

BAFANG- BAKOU : 4000f et 1000 f en saison de pluies

*HBERGEMENT : une seule auberge à 3000 f la nuitée

-District le 3 février 1961 sous le nom de petit DIBOUM

-1977, devient le district de bakou

-Arrondissement le 28 mars 1991

- Population : 12000 habitants

- superficie : 210km2.

Situé à 11 km de bafang sur la route non bitumée qui mène à nkondjock, cet arrondissement ne devient attrayant que si on y séjourne . Calme, sécurité, propreté et une certaine sympathie des populations le caractérisent.

Bakou reste le passage obligé du voyageur qui se rend à nkondjock, 44 kilomètres plus loin .le souvenir de l’opération yabassi- bafang à travers la sodenkam ( société du développement du kam ) en dit long . Le village s’appelait Diboum quand il devient le district de bakou en 1961. A la suite d’un litige avec ce s’appelle grand diboum dans le kam. Le commerce est presque inexistant dans cette petite localité ou le marché se tient une fois par semaine .l’unique auberge ne vient que d’ouvrier les portes.

On appelle affectueusement ‘ pecos’.

Les populations de bakou fondent tous leur espoirs sur le projet de route bafang – bakou – yabassi . non seulement cette localité sera désenclavée ,, mais aussi l’exploitation des zones agricoles deviendra plus intense et bénéfique .

BALEVENG


BALI

BALIKUMBAT

BAMENDJOU

Jours de marché

- Bamenjou

Tous les 8 jours

Mais, banane, macabo, plantain, légumes, carottes, haricots verts et rouges, pommes de terre, volailles, café pendant la saison, ignames

BAMOUGOUM

BAMUSSO


BANA

Yaller

Yaoundé : de la gare routière de Tongolo.

Douala : les agences de voyages d’Akwa et de Bonabéri.

Coût du transport : 3500F à partir de Yaoundé et 2500F de Douala. Prix revus à la hausse le week-end à cause des funérailles.

Hébergement : hôtel et auberges.

Nuitée : de 5000 à 40 000F.

1907 : district sous les Allemands.

1916 : Arrondissement et chef lieu de la circonscription de l’Ouest.

1938 : le chef lieu de l’unité administrative qui était à Bana est transféré à Bafang sous les français.

Population : 10 000 habitants.

Superficie : 250km2

Située à 10km de Bafang, la ville de Bana dans le département du Haut-Nkam étonne d’emblée le visiteur par les prouesses architecturales réalisées par ses élites extérieures. Toutefois, cette localité qui possède une importante classe d’hommes d’affaires ne dispose malheureusement pas d’industries qui auraient pu contribuer à lutter localement contre le chômage. Résultat, à l’ombre des résidences cossues, les populations vivent durement les réalités du quotidien.

On l’appelle « petit Paris ». Cette localité où l’on a pu braver le relief fortement accidenté en y construisant des résidences cossues. Tandis que tout à côté, dans les bas-fonds, sont bâtis des taudis qu’entourent quelques cultures vivrières. Ce qui fait de Bana, un arrondissement à contrastes.

Cette ville est touristiquement belle à voir. Située à 34 kilomètres de Bangangté et à 11 de Bafang, l’arrondissement de Bana a une histoire. Unité administrative en 1907 sous les Allemands, elle passe sous le contrôle de l’administration française en Août 1916 et devient à la fois chef lieu d’arrondissement et celui de la grande circonscription de l’Ouest. Très tôt, Bana devient riche en potentialités humaines et économiques, malgré l’étroitesse de sa superficie et l’infertilité de ses sols. Le nombre de grosses pointures-intellectuel et d’opérateurs économiques lui vaut le respect dans la province de l’Ouest. N’ayant pas le choix, les habitants de Bana ont modifié les données naturelles en créant leur propre paysage.

L’arrondissement de Bana a un problème de routes. L’entretien routier est resté ne affaire des privés. Bakassa-Bana par exemple. Les élites réalisent des activités qui développent la zone. 2coles, maternités, centre de santé, routes, adductions d’eau. Les établissements scolaires sont sans enseignants. Le maire de la commune rurale, Joseph Kadji Defosso, a offert un bel édifice comme hôtel de ville, ainsi qu’une grande église.

