379. Les situations des diasporas sont pour certains observateurs sont en voie de normalisation : « Les rapports entre les gouvernements et la diaspora s’améliorent depuis quelque temps. D’après la récente étude Semantics Aside : the Role of the African Diaspora in Africa’s Capacity Building Efforts, la diaspora s’efforce aujourd’hui de prendre une part active au développement de l’Afrique. Menée par l’Association for Higher Education and Development (AHEAD), un groupe de la diaspora du Canada, cette étude a été financée par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Les auteurs se sont demandé comment la participation virtuelle pourrait faciliter une contribution réelle et soutenue de la diaspora au développement de l’Afrique. Ils sont arrivés à la conclusion que cette forme de participation offre d’immenses possibilités d’exploitation du savoir et des ressources matérielles de la diaspora. Ils ont également constaté que cette diaspora est de plus en plus consciente de sa responsabilité morale, intellectuelle et sociale de contribuer au développement du continent. L’Afrique souhaite de toute évidence se réconcilier avec sa diaspora. Tant le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) que l’Union africaine (UA) ont publiquement reconnu que la diaspora a un rôle de premier plan à jouer dans le développement du continent. En 2003, l’UA a inscrit dans sa charte qu’elle souhaite encourager la pleine participation de la diaspora africaine considérée comme une partie importante du continent..... En novembre 2004, AHEAD, en collaboration avec le CRDI, a organisé une table ronde internationale pour encourager la diaspora africaine à contribuer au développement en Afrique. Parmi les participants à cette table ronde tenue à Ottawa, au Canada, figuraient des représentants des principales parties prenantes dont l’OIM, des administrations publiques canadiennes, des missions africaines, des organisations non gouvernementales et des groupes de la diaspora réunis pour parler de l’exode des cerveaux en Afrique et des stratégies à privilégier pour mettre à profit les compétences de la diaspora.... Les perspectives de contribution de la diaspora au développement de l’Afrique, tout comme la volonté croissante des dirigeants africains de reconnaître la valeur de cette contribution et les possibilités qu’offre la technologie de l’information, montrent qu’après tout, l’exode des cerveaux n’est pas une perte totale pour le continent. » TEBEJE Ainalem, « L'exode des cervaux et le renforcement des capacités en Afrique », Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), 22 février 2005. Source : http://www.idrc.ca/fr/ev-71249-201-1-DO_TOPIC.html
380. Prenant ainsi pour exemple le voisin ghanéen mais également l’image d’une réussite démocratique calquée sur un idéal, ou supposé idéal, occidental.
381. Il est à noter que le régime togolais a enfin accepté le 28 mai 2009 la création de cette commission qui sera effectivement mise en place le 5 juin.
382. Ainsi, à Paris, les banques proposent des taux inférieurs pour les transferts de fonds. C’est le cas de la Banque de l’habitat du Mali, de la Banque de l’habitat du Sénégal et de la Banque des ivoiriens de France. Cf. MUTUME Goumisai, « L'importance de canaliser les transferts de fonds », Afrique Renouveau, 18 mai 2006. Source : http://www.afrik.com/article9852.html
385. La même optique avait été valorisée par un article sur le site de la DTF à propos du cas burkinabé : « L'ambassadeur togolais en Belgique est ainsi pris en exemple car il organisait en 2007 des rencontres périodiques qui permettaient de renforcer les liens entre Togolais de Belgique, d'échanger des informations, d'organiser des animations culturelles, de faire des bilans des actions menées par des associations dans le Benelux et au Royaume-Uni, tout cela dans « un cadre convivial et fraternel ». » DTF, « Les Burkinabè de Belgique reçus par l'ambassadeur Kadré Désiré Ouédraogo », DTF, 3 juillet 2007. Source : http://www.assodtf-france.com/pages/news_compl_diaspora.php?idnews=207
