Les pronoms personnels
A. Remplacez les noms par les pronoms qui conviennent, lorsque cela est possible. (20 points)
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A-t-on distribué suffisamment de vivres aux sinistrés ?
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Avez-vous versé des arrhes à l’hôtelier ?
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Elle a fait bouillir de l’eau.
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Les animaux ont senti venir la perturbation atmosphérique.
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Il a profité de la situation.
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Il s’est joint aux manifestants.
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Présentez-moi à vos parents.
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Si vous avez des difficultés, adressez-vous à la bibliothécaire.
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Il avait cueilli des roses pour son épouse.
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Elle ne se sert plus de sa machine à écrire.
B. Transformez les phrases suivantes, en utilisant la forme affirmative, puis la forme négative, comme dans l’exemple. (20 points)
Ex. Donne un bonbon à ta sœur. Donne-lui en un. Ne lui en donne pas.
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Offrez une montre à votre fille.
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Faites réparer l’horloge.
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Prêtez-moi des livres.
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Montrez une des grandes toiles aux visiteurs.
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Attendez votre famille à Paris.
Traduisez les phrases suivantes en français. (20 points) -
We are thinking about it.
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Did you write to her?
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You are not happy. I can tell.
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Paul did not give it to her yet.
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My mother and I went to the concert.
Les pronoms relatifs
A. Vous compléterez les phrases avec le pronom relatif qui convient. (20 points)
1) En cas d’urgence, appelez la concierge ………… est toujours dans sa loge.
2) Jacques Prévert a écrit des poèmes ………… les jeunes apprécient.
3) C’est toi ………… es arrivé le premier.
4) Je ne me rappelle pas tout ce ……… elle a dit.
5) La grâce avec ………… elle danse est étonnante.
6) Je lui ai rendu les feuilles sur ………… il y avait des taches.
7) Le groupe ………… tu appartiens est très dangereux.
8) C’est un film à la fin ………… tout le monde pleure.
9) Elle était très en colère, ce ………… je ne m’étais pas rendu compte.
10) 11) Dites moi à ………… vous avez parlé et ce ………… vous avez parlé.
12) Elle s’est excusée, sans ………… son amie ne lui aurait plus jamais parlé.
13) Au Louvre, il y avait beaucoup de groupes de touristes parmi …………… il fallait circuler.
14) 15) Le bijou ………… elle désirait, elle l’avait vu dans la vitrine d’un magasin devant ………… elle était passée hier.
16) Prévenez-moi du jour ………… vous arriverez.
17) J’ai un gros rhume ………… m’empêche d’aller en classe aujourd’hui.
18) Apportez-moi le magazine …………vous m’avez parlé.
19) La fortune est un avantage ………… on ne doit pas se prévaloir.
20) Il ne trouvait dans la vie rien à ………… il pût se raccrocher.
B. Traduisez les phrases suivantes en anglais. (20 points)
1) What I liked best was the music.
2) The programme in which you have taken a great interest will be repeated next Thursday.
3) The student you spoke to was in my class last year.
4) It was the year we went to France for a holiday.
5) Where is the bag I put my keys in?
SF MT Week 3 Laïcité et religion (1)
L’Islam est-il compatible avec la laïcité ?
D’après un article de Catherine Coroller, LIBERATION.FR : vendredi 11 juillet 2008
Quelques semaines après l'annulation d'un mariage entre deux époux musulmans, au motif que la femme avait menti sur sa virginité, une nouvelle affaire, révélée vendredi par le quotidien Le Monde, pose la question de l'acceptation des particularismes religieux et culturels dans la société française.
Faïza M. est une Marocaine de 32 ans, mariée à un Français et mère de trois enfants nés en France. Elle vit en France depuis 2000, parle français et a demandé la nationalité française. Demande refusée, au seul motif qu'elle porte la burqa. «Pour la première fois en France, le Conseil d'Etat, dans un arrêt du 27 juin, a pris en compte le niveau de pratique religieuse pour se prononcer sur la capacité d'assimilation d'une personne étrangère», rapporte Le Monde.
Faïza M. «a adopté, au nom d'une pratique radicale de sa religion, un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française, et notamment le principe d'égalité des sexes», a estimé le Conseil d'Etat, qui se prononce sur le cas de Fazia M. après un premier refus de la nationalité en première instance en 2005 pour «défaut d'assimilation». […]
Le premier secrétaire du PS, François Hollande, s'est félicité aujourd’hui d'«une bonne application de la loi» et a estimé sur radio J qu'il n'y avait «pas besoin de légiférer» en la matière. «Evitons de légiférer chaque fois sur ces questions-là», a-t-il dit, faisant valoir que pour les cas de naturalisation, «on doit prendre en compte ce qu'est l'assimilation ou le défaut d'assimilation», comme la loi le prévoit déjà. […]
Le couple reconnaît son appartenance au salafisme, un courant rigoriste de l'islam. Dans le même temps, Faïza M. a toujours affirmé que, depuis son arrivée en France, elle n'avait jamais cherché à remettre en cause les valeurs de la République.
«D'après ses propres déclarations (Faïza M.) mène une vie presque recluse et retranchée de la société française. Elle n'a aucune idée sur la laïcité ou le droit de vote. Elle vit dans la soumission totale aux hommes de sa famille», souligne Emmanuelle Prada-Bordenave, la commissaire du gouvernement chargée de donner un avis juridique et qui a eu plusieurs entretiens avec le couple, interrogée par le quotidien. D'après elle, ces déclarations sont «révélatrices de l'absence d'adhésion à certaines valeurs fondamentales de la société française».
Le Conseil d'Etat étant la plus haute juridiction administrative, Faïza M. n'a plus de voie de recours.
L'islam est-il incompatible avec la laïcité?
Y a-t-il davantage de frictions entre la laïcité et l’islam ? Difficile à dire, le moindre incident concernant des musulmans étant systématiquement monté en épingle. Ainsi, du mariage annulé en avril par le tribunal de Lille à la demande d’un homme dont l’épouse avait menti sur sa virginité. En référence à la religion des conjoints, la féministe Elisabeth Badinter avait affirmé que le jugement ferait «courir nombre de jeunes filles musulmanes dans les hôpitaux pour se faire refaire l’hymen», et la présidente de Ni putes ni soumises, Sihem Habchi, avait dénoncé «une fatwa contre la liberté des femmes». Christine Boutin, la ministre du Logement, catholique déclarée, avait largement extrapolé en dénonçant des «difficultés des relations entre notre société et l’Islam». […]
Qu'est-ce qu'une burqa?
Si le Coran commande aux femmes de se couvrir afin d’être reconnues comme croyantes et ne point être importunées, il est flou sur la nature de cette couverture. En tout état de cause, la burqa, voile de couleur sombre couvrant les femmes de la tête aux pieds - certains modèles laissant apparaître les yeux, d’autres non - apparaît comme une interprétation quelque peu outrancière des textes sacrés.
Le grand public a découvert la burqa lors de la prise du pouvoir des talibans, en Afghanistan, mais elle est également portée, sous diverses formes plus ou moins opaques, dans tout le monde arabo-musulman, ainsi que de façon croissante en Europe. En France, le débat a surtout porté sur le hijab, voile entourant la tête et le cou. La loi du 15 mars 2004 interdit le port de signes ou de tenues - dont le hijab - manifestant une appartenance religieuse dans certains établissements publics : écoles, collèges et lycées publics.
En théorie, le port du foulard islamique est autorisé partout ailleurs. Mais des incidents se produisent régulièrement, notamment dans des mairies. En janvier 2006, le député-maire d’Argenteuil (Val-d’Oise) a ainsi interdit à une femme qui portait le hijab d’assister à la remise du décret de naturalisation de son époux.