On dit de l’homme Bana qu’il est orgueilleux, individualiste, suffisant et têtu. Pour lui, le matériel prime sur tout. Cependant, il a l’esprit de partage. Malheureusement certains opérateurs économiques de Bana n’investissent qu’à Douala, Yaoundé et Limbé. Surtout en industrie, en import-export et en hôtellerie. Raison pour laquelle le commerce est presque inexistante dans la zone. Tout le respect est à la chefferie traditionnelle (Bana, Bakassa, Badoumkassa, Batcha et Soupou). Selon certaines sources, ces vielles chefferies qui datent du 14e siècle ont été acquises parfois par la ruse ou la violence. Cet esprit belliqueux persiste, d’où les nombreux litiges fonciers : Bana contre Bamdouba, Batcha-Batchingou, Bana-Banka, etc.

Cet arrondissment qui a pour voisins le Noun, le fleuve Nkam, Ndikinimeki et Dschang, porte un nom issu du mot « nnee » qui signifie force, et qui est devenu Bana, (les gens de nnee). C’est tout dire ! « L’arrondissement de Bana foisonne d’élites qui participent de manière multiforme au développement.

L’on y vit une douce euphorie qui découle de trois grands événements, à savoir le nomination de M. Jean-Bernard Sindeu au poste de ministre de l’Eau et de l’Energie, l’inauguration de l’hôtel de ville, la création de la nouvelle section RDPC du Haut-Nkam-Est. Le lycée compte 855 élèves et connaît une pénurie d’enseignants que cet arrondissement accuse du retard, parce que n’ayant aucune activité économique pour assurer le travail des jeunes.

C’est sur un splendide plateau ensoleillé que se trouve le centre hôtelier et touristique de Bana. Ce qui y impressionne le visiteur est bien la qualité des objets d’arts. Pattes d’éléphants, têtes de lion, colliers, bracelets, sculptures, etc qu’il y a très peu de rencontres des élites dans la localité, même si les événements heureux et malheureux les réunissent assez souvent. Le regroupement des élites bute sur les égoïsmes et la volonté de puissance. Ce qui a crée deux groupes de réflexion et d’action, respectivement appelés « deuxième samedi » et « troisième samedi », jour prospère. Comme toutes les autres populations du coin, Taboue il parle de la route Bana-Bakotsa qui compte des terres fertiles et dont les produits vivriers pourraient bien servir toute la province de l’Ouest. Ce qui en plus, lui permettrait de développer ses exploitations agricoles (banane plantain). Meinkam Taboue il ne manque pas d’ambitions. Il souhaite que Bana soit érigé en chef-lieu de département et qu’on y crée une université, annexe de celle de Dschang. Comme tous les autres opérateurs économiques de Bana qui ne réalisent leurs affaires que dans les grandes villes, ce jeune homme réside à Douala.

BANDENKOP, LA SUISSE SUR DES HAUTS PLATEAUX…D’ARGENT

Les Bandenkop sont réputés riches. Une richesse que beaucoup, dans la province de l’Ouest, disent être le produit du «famla», une pratique de sorcellerie courante dans la région. Un phénomène que Ernest Chegang, l’enfant du village, reprend avec un humour noir tiré d’une anecdote : «Un chef Bandenkop à dit un jour qu’il ne voulait pas de pauvres parmi ses sujets. Et, pour sortir de la pauvreté, il leur a suggéré que chaque chef de famille vende un ou deux enfants au famla.» Le polytechnicien, ingénieur de génie civil et patron du bureau d’études techniques Pyramides Inter, rappelle que, dans sa chanson à succès intitulé «Chaque village a un défaut», l’artiste Saint Bruno, parlant de Bandenkop, petit bout de terre juché sur les collines situées entre 1 500 et 700m d’altitude, s’est appesanti sur le phénomène du famla.