386. Projet qui parait logique pour l’association Bâtir le Togo puisque la diaspora est un moyen de sortir des impasses actuelles : « Ainsi, même si cette opposition est mise régulièrement à l'écart par l'opposition classique dans ses tractations, celle-ci n'hésite pas à se tourner vers la diaspora lorsqu'elle n'a plus d'alternative de contestation dans le pays. Il est donc certain que la diaspora compte dans le débat politique togolais, d'où la place qui lui est faite dans l'APG, et d'où aussi, les stratégies en cours tant à la Présidence avec ministre de la coopération, Mr Bawara, qu'à la Primature avec le conseiller du premier ministre, Mr Kissi, pour l'organisation d'un « Conseil des togolais de l'étranger » de préférence sans concertation avec les principaux intéressés. » Batir le Togo, « Partager ce qui unit tous les togolais de l'étranger pour une contribution efficace au changement... », Batir le Togo, Mai/Juin 2007. Source : http://www.batirletogo.org/Fr/editos/mai-juin07-edito.htm Ce projet a notamment été repris par la Coordination de la Société Civile Togolaise en France (CSCTF) qui en a fait le troisième objectif d’un de ces appels : « parvenir à terme à créer un Haut Conseil des togolais de l'extérieur avec un siège à Lomé et des représentations dans différentes capitales du monde. » SANOUSSI Kag, « Appel de la Coordination de la Société Civile Togolaise en France ». Source : http://www.communique-de-presse.com/index2.php?option=com_%20content%20&do_pdf=1&id=1010
387. « La signature de l'APG (accord politique global) le 20 août 2006, avec la nomination de Me Agboyibor au poste de Premier ministre a suscité un grand espoir au sein des mouvements de la diaspora car elle contenait noir sur blanc des dispositions relatives à une plus grande implication de la Diaspora togolaise dans le processus en cours. Malheureusement, preuve est de constater que ces dispositions sont demeurées lettres mortes jusqu'à ce jour et la Diaspora togolaise, demeure, contrairement aux autres pays africains, le parent pauvre sinon ignoré de la famille. » VIANA Joël, « Appel pour une table ronde de la Diaspora togolaise en janvier 2009 à Paris », DTF, 29 novembre 2008. Source : http://www.assodtf-france.com/pages/news_compl_diaspora.php?idnews=408
388. C’est cette échéance que la table ronde de la diaspora organisée par la DTF doit préparer. Cf. Entretien enregistré avec Joël Viana.
389. Au cours de l’entretien, il poursuivait sur ce point en disant : « Bien sûr, parce que les dispositions ne sont pas encore prises. Si on te dit que t'as le droit de vote et que t'as pas de bureau de vote, t'as pas de, comment on appelle ça, de carnet de vote, t'as rien, comment est ce que tu peux aller voter ? C'est ça aussi un peu ce que je déplore, qu'il y ait beaucoup d'effets d'annonces et peu d'actes concrets. » Cf. Entretien enregistré.
390. Yves Ekoué Amaïzo avait d'ailleurs affirmé dans un article écrit pour Afrology et intitulé « La Diaspora togolaise : de l'arbitre à l'effet de levier » : « Constituant la 6ème région selon l'Union africaine, la Diaspora togolaise aura été la plus officiellement absente dans ces élections. »
391. Cf. Entretien enregistré.
392. Délégations de la deuxième commission de l'Assemblée générale des Nations-Unies, « Le rôle de diaspora dans le développement économique ? Ni vache à lait ni solution miracle », 6 octobre 2006. Source : http://www.un.org/News/fr-press/docs/2006/AGEF3147.doc.htm
393. « Je suis dans une autre association où nous avons construit une latrine dans un village, c'est ça un projet. Nous avons utilisé 2 800 euros pour construire une latrine dans un village, est ce que les villageois ils sont pas reconnaissants pour les gens de la diaspora ? Si, ils le sont. » Cf. Entretien enregistré avec Joël Viana.
394. Cf. Entretien enregistré avec Emile Djakpah.
395. Cf. Entretien enregistré.
396. YATERA Samba, " Immigration, dynamiques associatives et transformations socio-économiques ", in L'immigration dans "tous" ses états, op. cit.
397. Cf. Entretien enregistré. Ce schéma n'est pas propre à la diaspora togolaise. Djibril Kassomba Camara le développe également dans le cas de la diaspora guinéenne. Selon lui, il existe en Guinée une idée largement répandue qui veut que le « bon Guinéen » est un individu qui a toujours vécu en Guinée. Il cite des propos très virulents attribués à un journaliste guinéen réputé, Emile Tompapa. Celui-ci critique les expatriés qui « ont bouffé à en vomir », « se sont gavés de beurre » et « ont bu du vin rouge ». Il condamne ceux qui ne pourraient finalement plus se passer du luxe européen et qui « voudraient revenir commander ceux qui ont souffert sur place ». CAMARA Djibril Kassomba, La diaspora guinéenne, op. cit.