Quels sont les critères d'obtention de la nationalité?
Aux termes de l’article 21-2 du code civil, tout étranger contractant mariage avec un Français peut, après un délai de deux ans, acquérir la nationalité française. Mais plusieurs articles de ce même code restreignent ces possibilités.
Ils prévoient ainsi que «nul ne peut être naturalisé s’il n’est pas de bonnes vie et mœurs ou s’il a fait l’objet de l’une des condamnations visées à l’article 21-27 du présent code [condamnation pour crimes ou délits constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou acte de terrorisme, ndlr]».
Autre condition : l’étranger conjoint de Français doit justifier «de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue française et des droits et devoirs conférés par la nationalité française». Sa maîtrise de la langue doit plus précisément lui permettre de répondre aux «nécessités de la vie quotidienne». Le gouvernement peut également s’opposer, par décret, à ce qu’un étranger devienne français en cas de défaut d’assimilation, caractérisé notamment par le fait de «répandre des thèses extrémistes manifestant un rejet des valeurs essentielles de la société française».
Quelles sont les autres législations européennes?
En Allemagne, sur la carte d’identité, il faut avoir le visage découvert mais le vêtement - même la Burqa - n’entre pas en ligne de compte pour l’obtention de la citoyenneté. Vivre depuis au moins huit ans dans le pays, avoir un casier judiciaire vierge et passer avec succès un test de langue sont les critères définis. Dès cet automne, l’impétrant devra aussi répondre à 33 questions sur les institutions ou la société allemande.
En Italie, c’est après dix ans de résidence que le candidat à la naturalisation envoie son dossier au ministère de l’Intérieur où une commission évalue sa situation économique et l’absence de précédents judiciaires. Rien d’autre. Un tribunal administratif du Latium avait confirmé que «le maintien de traditions culturelles», à condition qu’elles ne violent pas les lois en vigueur, ne doit pas entrer en jeu.
Aux Pays-Bas, la naturalisation est automatique après cinq ans même s’il y a un certain durcissement pour l’installation de nouveaux immigrants qui doivent passer des tests de langue. Le nouveau citoyen doit aussi prêter serment durant une cérémonie.
La Grande-Bretagne, longtemps très libérale, a décidé de rendre plus difficile la naturalisation estimant que «la citoyenneté se mérite». Il y a un examen obligatoire sur les connaissances de base de la société, mais la ministre de l’Intérieur, Jacqui Smith, veut aller plus loin. Selon elle, la citoyenneté ne doit s’ouvrir «qu’à ceux qui parlent anglais, travaillent dur et paient leurs impôts». Mais le vêtement n’est pas un problème.
Qui sont les salafistes?
Les salafi, ce sont les «pieux précurseurs», les «pieux ancêtres», compagnons et successeurs immédiats de Mahomet. S’inspirant de leur exemple, les salafistes entendent suivre littéralement les préceptes du Coran, de la Sunna (tradition tirée de la vie de Mahomet) et de la charia (lois régissant la vie des musulmans). Dans leur ouvrage sur les Musulmans en France (1), Bernard Godard et Sylvie Taussig expliquent que «cette obédiencetrès présente en France» se divise en deux branches. L’une, jihadiste, prône le recours à la violence contre les ennemis de l’islam; l’autre, cheikhiste, plus pacifique, impose aux fidèles de vivre en respectant la tradition de manière littérale.
En France, les salafistes contrôlent une trentaine de mosquées, la plupart en région parisienne, une à Roubaix (Nord), une autre à Vénissieux (Rhône).
Internet joue un rôle important dans la vie des salafistes et des musulmans en général. Les fidèles peuvent y entrer en contact avec des cheikhs (savants) du monde entier, soit pour solliciter de leur part une fatwa (avis juridique portant sur tous les aspects de la vie des musulmans, y compris les plus intimes), soit pour y consulter la traduction de textes ou prêches prononcés dans différentes mosquées du monde musulman.
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Activités :
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Trouvez l’équivalent en anglais des mots ou expressions soulignés.
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Expliquez en français les deux cas qui sont passés devant les tribunaux.
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Comparez les critères d’obtention de la nationalité suivant les différents pays européens.
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À l’écrit pour la semaine prochaine :
Traduisez en française le texte suivant. Attention aux accords des adjectifs et des verbes.
In Paris, Language Sparks Culture War
With French long engaged in a losing battle against English around the world, a new way of fighting back has been proposed by a multinational group of authors who write in French: uncouple the language from France and turn French literature into “world literature” * written in French.
For guardians of the language of Molière, Voltaire and Victor Hugo, this is tantamount to subversion.
But the 44 signatories of a manifesto published in Le Monde this month are in a rebellious mood. They assert that it is time for the French to stop looking down on francophone authors, as foreigners writing in French are known, because these very novelists — many from former French colonies — hold the key to energizing French literature.
The timing of this new campaign is not accidental. Foreign-born writers won five of the country’s seven major book awards, with the coveted Goncourt going to “Les Bienveillantes” (“The Kindly Ones”) by the New York-born novelist Jonathan Littell, who also won the Académie Française’s prize. Other winners were Alain Mabanckou from Congo, Nancy Huston from Canada and Léonora Miano from Cameroon.
* littérature-monde
D’après un article d’Alan Riding, publié dans le New York Times du 31 mars 2007
MT Week 4 Laïcité et religion (2)
La Peste, Albert Camus
La Peste, Albert Camus
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The Plague, translated by Stuart Gilbert
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La cathédrale de notre ville, en tout cas, fut à peu près remplie par les fidèles pendant toute la semaine. Les premiers jours, beaucoup d’habitants restaient encore dans les jardins de palmiers et de grenadiers qui s’étendent devant le porche, pour écouter la marée d’invocations et de prières qui refluaient jusque dans les rues. Peu à peu, l’exemple aidant, les mêmes auditeurs se décidèrent à entrer et à mêler une voix timide aux réponses de l’assistance. Et le dimanche, un peuple considérable envahit la nef, débordant jusque sur le parvis et les derniers escaliers. Depuis la veille, le ciel s’était assombri, la pluie tombait à verse. Ceux qui se tenaient dehors avaient ouvert leurs parapluies. Une odeur d’encens et d’étoffes mouillées flottait dans la cathédrale quand le Père Paneloux monta en chaire.
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In any case the Cathedral was practically always full of worshippers throughout the Week Prayer. For the first two or three days many stayed outside, under the palms and pomegranate-trees in the garden in front of the porch, and listened from a distance to the swelling tide of prayers and invocations whose backwash filled the neighbouring streets. But, once an example had been given, they began to enter the Cathedral and join timidly in the responses. And on the Sunday of the sermon, a huge congregation filled the nave, overflowing on to the steps and precincts. The sky had clouded up on the previous day, and now it was raining heavily. Those in the open unfurled umbrellas. The air inside the Cathedral was heavy with fumes of incense and the smell of wet clothes when Father Paneloux stepped into the pulpit.
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Il était de taille moyenne, mais trapu. Quand il s’appuya sur le rebord de la chaire, serrant le bois entre ses grosses mains, on ne vit de lui qu’une forme épaisse et noire surmontée des deux taches de ses joues, rubicondes sous les lunettes d’acier. Il avait une voix forte, passionnée, qui portait loin, et lorsqu’il attaqua l’assistance d’une seule phrase véhémente et martelée : « Mes frères, vous êtes dans le malheur , mes frères, vous l’avez mérité », un remous parcourut l’assistance jusqu’au parvis.