Vérité ou ragots ? Toujours est t-il qu’aujourd’hui, les Bandenkop sont connus pour être un peuple ouvert vers l’extérieur. A titre d’illustration, Ernest Chegang évoque des statistiques qui démontrent que 45% des familles ont en leur sein au moins un ressortissant d’une autre communauté et que, sur une population d’environ 18.000 âmes, près de 13.000 vivent hors des limites de leur territoire. Ils sont à la recherche de fonds nécessaires pour développer l’un des 108 groupements recensés qui forment l’ethnie bamiléké.

Situé dans l’arrondissement de Bangou, dans le département des Hauts


plateaux, à une trentaine de minutes le Bafoussam, chef-lieu de la province l’Ouest, et à un pas de Bangangté, Bandenkop a la particularité d’avoir vu naître sur ses terres les premiers promoteurs de boulangeries au Cameroun. Le premier d’entre eux, Timothée Yimo, va entraîner dans la filière bon nombre de ses «frères». «A un moment donné, les Bandenkop étaient les rois de la boulangerie au Cameroun. De la distribution de la farine à la réparation des fours, tout le secteur était entre leurs mains», se rappelle Ernest Chegang. Les Bandenkop vont faire fortune dans la filière qu’ils marqueront de leur empreinte. A Bafoussam, Douala et Yaoundé, Socabo et autres ont pignon sur rue.

D’après les traditions historiques, le fondateur de la chefferie Bandenkop est Mbouagang, un chasseur immigrant qui, après des négociations avec ses voisins, a fini par s’installer sur une parcelle de terre. Une autre histoire rapporte que la chefferie était initialement installée à Djimgou, un site voisin, avant d’être transférée sur son site actuel, non loin du marché périodique.

A Bandenkop, l’on parle de la présence de tranchées qui marquent la période du conflit foncier entre Bandenkop et son puissant voisin, Bangou. C’est de cette guerre, gagnée par la ruse des Bandenkop, que de grandes figures de l’histoire telles que Mèfé Meutou’ et Mbah Tinguemté graveront leurs noms dans la mémoire collective de leur peuple. Plus près nous, l’histoire du Cameroun retient que Bandenkop a abrité le quartier général de ‘Armée nationale de libération du Kamerun (c’est ainsi que les Upécistes écrivent Cameroun), dirigée par Martin Singap. Avec lui, plusieurs milliers de combattants payeront de leur vie pour l’indépendance du Cameroun.

Les Bandenkop rappellent en effet qu’en septembre 1959, des populations furent tuées par l’armée coloniale appuyée par deux avions qui tiraient sur tout ce qui bougeait. Les rescapés de cette boucherie humaine, selon légende, n’auraient eu la vie sauve que grâce au génie des ancêtres, qui auraient fait tomber la nuit en plein jour, paralysant ainsi l’action des chasseurs-bombardiers. Par beau temps, Bandenkop offre un paysage constitué de nombreuses collines à peine recouvertes d’herbes. A leur pied, s’étend à perte de vue une végétation dense composée en grande partie de bananiers, de palmiers, de kolatiers et de caféiers. Un panorama que les Banenkop, grands voyageurs, aiment à comparer à la Suisse, ce pays d’Europe centrale qu’ils veulent pour modèle. «  Nous sommes les Suisses de l’Ouest. Nous avons les mêmes caractéristiques de petitesse du territoire et de richesse des hommes», explique Ernest chegang, qui affirme que les Bandenkop sont propriétaires de la moitié du quartier Bastos à Yaoundé. Mais là ne s’arrête pas la comparaison comme la se, Bandenkop revendique la neutralité de sa culture dont l’authenticité taille une place de choix à travers festivités de «La Fé Bou’agang», un événement que l’on doit à Sa Majesté Marcel Feze Ngandjong, un homme t le nom aura marqué l’histoire de Badenkop parce que issu de la dynastie Bou’agang à Bandenkop, mais en même temps 11è et 13è du rang de la dynastie Bou ‘agang.

C’est que, intronisé chef des Bandenkop en 1955, alors qu’il n’avait que 19 ans, Marcel Feze Ngandjong mêle très vite son nom à la mouvance indépendantiste qui secoue alors le pays. Acquis aux thèses de l’Union des populations du Cameroun (UPC), il est rapidement contraint à un exil qui le mènera en Chine et dans plusieurs pays d’Europe de l’Est. Ses études achevées, il trouve un point de chute en Guinée Conakry où il officie comme cadre dans une unité industrielle. A la faveur d’une amnistie générale décrétée par le présidnet Paul Biya en direction des exilés politiques, il regagne le Cameroun en 1985.