398. BADIE Bertrand, L'Etat importé : l'occidentalisation de l'ordre politique, op. cit.
399. Toutefois, une enquête menée au Togo aurait pu permettre de mieux cerner la pénétration de la diaspora togolaise au Togo.
400. SAMUEL Michel, Le prolétariat africain noir en France, Paris, Maspero, « Textes à l’appui », 1978, 262 pages.
401. Cf. Entretien enregistré avec Camille Lawson-Body.
402. Qui sont deux langues parlées au Togo.
403. Ce travail ayant été réalisé par une étudiante de Paris 7 en Sociologie et Anthropologie en 2006-2007.
404. Ce mémoire a été fourni par Richard Banégas. Bien que traitant d’aspects totalement non transposables dans le cas de la communauté togolaise en France, en tout cas dans la dimension étudiée, ce mémoire et principalement son guide d’entretien a pu servir de modèle et de source d’inspiration. GRANMONT Aurélie, Communauté et solidarité à l’épreuve de l’immigration : procès d’individualisation dans la communauté ivoirienne à Paris, Mémoire de D.E.A. Etudes Africaines Option Science Politique, 2001-2002.
405. Notamment chez Jean-Baptiste Legavre. LEGAVRE Jean-Baptiste, «La neutralité dans l’entretien de recherche. Retour personnel sur une évidence », Politix, 1996, Volulme 9, Numéro 35, pages 207-225.
406. Actuellement, Joël Viana est en mission pour Sanofi.
407. Raymond Kossi Ayivi-Azianougbe a étudié à Paris Dauphine. Arrivé à Bezons en 2001, il en devient conseiller municipal (sur une liste Divers Gauche élue le 9 mars 2008) délégué à la Solidarité internationale et à l'économie solidaire. Président de TEC, il est également coordinateur et référent de « la Plateforme Panafricaine » et délégué à l'investissement et au développement économique au sein du MDTE en 2006.
408. François Boko, après des études en France, notamment à Saint-Cyr, est devenu ministre de l'Intérieur du Général Eyadéma.
409. Emile Djakpah ne le nomme pas mais il s'agit en réalité de Zepp Kouété est un membre de la DTF et fut le premier administrateur délégué du MDTE. Acteur de la diaspora, il est rentré au Togo, est devenu manager général de l'administration de la Fédération Togolaise de Football (FTF), directeur de campagne de Avlessi Tata Adaglo (candidat à la présidence de la FTF en 2007) et a été candidat indépendant aux élections législatives de 2007 dans la région des Lacs. D'apr8s les résultats de la CENI, il serait arrivé en seconde position derrière l'UFC et devant le RPT, le CAR, la CDPA, etc. En juin 2006, alors administrateur délégué du MDTE, il effectue un voyage à Lomé. Il indique que cette mission était réalisée par la DTF, mais les membres du MDTE l'accusent d'avoir rencontré de nombreux responsables togolais et d'avoir prononcé des déclarations politiques condamnables, sans avoir été mandaté pour le faire. Rajoutant aux troubles, Justin Alofa a précisé dans une interview en juillet 2006 que Zepp Kouété devait réaliser une mission humanitaire pour le MDTE.
410. Il s'agit ici de Martin Amouzou, actuel administrateur délégué.
411. Il s'agit de Zepp Kouété.
412. Camille Lawson-Body a étudié de la 6ème à la 3ème au lycée Tokoin de Lomé avant d'aller de la seconde à la terminale au lycée technique d'Adidogomé à Lomé.
413. Diplôme d'Etudes Comptables et Financières.
414. Diplôme d'Etudes Supérieures Comptables et Financières.
416 Les enfants de parents togolais n'étant plus compris dans les calculs depuis 1998.
417. Parmi la catégorie « Autres », on compte les anciens combattants, les retraités, les titulaires d'une rente, les jeunes volontaires européens, les étrangers malades et les personnes admises après une présence de longue durée ou des motifs indéterminés.