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He was a stockily built man, of medium height. When he leant on the edge of the pulpit, grasping the woodwork with his big hands, all one saw was a black, massive torso and, above it, two rosy cheeks overhung by steel-rimmed spectacles. He had a powerful, rather emotional delivery which carried to a great distance, and when he launched at the congregation his opening phrase in clear, emphatic tones – ‘Calamity has come on you my brethren, and, my brethren, you deserved it’ – there was a flutter of aghast surprise that extended to the crowd massed in the rain outside the porch.
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Logiquement, ce qui suivit ne semblait pas se raccorder à cet exorde pathétique. Ce fut la suite du discours qui fit seulement comprendre à nos concitoyens que, par un procédé oratoire habile, le Père avait donné en une seule fois, comme on assène un coup, le thème de son prêche entier. Paneloux, tout de suite après cette phrase, en effet, cita le texte de l’Exode relatif à la peste en Egypte et dit : « La première fois que ce fléau apparaît dans l’histoire, c’est pour frapper les ennemis de Dieu. Pharaon s’oppose aux desseins éternels et la peste le fait alors tomber à genoux. Depuis le début de toute l’histoire, le fléau de dieu met à ses pieds les orgueilleux et les aveugles. Méditez cela et tombez à genoux. »
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In strict logic what came next did not seem to follow from this dramatic opening. Only as the sermon proceeded did it become apparent to the congregation that, by a skilful oratorical device, Father Paneloux had launched at them, like a fisticuff, the gist of his whole discourse. After launching it, he went on at once to quote a text from Exodus relating to the plague of Egypt, and said: ‘The first time this scourge appears in history, it was wielded to strike down the enemies of God. Pharaoh set himself up against the divine will, and the plague beat him to his knees. Thus from the dawn of recorded history the scourge of God has humbled the proud of heart and laid low those who hardened themselves against Him. Ponder this well, my friends, and fall on your knees.’
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La pluie redoublait au-dehors et cette dernière phrase, prononcée au milieu d’un silence absolu, rendu plus profond encore par le crépitement de l’averse sur les vitraux, retentit avec un tel accent que quelques auditeurs, après une seconde d’hésitation, se laissèrent glisser de leur chaise sur le Prie-Dieu. D’autres crurent qu’il fallait suivre leur exemple si bien que, de proche en proche, sans un autre bruit que le craquement de quelques chaises, tout l’auditoire se trouva bientôt à genoux. Paneloux se redressa alors, respira profondément et reprit sur un ton de plus en plus accentué : « Si, aujourd’hui, la peste vous regarde, c’est que le moment de réfléchir est venu. Les justes ne peuvent craindre cela, mais les méchants ont raison de trembler. Dans l’immense grange de l’univers, le fléau implacable battra le blé humain jusqu’à ce que la paille soit séparée du grain. Il y aura plus de paille que de grain, plus d’appelés que d’élus, et ce malheur n’a pas été voulu par Dieu. Trop longtemps, ce monde a composé avec le mal, trop longtemps, il s’est reposé sur la miséricorde divine. Il suffisait du repentir, tout était permis. Et pour le repentir, chacun se sentait fort. Le moment venu, on l’éprouverait assurément. D’ici là, le plus facile était de se laisser aller, la miséricorde divine ferait le reste. Eh bien ! cela ne pouvait durer. Dieu qui, pendant si longtemps, a penché sur les hommes de cette ville son visage de pitié, lassé d’attendre, déçu dans son éternel espoir, vient de détourner son regard. Privé de la lumière de Dieu, nous voici pour longtemps dans les ténèbres de la peste ! »
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The downpour had increase in violence and these words, striking through a silence intensified by the drumming of raindrops on the chancel windows, carried such conviction that, after a momentary hesitation, some of the worshippers slipped forwards from their seats on to their knees. Others felt it right to follow their example and the movement gradually spread, until presently everyone was kneeling, from end to end of the Cathedral. No sound, except an occasional creak of chairs, accompanied the movement. Then Paneloux drew himself up to his full height, took a deep breath, and continued his sermon in a voice that gathered strength as it proceeded.
‘If today the plague is in you midst, that is because the hour has struck for taking thought. The just man need have no fear, but the evil-doer has good cause to tremble. For plague is the flail of God and the world His threshing-floor, and implacably He will thresh out His harvest until the wheat is separated from the chaff. There will be more chaff than wheat, few chosen of the many called. Yet this calamity was not willed by God. Too long this world of ours has connived at evil, too long has it counted on the divine mercy, on God’s forgiveness. Repentance was enough, men thought nothing was forbidden. Everyone felt comfortably assured; when the day came he would surely turn from his sins and repent. Pending that day, the easiest course was to surrender all along the line; divine compassion would do the rest. For a long while God gazed down on this town with eyes of compassion; but He grew weary of waiting. His eternal hope was too long deferred, and now He has turned His face away from us. And so, God’s light withdrawn, we walk in darkness, in the thick darkness of this plague.
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Dans la salle quelqu’un s’ébroua, comme un cheval impatient. Après une courte pause, le Père reprit, sur un ton plus bas. « On lit dans La Légende dorée qu’au temps du roi Humbert, en Lombardie, l’Italie fut ravagée d’une peste si violente qu’à peine les vivants suffisaient-ils à enterrer les morts et cette peste sévissait surtout à Rome et à Pavie. Et un bon ange apparut visiblement, qui donnait des ordres au mauvais ange qui portait un épieu de chasse et il lui ordonnait de frapper les maisons ; et autant de fois qu’une maison recevait de coups, autant y avait-il de morts qui en sortaient. »
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Someone in the congregation gave a little snort, like that of a restive horse. After a short silence the preacher continued in a lower tone.
‘We read in the Golden Legend that in the time of King Umberto, Italy was swept by plague and its greatest ravages took place in Rome and Pavia. So dreadful were these that the living hardly sufficed to bury the dead. And a good angel was made visible to human eyes, giving his orders to an evil angel who bore a great hunting-spear, and bidding him strike the houses; and, as many strokes as he dealt a house, so many dead were carried out of it.’
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Paneloux tendit ici ses deux bras courts dans la direction du parvis, comme s’il montrait quelque chose derrière le rideau mouvant de la pluie : « Mes frère, dit-il avec force, c’est la même chasse mortelle qui court aujourd’hui dans nos rues. Voyez-le, cet ange de la peste, beau comme Lucifer et brillant comme le mal lui-même, dressé au-dessus de vos toits, la main droite portant l’épieu rouge à hauteur de sa tête, la main gauche désignant l’une de vos maisons. A l’instant, peut-être, son doigt se tend vers votre porte, l’épieu résonne sur le bois ; à l’instant encore, la peste entre chez vous, s’assied dans votre chambre et attend votre retour. Elle est là, patiente et attentive, assurée comme l’ordre même du monde. Cette main qu’elle vous tendra, nulle puissance terrestre et pas même, sachez le bien, la vaine science humaine, ne peut faire que vous l’évitiez. Et battus sur l’aire sanglante de la douleur, vous serez rejetés avec la paille. »
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Here Paneloux stretched forth his two short arms towards the open porch, as if pointing to something behind the tumbling curtain of the rain.
‘My brothers,’ he cried, ‘that fatal hunt is up, and harrying our streets to-day. See him there, that angel of the pestilence, comely as Lucifer, shining like Evil’s very self! He is hovering above your roofs with his great spear in his right hand, poised to strike, while his left hand is stretched towards one or other of your houses. Maybe at this very moment his finger is pointing to your door, the red spear crashing on its panels, and even now the plague is entering your home and settling down in your bedroom to await your return. Patient and watchful, ineluctable as the order of the scheme of things, it bides its time . No earthy power, nay, not even – mark me well- the vaunted might of human science can avail you to avert that hand once it is stretched towards you. And winnowed like corn on the bloodstained threshing-floor of suffering, you will be cast away with the chaff.’