Marcel Feze Ngandjong est resté populaire malgré l’exil. Le 26 mai 1989, sous la pression des populations, il reprend les commandes de son groupement. Une fois au trône, il institue un festival des arts et de la culture du peuple bandenkop. «Là Fé Bou’agang» est ainsi censé resserrer l’identité culturelle de son peuple. Chaque édition fait ainsi revivre le village qui compte aujourd’hui trois grands quartiers (Tsèlà, Denkeng, Tsèmeuhia), un marché hebdomadaire appelé Liegang, un centre de santé développé, des auberges, des hôtels, des boulangeries et même un complexe sportif pour le bien-être physique de ses populations.

A l’abri de l’air pollué et du vacarme la ville, le climat frais et sa source
à l’eau limpide font de Bandenkop un cadre idéal pour le repos et la réflexion. Les Bandenkop, qui prospèrent dans les affaires à divers endroits la République, se livrent une concurrence féroce dans l’immobilier à qui érigera la plus belle maison village. Une impitoyable compétition qui, selon Ernest Chegang, avait provoqué plusieurs faillites de boulangers bandenkop qui ont laissé des fortunes dans le béton. Au point se laisser battre dans la filière par Grecs, plus solidaires et mieux organisés.

Le groupement Bandenkop se trouve dans la pointe sud du département des Hauts Plateaux. Il s’étend entre le 5°14 et le 5° 17 de latitude nord, et 10° l8et 10° 21 de longitude est. Il a comme villages limitrophes, au nord Baham, au sud Bapouata, à l’est Bangou et à l’ouest Bapa et Bametchetcha. La principale activité des populations est l’agriculture (maïs, haricot, arachide, macabo, banane plantain, manioc...). Elles pratiquent également l’élevage du petit bétail (porcs, chèvres, cobayes...) et l’artisanat. Avec environ 18.000 habitants Bandenkop, un bourg de l’arrondissement de Bangou qu’aucun cours d’eau ne traverse, est un village de montagne dont le point le plus élevé est à 1 705m d’altitude. Les infrastructures scolaires primaires et secondaires du village sont sous- employées, aucun établissement n’ayant le nombre d’élèves minimal requis. A titre d’illustration, le Collège adventiste de Bandenkop, qui est l’un des mieux équipés du département des Hauts Plateaux dans le domaine technique, ne comptait que 64 élèves pour l’année académique 2006/2007. Le collège d’enseignement secondaire (Ces) de Bandenkop, qui avait 255 élèves en 2005/2006 (effectif insuffisant pour prétendre devenir un lycée), n’en comptait plus que 249 l’année suivante.



Directory: publication
publication -> Acm word Template for sig site
publication ->  Preparation of Papers for ieee transactions on medical imaging
publication -> Adjih, C., Georgiadis, L., Jacquet, P., & Szpankowski, W. (2006). Multicast tree structure and the power law
publication -> Duarte, G. Pujolle: fits: a flexible Virtual Network Testbed Architecture
publication -> Swiss Federal Institute of Technology (eth) Zurich Computer Engineering and Networks Laboratory
publication -> Quantitative skills
publication -> Multi-core cpu and gpu implementation of Discrete Periodic Radon Transform and Its Inverse
publication -> List of Publications Department of Mechanical Engineering ucek, jntu kakinada
publication -> 1. 2 Authority 1 3 Planning Area 1
publication -> Sa michelson, 2011: Impact of Sea-Spray on the Atmospheric Surface Layer. Bound. Layer Meteor., 140 ( 3 ), 361-381, doi: 10. 1007/s10546-011-9617-1, issn: Jun-14, ids: 807TW, sep 2011 Bao, jw, cw fairall, sa michelson

Download 2.01 Mb.

Share with your friends:
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   42




The database is protected by copyright ©ininet.org 2024
send message

    Main page