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Activités :
Regardez le texte français et identifiez les difficultés potentielles d’une traduction en anglais. Comment le traducteur a-t-il résolu ces problèmes ? Concentrez-vous particulièrement sur les mots/phrases en caractères gras. Que feriez-vous pour améliorer la traduction ?
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À l’écrit pour la semaine prochaine :
Traduisez en anglais le passage suivant.
Il y a en France trois partis : la droite, la gauche et les riches. Les gens de droite qui ne sont pas riches sont essentiellement des gens de droite. Les gens de gauche qui ne sont pas riches sont essentiellement des gens de gauche. Mais les gens de droite qui sont riches ne sont pas essentiellement des gens de droite : ce sont des riches. Et les gens de gauche qui sont riches ne sont pas essentiellement des gens de gauche : ce sont des riches.
Partager la richesse avec des gens de l'autre bord n'est pas en effet chose anodine. Elle implique une véritable identité de condition sociale et de genre de vie : la résidence dans les mêmes quartiers, le départ vers les mêmes lieux de vacances, la fréquentation des mêmes fournisseurs, le goût pour les mêmes plaisirs, la participation aux mêmes fêtes, la circulation et l'échange des mêmes femmes, l'occupation des mêmes centres de pouvoir, la pratique des mêmes tics de langage, l'attachement aux mêmes idées, aux mêmes valeurs, y compris financières.
Quant au milieu de la politique, il est celui des riches et non celui des pauvres. On y croise plus de banquiers que de tourneurs sur métaux, plus de hauts fonctionnaires que d'instituteurs, plus de diplomates que d'aides-soignantes, plus d'intellectuels ralliés que d'épiciers maghrébins, plus de directeurs de journaux que d'ouvriers du Livre.
Or l'État français, héritier de la monarchie d'Ancien Régime, assure à ses ministres, à ses grands commis et à ses petits parasites un genre de vie assez proche de celui que la richesse procure à ses détenteurs. Les ors de la République, le cérémonial du pouvoir, le luxe et la majesté des palais, la multiplicité des domestiques, le ballet des voitures à cocarde ou à sirène, l'opulence des dîners et des vins, les charmes des voyages officiels abolissent dans le vécu l'inégalité financière qui peut subsister encore entre les Riches et les Puissants. Il en résulte entre la richesse et la politique un lien de consanguinité demeuré longtemps dans la discrétion, mais que le pouvoir actuel affiche avec ostentation. […]
Chronique de Jacques Julliard publiée dans le Nouvel Observateur, semaine du 7 juillet 2008
MT Week 5 Education (1)
Avant votre tutorat, vous visiterez le site du magazine L’étudiant et remplirez la grille suivante.
Adresse du site : www.letudiant-emploi.fr
Vue d’ensemble du site (page d’accueil du site, couleurs, graphisme, bannières publicitaires, lisibilité, animations, etc…)
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Navigation
(clarté de la navigation, rapidité, aide proposée, liens défectueux)
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Types d’information proposée (titre des différentes rubriques)
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Modes de communication
(articles, vidéos, témoignages, etc.)
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Intérêts du site pour un étudiant français
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Intérêts du site pour un étudiant étranger
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Quelle rubrique a particulièrement retenu votre attention ?
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Activité :
En cours, vous formerez plusieurs groupes, mettrez en commun vos observations et rédigerez une note critique sur la qualité du site du magazine.
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À l’écrit pour la semaine prochaine : Exercices de grammaire sur le passé
A. Faites l’accord du participe passé s’il y a lieu. (20 points)
1) Tous les périls, je les ai [prévu].
2) Ces arabesques, qui les a [dessiné] ?
3) & 4) Les experts que nous avons [consulté] nous ont [montré] les défectuosités de ce plan.
5) Laquelle de ces deux peintures avez-vous [choisi] ?
6) Ces champs, les a-t-on [labouré] ?
7) Les conséquences de vos actes, les avez-vous bien [pesé] ?
8) Les pièces que nous avons [vu] jouer étaient excellentes.
9) Les chanteurs que nous avons [entendu] chanter nous plaisaient beaucoup.
10) La voiture, il l’a [fait] laver.
B. Mettez à la forme verbale convenable les verbes qui vous sont donnés à l'infinitif, sans utiliser le passé composé. (80 points)
Texte 1
Le train [1] ralentir, [2] siffler, [3] souffler, [4] s’arrêter en grinçant dans une gare … Éveillée par le dernier cahot, Amélie [5] ouvrir les paupières et [6] croire qu’elle [7] rêver encore. La lanterne du compartiment, voilée et en veilleuse, [8] dispenser à ses yeux une lueur bleue et sombre de crépuscule. Sa tête [9] reposer sur l’épaule de Pierre. Affalés sur la banquette d’en face, un gros homme bouffi et barbu, une petite vieille, un militaire, une jeune fille à la longue figure de cire [10] ronfler, côte à côte, dans des attitudes disloquées.
Texte 2
La nouvelle accouchée n'assista pas à ces fêtes. Elle se tenait dans son lit, tranquillement. Un soir, elle [1] se réveiller, et elle [2] apercevoir, sous un rayon de la lune qui [3] entrer par la fenêtre, comme une ombre mouvante. C' [4] être un vieillard en froc de bure, avec un chapelet au côté, une besace sur l'épaule, toute l'apparence d'un ermite. Il [5] s'approcher de son chevet et lui [6] dire, sans desserrer les lèvres :
- [7] Se réjouir, ô mère ! ton fils sera un saint !
Elle [8] aller crier ; mais, glissant sur le rai de la lune, il [9] s'élever dans l'air doucement, puis [10] disparaître.
MT Week 6 Education (2)
Le match public-privé
par Laurence Debril, publié le 22/11/2007 - mis à jour le 22/11/2007 09:50
Au diable la laïcité! De plus en plus de parents [choisir – présent] ………… l'enseignement catholique pour leurs enfants. Par pragmatisme: en général, les élèves y sont mieux encadrés, plus motivés, mais aussi plus sélectionnés. […]
Béatrice, 45 ans, grande blonde en jeans et bottes cavalières, responsable marketing dans une société parisienne, [se définir – présent] ………… comme une «fille de la République». Née dans une famille d'immigrés italiens, elle s'assume comme un «pur produit de l'école laïque». Elle [suivre – passé composé] ………… toute sa scolarité dans le 93; [aller – passé composé] ………… en fac à Tolbiac - réputée pour être parmi les plus à gauche - a ensuite été prof d'économie en banlieue parisienne. Dans le public, toujours. Pourtant, depuis douze ans, elle a jeté un mouchoir pudique sur ses convictions républicaines et laïques - quitte à étonner ses amis. Sa fille et son fils sont scolarisés dans le privé, respectivement en seconde et en quatrième, à Fénelon-Sainte-Marie. Cet établissement catholique du chic VIIIe arrondissement de Paris, très coté avec ses 100% de réussite au bac 2006, [occuper – présent] ………… la 87e place dans le classement national de L'Express. «Ma philosophie de l'éducation, c'est de donner à mes enfants le trousseau de clefs le plus fourni pour qu'ils [se débrouiller – subjonctif présent] ………… dans la vie. Pour moi, les chemins de la réussite passent par le privé. Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir le bac, il faut l'obtenir du premier coup et avec mention. J'aurais vraiment préféré les laisser dans le public, mais, franchement, le niveau est meilleur ici», raconte-t-elle.
Comme les enfants de Béatrice, 2 014 252 élèves, soit environ 1 sur 6, [prendre – passé composé] ………… , à la rentrée 2007, le chemin des établissements catholiques sous contrat. Ces derniers (97% du privé) accueillent ainsi plus de 6 000 nouveaux élèves. 13% des parents ayant un enfant scolarisé dans le public le changeraient pour le privé s'ils en [avoir – imparfait] ………… la possibilité, estime un sondage BVA commandé le 10 septembre par la Peep, association de parents d'élèves. Et selon Eric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique, plus de 30 000 familles n'ont pas pu s'y inscrire, faute de place, et sont sur liste d'attente pour l'année prochaine.
L'école privée, hier réservée à une bourgeoisie soucieuse de cultiver un «entre-soi» garant d'une reproduction sociale rassurante, attire de plus en plus. Certes, les «tala» - ceux qui «vont-à-la-messe», comme les [nommer – imparfait] …………, dans les années 1990, Marguerite Gentzbittel, alors très médiatique proviseur du lycée public Fénelon - forment toujours un peloton important. Mais ils sont aujourd'hui noyés dans la masse des enfants parfaitement athées, voire musulmans ou juifs. «Depuis les années 1990, seuls 10 à 15% des parents viennent chez nous pour la dimension religieuse», estime Eric de Labarre. Plus forcément besoin de présenter un certificat de baptême pour inscrire son enfant ni de porter un serre-tête en velours et une jupe écossaise... Dans les rangs, on trouve des fils de syndicalistes ou d'élus politiques de gauche. Le privé [s’ouvrir – passé composé] ………… à tous les profils, poussé par un impératif: la demande de parents convaincus par le principe de réalité.
Pour eux, le calcul est vite fait. C'est le pragmatisme qui l'emporte: 50% des enfants, à un moment de leur scolarité, en fonction de leur situation familiale, de leurs résultats, de leur état psychologique, de leur lieu d'habitation, passent par le privé. Avec des disparités selon les niveaux: 1 élève sur 7 des classes maternelles et élémentaires et 1 sur 5 des secondaires. Plus on s'approche du bac et plus l'angoisse parentale [courir – présent] ………… s'apaiser du côté du privé: en maternelle, 12,4% des enfants y sont inscrits; en primaire, 14,3%; au collège et au lycée, 21,1%. Le privé est aujourd'hui associé aux notions d'expertise et de réussite. De fait, sur les 467 établissements de notre classement considérés comme très bons, 287 appartiennent au privé, soit 61,5%. Plus on vise l'excellence, plus l'enseignement sous contrat semble offrir le terreau le plus propice aux futures élites: sur les 100 premiers lycées de France, 78 ne sont pas publics.
Pour beaucoup de parents, ces chiffres résonnent comme une douce mélodie. «Cela m'ennuie de critiquer l'Education nationale, mais il n'y a aucune comparaison, confie Isabelle, mère d'Olga, 11 ans, qui [entrer – passé composé] ………… en sixième dans le privé après avoir été en primaire à Bagnolet. Ma fille, issue du public, rame un peu, mais elle va s'accrocher. Depuis la rentrée, elle a déjà acquis des méthodes, a appris à travailler seule, [suivre – présent] ………… des études dirigées deux fois par semaine, passe tous les quinze jours de petits bilans qui la motivent beaucoup. Le tout pour moins de 1 400 euros par an. Franchement, le rapport qualité/prix est excellent.»
Il serait hâtif d'opposer public et privé comme Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure, avec d'un côté l'assurance de la réussite et, de l'autre, la garantie de la galère. Le portrait, évidemment, demande plus de nuances, d'autant que l'issue du match varie fortement d'un département à l'autre, tant en termes de résultats que d'engouement. Si l'Ile-de-France, l'Alsace, les régions Paca et Rhône-Alpes figurent parmi les zones concernées par la saturation des effectifs du privé, ce dernier perd des élèves en Lorraine, Champagne-Ardenne, Normandie et Bourgogne. La majorité des lycées publics [remplir – présent] ………… parfaitement leur mission, pour peu qu'ils [être – subjonctif présent] ………… implantés dans un bassin de recrutement socialement mélangé.
Car la véritable garantie de réussite des enfants s'inscrit dans la catégorie socioprofessionnelle des parents. […]
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Les Accords
En français, il existe quatre sortes d’accords.
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Le verbe s’accorde avec son sujet en nombre et en personne.
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L’article s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne.
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L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.
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Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec l’objet du verbe dans certains cas. Le participe passé employé avec l’auxiliaire être s’accorde, en général, avec le sujet du verbe.
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Activités :
1) Quelques verbes du texte ont été mis à l’infinitif. Identifiez le sujet et insérez la forme correcte du verbe.
2) Dans le deuxième paragraphe du texte, identifiez les adjectifs ainsi que les noms auxquels ils se rapportent. N’oubliez pas d’utiliser un dictionnaire de préférence monolingue pour vous aider à identifier les adjectifs.
3) Les participes passés sont fréquemment utilisés comme des adjectifs. Relevez, dans le texte, des exemples de participes passés utilisés comme adjectifs. Vous justifierez les accords.
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À l’écrit : Dissertation à remettre en semaine 8
Vous écrirez un essai de 300 à 400 mots sur l’un des sujets suivants :
(1) « Plus on est pauvre, plus on est raciste. » (F. Caviglioli)
(2) Jusqu’à quel point les immigrés devraient-ils s’adapter à la culture de leur pays d’accueil ?
(3) Bien que très peu de femmes musulmanes en France portent le voile intégral, un débat s’est ouvert sur l’interdiction du port de la burka ou du niqab. Comment pourrait-on justifier cette interdiction ? Selon vous, cette décision serait-elle juste ?
Avant de rédiger votre dissertation, vous pourrez lire les conseils donnés aux élèves préparant leur baccalauréat de français sur le site suivant :
http://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/technique-dissertation.php
MT Week 7 Semaine de lecture
MT Week 8 Notre environnement
Lire pour résumer
Vous pourrez lire sur le site du Dr Guy Spielmann des conseils précis sur la pratique du résumé. Vous y trouverez également des exemples de résumé. http://www9.georgetown.edu/faculty/spielmag/docs/txt/resume.htm
Les contraintes de l’exercice :
Résumer exige avant tout une excellente compréhension du texte à résumer, le repérage des éléments essentiels du texte, le repérage de l’enchaînement des arguments. Aussi, avant de rédiger un résumé, est-il préférable de retrouver la structure ou plan du texte de départ et d’éliminer les informations secondaires. Le résumé reprend les idées essentielles en les condensant et sans utiliser mot à mot les expressions du texte. Il s’agit donc d’un exercice de synthèse, mais aussi d’un exercice de réécriture. Comme ce n’est pas un commentaire, n’apparaissent ni le discours indirect (l’auteur dit que…), ni les impressions personnelles (je pense que…).
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Nos phobies dans une carafe
Descendante lointaine de la cruche, la carafe filtrante règne sur nos tables. L'eau dévoile nos préoccupations du moment : santé, pouvoir d'achat et environnement. Petite psychanalyse
Devinette : elle est utilitaire, moche, vient d'Allemagne, elle a d'ailleurs tout pour figurer dans la panoplie complète du Grün de ce pays et elle fait un tabac depuis quelques années en France. Vous répondez ? La sandale Birkenstock ! Aïe ! Ce n'est pas bête, mais nous ne pensions pas à elle. Alors ajoutons un élément à notre quiz. Elle est cousine (germaine) de la sandale mais elle se porte sur la table, et non au pied. Et voilà, vous y êtes : c'est la Brita, cette fameuse grande carafe en plastique équipée en son milieu d'un gros filtre, et qui se répand dans les cuisines de nos contemporains. Vous ne voyez pas de quoi il s'agit ? Rassurez-vous. Au train où vont les ventes, vous le verrez bientôt, et si ce n'est elle, ce sera une de ses sœurs. Un million d'exemplaires de cette seule marque vendus dans l'Hexagone en 2008; diverses firmes concurrentes qui lui mordent les mollets (Terraillon et Culligan) et même les marques distributeurs (Système U et Auchan) qui courent derrière. On appelle ça un marché porteur. Etonnant destin des objets. Elle fut inventée dans les années 1960 par un tout petit industriel allemand sans doute fort éloigné des préoccupations écolo-bobos du moment : il vendait des filtres pour les batteries d'automobile. Il eut l'intuition de se recycler dans le traitement maison de l'eau de ville, parce que son entourage trouvait qu'elle sentait trop le chlore. Sa fille s'appelait Brigitte, en diminutif, et en allemand, ça fait Brita. Dix ans plus tard, notre nouvelle amie passe la Manche, adoptée par des Anglais qui veulent une eau plus douce pour faire leur thé. Quarante ans plus tard, la voilà donc qui s'impose aussi en France, en jouant le troisième homme, si l'on peut dire, dans un match qui ne se pratiquait qu'à deux.
Jusque-là, le clivage était simple : on avait d'un côté la famille eau du robinet et sa simplicité biblique, et de l'autre la famille eau minérale, ses vertus supposées et son marketing en bombardement continu.
Désormais, au milieu coule une carafe, qui fait son lit dans les défauts creusés par les deux autres : le château la pompe, ça peut faire peur, et le château la bouteille (un marché en chute libre), ça peut faire cher. Notre Brita ne surfe-t-elle que sur une mode éphémère ? Connaîtra-t-elle le triste destin de tant d'autres gadgets, ira-t-elle rejoindre bien vite la yaourtière et la crêpière-qui-fait-raclette dans le placard du haut de la cuisine, au grand cimetière des cadeaux de fête des mères idiots ? Ou, comme le micro-ondes, par exemple, s'imposera-t-elle dans le long terme ? Contentons-nous de constater qu'elle marche aujourd'hui parce qu'elle condense les névroses du temps et surtout les contradictions qu'elles entraînent. Risquons-en une psychanalyse express :
1) «J'ai acheté ça, vous disent les flippés, surtout avec tout ce qu'on raconte sur l'eau du robinet.» Et allons-y qu'on vous touille une petite tambouille dans laquelle reviennent les pesticides et les nitrates de l'agriculture, le plomb des canalisations et même le dernier communiqué de David Servan-Schreiber et d'une paire d'autres éminents cancérologues qui conseillent l'eau en bouteille ou l'eau filtrée aux malades du cancer. Faut-il rappeler aux angoissés du robinet la mise au point cinglante de l'Académie de Médecine qui a suivi : «L'eau du robinet est un des composants les plus sûrs et les plus sains de notre alimentation» ? Faut-il rappeler que le premier communiqué lui-même soulignait que la recommandation ne valait pas pour la majeure partie du territoire, dont l'eau est parfaite ? Et insister auprès de ceux qui doutent de leur réseau, ils n'ont qu'à aller en mairie exiger les analyses. «C'est un droit que nous conseillons à tous les citoyens d’exercer», nous précise Anne Le Strat, fervente écolo, élue municipale et patronne de l'eau à Paris. On a compris le centre de notre première névrose : la santé.
Le plus amusant de l'histoire est que les seuls qui ne se risquent pas sur ce terrain sont les fabricants des carafes eux-mêmes. Ils doivent savoir combien ces terrains sont dangereux et mouvants. «Ce que nous préférons mettre en avant, c'est l'intérêt gustatif», nous dit prudemment M. Mac Gregor, le patron de Brita France. Qu'en est-il exactement ? Tels qu'ils fonctionnent, les filtres éliminent deux éléments de manière sûre : le calcium, d'abord. C'est utile pour éviter d'entartrer sa bouilloire, mais, à part ça, notre brave calcaire n'a jamais fait le moindre mal à personne. Le chlore, ensuite, qui, en effet, peut avoir un goût et une odeur. Glissons au passage qu'il suffit, pour les faire disparaître sans le moindre matériel, de laisser son eau reposer au frigo une paire d'heures. Notons aussi que le chlore a un autre intérêt : il tue les microbes, qui reviennent donc si on l'élimine. En clair, bien utilisée, la carafe ne sert pas forcément à grand-chose sur ce chapitre, mais elle est sans danger, ce qui n'est pas si mal. Mais si elle n'est pas lavée régulièrement, et si on y laisse stagner de l'eau plus d'un jour ou deux, elle peut facilement virer au désastre bactériologique. Pour un produit santé, c'est ballot.
2) «Au moins la carafe, vous disent les «britistes», ça évite toutes ces bouteilles en plastique.» Ah, la bouteille en plastique ! Avec le terrible sac de la même matière, elle focalise notre nouvelle phobie, le déchet. Nous voilà au coeur de l'autre obsession (légitime) du nouveau siècle : l'environnement. La carafe ne lui nuit pas, c'est évident. Mais ces filtres, qu'il faut changer une fois par mois, ces cartouches emplies de charbons actifs à base de noix de coco (rien qu'avec ce nom exotique on tressaille à imaginer l'empreinte carbone qu'ils doivent coûter en transport, ceux-là) ? Elles sont parfaitement écolo-compatibles, affirment leurs défenseurs, dès lors qu'on accepte de les ramener, une fois utilisées, dans les magasins qui s'occupent de les recycler (c'est-à-dire la plupart des magasins qui les vendent). Notons tout de même, pour être équitable, que ça devrait être le cas aussi des bouteilles, ces mal-aimées : lâchées dans la nature, elles sont un désastre; convenablement triées, elles sont recyclables à 100%.
3) «Et puis la carafe, c'est quand même plus économique», ajoute-t-on enfin pour nous amener à un centre d'intérêt très à vif en temps de crise : les sous. L'est-elle tant que ça ? On en revient à nos cartouches : environ 5 euros pièce, pour 150 litres en moyenne - ce qui fait moins que l'eau en bouteille -, mais à changer tous les mois, en étant obligé, bien sûr, de rester fidèle à cette même marque. C'est le principe, tout le système repose là-dessus. Comme pour les machines à café à dosettes, les rasoirs à lames bizarres ou les téléphones portables, en achetant une carafe, on n'achète pas un pot à eau, on achète le droit d'être enchaîné à perpétuité à l'accessoire sans lequel il n'est rien.
François Reynaert, Le Nouvel Observateur, 23 – 29 juillet 2009
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Activité : Préparation au résumé
Compréhension
1) Précisez le ton et le style du texte.
2) Recherchez le ou les mots clés définissant le thème du texte.
3) Distinguez les différents niveaux de l’argumentation.
La thèse : c'est l'affirmation d'un jugement, l'énoncé d'une constatation.
L'argument : ce sont les raisons qui servent à justifier la thèse.
Les exemples : ce sont des références concrètes qui viennent illustrer l'argumentation.
4) Recherchez les liens logiques.
Quel(s) procédé(s) l’auteur a-t-il utilisé pour enchaîner ses arguments ?
Le plan du texte
Faites un plan du texte. Ce plan doit donner un découpage hiérarchique du texte en parties et sous parties.
Dire autrement
Vous remplacerez les mots ou les expressions soulignés par des mots ou des expressions de même sens.
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À l’écrit pour la semaine prochaine :
À partir des notes que vous avez prises en cours, vous rédigerez un résumé (250 mots environ) du texte Nos phobies dans une carafe. Vous éliminerez dans votre résumé l’accessoire et les anecdotes, pour ne garder que l’essentiel de la démonstration. Ne reprenez pas les expressions ou les phrases entières du texte, n’imitez pas le type d’écriture (formules, interjections), mais gardez un style neutre.
MT Week 9 Emploi
Comment les recruteurs vous jugent
par François-Xavier Beslu, L'Express du 29/08/2002
Rédiger le CV qui fera mouche sans faire tache, préparer l'entretien qui accrochera sans friction, cela ne s'improvise pas. Chasseurs de têtes, consultants et DRH livrent leurs conseils.
[…] Pourquoi donc, au-delà d'un profil équivalent à celui d'autres candidats et correspondant au poste demandé, serez-vous ou non embauché? En réalité, l'arbitraire n'est guère à craindre. Les réponses des recruteurs sur leur mode personnel d'évaluation ne varient pas à l'infini et leurs pratiques présentent bien des convergences. Petit tour d'horizon des comportements et attitudes qui séduisent ou irritent ceux qui vont vous embaucher.
Premier acte de candidature, le CV. C'est par lui que va s'établir le contact avec les recruteurs. Et que la sélection va commencer. Constat de la quasi-totalité de la profession: la présentation des CV s'est nettement améliorée depuis quelques années, grâce aux conseils dispensés par les spécialistes de la recherche d'emploi et aux innombrables guides sur le sujet. Attention toutefois à l'orthographe, trop souvent malmenée, et surtout aux fautes de grammaire. Et, celles-là, les logiciels de traitement de texte ne les détectent pas. «Mais la génération Internet nous a appris à être indulgents sur ce chapitre», admet François Humblot, président du directoire du groupe Humblot-Grant Alexander. De meilleure qualité, la présentation des CV s'est du coup standardisée, et il sera donc difficile de faire la différence à ce stade.
En revanche, le non-respect de certaines règles fondamentales peut vous faire éliminer bêtement. Un professionnel du recrutement lit plusieurs dizaines de CV par jour et ne s'attarde pas plus de deux minutes sur chacun d'eux, souvent moins. Minutes décisives! «Le péché mortel, c'est le CV trop long et confus, prévient Jackie Tod, PDG du cabinet de chasseurs de têtes Rossignol Tod et Associés, car il en dit déjà beaucoup sur la personnalité du candidat.» Règle d'or en forme de trilogie: un bon CV doit être bref - deux pages suffisent, et même une seule pour un débutant; clair - les données objectives essentielles (expérience, formation) doivent sauter aux yeux. […]. Un bon CV doit enfin être précis: évitez le flou qui jette un doute sur votre sincérité. En matière de formation, par exemple: êtes-vous vraiment diplômé de cette école ou simple ancien élève? Sur les dates, surtout: «Les CV qui ne mentionnent que les années, jamais les mois, impressionnent défavorablement, car leurs auteurs sont soupçonnés de vouloir masquer un trou dans leur carrière», commente Jean-François Drouot-L'Hermine. Ces imprécisions seront toujours détectées par les professionnels et approfondies systématiquement lors de l'entretien. «N'hésitez pas à introduire des chiffres, insiste Jackie Tod. Le chiffre d'affaires des entreprises où vous êtes passé, celui dont vous aviez la responsabilité, le nombre de personnes qui composaient votre équipe, etc.»
Conseil unanime: ne mentez jamais! En particulier sur votre niveau de langue, car il sera testé. Un entretien comporte presque toujours quelques minutes de conversation en anglais. Pour une langue moins courante, une brève entrevue avec quelqu'un de la société ou du cabinet qui la parle sera programmée. Vous pourrez également être sondé par téléphone quelques jours plus tard. Ne vous laissez pas surprendre. «En cas de doute sur vos capacités linguistiques, conseille François Humblot, contentez-vous d'une formule vague, du style “anglais lu et parlé” ou “langue de travail”.»
Enfin, le paragraphe «Activités extraprofessionnelles» est de plus en plus apprécié des recruteurs. «La mention des loisirs, sports, activités associatives ou humanitaires, voire des séjours à l'étranger, représente un plus dans un CV, surtout chez les jeunes», précise Charles-Henri Dumon, PDG du cabinet Michael Page. C'est déjà un bon aperçu de la personnalité du candidat, qui sera presque toujours évoquée lors de l'entretien.
La lettre de motivation, ou d'accompagnement, cette spécialité franco-française, tombe en désuétude. Le succès des candidatures sur le Net et l'internationalisation des entreprises sont en train de lui porter un coup fatal. En principe manuscrite, cette lettre a souvent pour but, plus ou moins avoué, d'être analysée par un graphologue. Pourtant, les recruteurs jurent ne plus avoir recours à cette pratique contestée, ni à aucune autre méthode «pseudo-scientifique»! Quoi qu'il en soit, aucun d'eux ne semble regretter le déclin des lettres de motivation. «Je ne les lis jamais, ou alors en diagonale», assure Charles-Henri Dumon. «Elles n'apportent en général pas grand-chose», ajoute Jean-Paul Vermès, vice-président de TMP eResourcing.
Le candidat peut-il donc en profiter pour faire l'impasse sur ce pensum? Pas si sûr. «La lettre est au CV ce que l'enveloppe de Cellophane est au bouquet de fleurs: elle finit toujours au panier, mais elle lui est indissociable», plaisante Jean-Paul Vermès. Chez Mercuri Urval, la consultante Martine de Maintenant prend carrément sa défense: «Puisque la majorité des candidatures ne comportent plus de lettres, voilà une bonne raison de se distinguer en en rédigeant une. D'autant que certaines entreprises y sont attachées.» A condition, toutefois, de rester bref (15-20 lignes au maximum) et d'éviter les clichés. Bannissez ainsi les affirmations naïves, comme: «Je suis l'homme de la situation, celui que vous attendez!»; ou les platitudes: «J'ai toujours rêvé de travailler dans une entreprise leader comme la vôtre.» Il est également déconseillé de reprendre mot pour mot les termes de l'annonce ou, pis, d'utiliser des formules passe-partout. «Les lettres qui sentent le mailing laissent une mauvaise impression», suggère Franck Devillon, responsable du recrutement d'Ikea.
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Activités :
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Traduisez en anglais les phrases ou expressions qui ont été soulignées dans le texte.
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Résumez les conseils donnés par les recruteurs concernant la rédaction d’un CV et la rédaction d’une lettre d’accompagnement.
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À l’écrit pour la semaine prochaine :
Vous choisirez une offre d’emploi publiée en français et rédigerez ensuite votre CV et votre lettre de motivation pour répondre à cette annonce. Consultez le site http://europass.cedefop.europa.eu ou le site www.letudiant-emploi.fr. Vous y trouverez de nombreux conseils pour rédiger votre CV et votre lettre de motivation.
MT Week 10 Publicité (1)
Pourquoi étudier les images publicitaires ?
À la différence des images produites par les différents arts, où la dimension poétique, mais aussi critique, domine, le message publicitaire relève d'une stratégie de communication. Il est conçu en fonction d'une cible précise et a pour objectif de susciter chez le destinataire le désir d'acquérir le produit promu. La communication publicitaire a recours à la référence, au plagiat, au détournement. Elle recycle l'art, les grands mythes. Miroir du monde occidental dont elle reflète la volonté de domination économique, la communication publicitaire est le pivot de la société de consommation et contribue à l'uniformisation des modes de vie. Son étude constitue une introduction à la lecture des images dont l'organisation est intentionnelle. Elle permet de faire apparaître par quels moyens visuels, plastiques, linguistiques, les techniques discursives de l'argumentation cherchent à influencer le destinataire et à modifier ses opinions.
Source : Extrait du dossier de présentation de l’étude sur l’image publicitaire, http://www.crdp.ac-grenoble.fr/publicite/dossier_definitif/presentx.htm
© CRDP de Grenoble - Thém@doc - L'image publicitaire : affiche et annonce presse
Les procédés linguistiques - Structurer les sons du slogan
D’après Blanche Grunig, Les Mots de la publicité
Rimes
Connexion phonique forte entre marque et slogan
St Raphaël quand la vie est belle
Nectar, un plaisir rare
Magie noire, un étrange pouvoir
Old Nick, emmène-moi en Martinique
Intégration syntaxique de la marque
Je m’excuse, c’est l’heure de ma Suze
Sans Entremont, ces pâtes ne seraient que ce qu’elles sont
Un peu de riz, un brin de Maggi et tout sourit
Slogan où la marque ne paraît pas
Si vous êtes sages vous aurez une belle image [Tatung]
Il faut le voir pour le croire [Radiola]
Moi et mon auto on déteste l’incognito [Peugeot]
Exemples de sons masqués par la graphie
Felix Potin on y revient
Ma Corsa, c’est tout moi
Seb c’est bien
Une nouvelle invitation au parfum : les voluptés de Guerlain
Anti rimes
Le ticket chic, le ticket choc [RATP]
C’est par qui ? C’est Parker
La Boîte à Gâteaux, la boîte à gâter
Roquefort, un plaisir fort, un plaisir fou
Autres procédés linguistiques
Répétition
Très chic, très charme, très femme [Mausner]
On joue, on marque, on gagne [Lotto Sportif]
Plus haute, plus forte, plus belle [NRJ]
C’est nouveau, c’est Sony, c’est ici
Du pain, du vin, du Boursin (avec rime en plus )
Le choc des contraires
Un peu de Woolite, beaucoup de sérénité
Dur avec la saleté, tendre avec les couleurs [Mir]
Un paradis pour tous les enfers [Nissan]
Quand on achète un premier téléviseur, autant acheter le dernier Sony
Ce sont aussi les petits détails qui font les grandes voitures [Nissan]
(+ jeu de mots)
Quand c’est plein on le vide, quand c’est vide on se plaint.
Le plus grand des petits déjeuners [Kellog’s Corn Flakes]
Un petit oui pour un grand nom [Chanel]
La douce violence d’un parfum homme [Drakar]
Imbrication
Conformabilité
Fruisane [La Tisanière]
L’imperryssable [Fred Perry Sportswear]
Vacances à la Framçaise [Fram]
Watermanie
Déplacement de frontières
Et si on déjeunait Rome antique [Mobilier de France]
Un parfum de nouveau thé [Elephant]
Gancia, l’amer rouge
Questions de logique
L’inattendu tant attendu [Karl Lagerfeld]
Ce n’est pas donné, mais c’est souvent offert [Chivas]
Le fromage blanc de campagne de la Laitière. Ce qui est nouveau, c’est qu’il est comme autrefois.
Chanderel, ça ne change rien, et c’est ça qui change tout !
Intrusion par substitution
(forme figée = ff)
ff : vivre d’amour et d’au fraîche
Slogan : vivre de Woolite et d’eau fraîche
ff : surpris en flagrant délit
Slogan : surpris en flagrants délices [Bénédictine]
Sur fond de culture
Swann, un amour de parfum
Love Flory
Certains l’aiment Kool
En attendant Godiva
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Activités :
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Pour chacune des images publicitaires de la page 36 vous déterminerez l’annonceur, la cible, le message, les procédés visuels et linguistiques utilisés pour communiquer ce message.
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Pour chacune des publicités de parfum de la page 37 vous déterminerez les adjectifs qui décrivent le mieux les portraits de femmes et le portrait de l’homme figurant sur les publicités. Comment fonctionnent ces publicités pour susciter l’envie d’achat.
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En groupe et par écrit vous ferez le portrait d’un acheteur potentiel (femme ou homme) pour l’un des produits représentés sur les publicités.
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Vous regarderez la publicité d’Amnesty International ci-dessous et expliquerez comment cette image nous interpelle.
Source : http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3033/lang3033_galerie-pubs.htm
Source : http://www.hku.hk/french/dcmScreen/lang3033/lang3033_parfum_pub.htm
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À l’écrit pour la semaine prochaine :
Résumez le texte suivant en français. (150 – 170 mots)
L'importance de l'environnement rédactionnel lors de la communication d'un message publicitaire
Tout message - et en particulier le message publicitaire - sera d'autant mieux perçu que le contexte qui 1'environne participera subtilement au contenu de ce message, l'appuiera ou le suggérera sans attirer l'attention. Le message passera d'autant mieux que tout semblera aller de soi dans l'esprit du lecteur. L'exemple suivant fixera les idées:
Je suis chargé de l'élaboration d'une publicité pour des montres luxueuses. Compte tenu de la clientèle ciblée, les points forts du produit que je dois mettre en valeur sont: sa précision, sa robustesse, sa beauté, son luxe, sa classe et son prix. Le message de luxe, de classe, de précision ne doit pas être altéré par le contenu des articles ou photos annexes et en tant que publicitaire, je dois connaître le contexte rédactionnel qui entoure mon message. En effet, par le hasard de l'actualité, ma publicité pourrait paraître en présence d'un article relatant un accident de chemin de fer ayant pour titre malencontreux, " TGV avec 5 min de retard en gare de Lyon: 12 morts". Avec pareil titre, 1'attention du lecteur sera au moment de la lecture de mon message publicitaire dans les registres de temps, de retard, de catastrophe et de morts. Il y a fort à parier que ma publicité sur la ponctualité perdra de son impact. Il ne sera pas question d'estomper mon message publicitaire de montres à la page relatant cet accident et j'exigerai de modifier la mise en page. Ceci explique qu'un contrat entre annonceur et éditeur est habituellement scellé après accord sur la mise en page.
Mais plus que me prémunir d'une mauvaise perception de mon message, je puis aussi accentuer l'impact de mon message. Par exemple, le jour de la parution de la publicité, le festival de Cannes est objet d'actualité. Je peux tenter déjouer le luxe en demandant de joindre ma publicité à un article sur le festival. Mieux, je peux demander un titre particulier pour l'article, en suggérant une idée de temps:" Adjani, à l'heure de Cannes."
Beaucoup mieux encore, je peux joindre à l'article une photo d'Adjani. Je peux choisir le cadrage qui permettra d'insister sur Adjani, gravissant les marches du Festival, les toilettes somptueuses, les bijoux et la richesse de l'assemblée. Enfin, le nec plus ultra serait de prendre le rouge du tapis des marches du Festival présent sur la photo et de l'introduire comme couleur de l'écrin de ma montre ou carrément prendre la teinte et le motif de la robe d'Adjani pour couleur et motif du ruban déroulé autour de l'écrin de la montre. À moins que je ne me décide à bricoler "numériquement" la photo d’Adjani en y apportant quelques éléments graphiques relatifs à ma montre.
Cette escalade dans l'élaboration de la manipulation publicitaire permet de passer d'un message à contenu intellectuel (les mots d'un titre qu'il faut lire) à une perception beaucoup plus globale (couleurs, ambiance,...) ou l'émotion au sens large parlera plus que les mots.
MT Week 11 Publicité (2)
Les Spots publicitaires
Avant le cours vous visiterez les sites des marques automobiles qui suivent ; vous choisirez deux modèles et visionnerez les spots publicitaires correspondant à ces modèles.
Renault http://www.renault.fr/gamme-renault > Galerie médial > Vidéos
Volkswagen http://www.volkswagen.fr/communs/sitemap/ > La marquee Volkswagen > La publicité
Toyota http://www.toyota.fr/ > Cliquez sur un véhicule > Multimédia
Activité :
Vous décrirez le déroulement de la publicité et répondrez aux questions suivantes :
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Quels sont les choix visuels des annonceurs suivant les modèles ?
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Quel est le rôle de la musique dans ces spots publicitaires ?
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Quelle cible chacun des modèles cherche-t-il à attirer ?
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Les marques ont-elles chacune un style particulier ?
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