1 September 2010
Le Conseil interacadémique (en anglais InterAcademy Council, IAC) vient de rendre un rapport qui constate que le fonctionnement du Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) est lacunaire à tous les niveaux, du traitement des sources à la communication, en passant par la prise en compte des opinions scientifiques divergentes, la prévention et le règlement des conflits d'intérêts, la transparence sur les données factuelles retenues, etc.
L'IAC en appelle à une réforme structurelle radicale de l'organisation, comportant la création de nouveaux organes de direction et la réforme des organes et procédures existants. Enfin, l'IAC suggère de limiter à la durée de production d'un seul rapport les fonctions de président du GIEC et de présidents de ses groupes de travail, suggérant ainsi, de manière implicite mais catégorique, la démission de Rajendra Pachauri, président du GIEC depuis 2002.
La sévérité du Conseil interacadémique, présenté comme la quintessence de la science mondiale, peut surprendre. Ce rapport est, en réalité, le fait d'un comité de douze scientifiques issus des sciences humaines autant qu'exactes, présidé par un économiste ; deux de ses membres ont été des experts du GIEC, et le savoir d'un troisième sera mis à profit pour la rédaction du cinquième rapport du GIEC.
Constatons également que M. Pachauri était le coauteur d'un récent rapport du Conseil interacadémique consacré aux énergies renouvelables (octobre 2007) et que le directeur général du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE, dont le GIEC est une émanation), Achim Steiner, commentait déjà dans la presse mondiale le rapport du Conseil interacadémique sur le GIEC, avant que celui-ci ne soit diffusé : on ne saurait mieux illustrer les relations incestueuses du GIEC et de son "juge". "Nemo iudex in sua causa", disaient les juristes romains, "the censors cannot be judge and parties" (Edward Coke) : le principe est universel, on ne peut être juge de sa propre cause.
CRITIQUE RADICALE
Pourtant, la critique est radicale et les réformes structurelles proposées vont incontestablement dans la bonne direction. Sans doute les carences du GIEC étaient-elles devenues trop évidentes pour que des scientifiques éminents s'abaissent à les nier.
Regrettons toutefois que la saisine, comme disent les juristes, du Conseil interacadémique ait été limitée aux procédures du GIEC, et non élargie à son principe même. Car non seulement le rapport du Conseil ne mentionne-t-il qu'en passant, sans l'examiner, la suggestion (formulée notamment par l'auteur de ces lignes) de réduire le GIEC à son premier groupe de travail, le plus proprement scientifique, encore le Conseil recommande-t-il au GIEC d'"explorer les options structurelles de nature à prendre en compte le caractère de plus en plus interdisciplinaire de la science, sans être contraint par des précédents historiques" (p. 58).
Or c'est précisément le mélange des genres, la trop grande compénétration de savoirs disparates et hétérogènes qui, chacun pour ce qui le concerne, n'est pas encore arrivé à maturité, qui constitue la principale carence méthodologique et épistémologique du GIEC. Cette carence, le Conseil interacadémique, lui-même composé de scientifiques d'horizons divers, ne l'a pas identifiée - sans doute cet examen à la racine eût-il excédé son mandat.
Quoi qu'il en soit, saluons l'improbable indépendance et la qualité du travail du Conseil interacadémique et appelons les plus exposés médiatiquement des experts du GIEC à observer à tout le moins une période de latence, de réflexion, d'autocritique (et, dans le cas de M. Pachauri, de démission). Osons également soumettre que le rapport du Conseil devrait amener certains faiseurs d'opinion à reconsidérer la ferveur passée de leur enthousiasme face au GIEC. Le contraste entre le quasi-unanimisme dans la recension par la presse, depuis dix ans, des rapports du GIEC, et le caractère radical des critiques du Conseil intercadadémique, invitent, en effet, à la réflexion.
Also appeared in: Actualit Environment News (France)
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ADN Internacional (Spain): México sede de cumbre global de negocios para medio ambiente previo a COP16
2 September 2010
México será sede en octubre próximo de una edición especial de la Cumbre Global de Negocios para el Medio Ambiente de la cual surgirá un documento que será presentado a la XVI Conferencia de las Partes sobre Cambio Climático (COP16), en Cancún, informó hoy la Secretaría de Medio Ambiente.
La reunión, "Acelerando soluciones mediante sociedades e innovación" (B4E, por sus siglas en inglés), que se celebrará los días 4 y 5 de octubre, pretende integrar "propuestas en materia de cambio climático por parte de la comunidad empresarial global", señaló la Secretaría de Medio Ambiente (Semarnat) en un comunicado.
El evento es organizado por el Programa de las Naciones Unidas para el Medio Ambiente (PNUMA), el Pacto Mundial de las Naciones Unidas, el Fondo Mundial para la Conservación de la Naturaleza (WWF) y el Gobierno de México, previo a la COP16 en Cancún, que tendrá lugar del 29 de noviembre al 10 de diciembre próximos.
En la lista de empresas que asistirán destacan HSBC, Coca Cola FEMSA, HP, BBVA Bancomer, Fedex, UPS, Canon, Toyota, General Motors, US EPA, Grupo Modelo, Grupo Nueva, Starbucks, Danone, Siemens, GE Energia, Suntech, Oracle, Eskom, Endesa, Iberdrola, Gas Natural México, Petrobras, Telmex, Google y Cisco, entre otros.
El encuentro "se centrará en los compromisos de la industria hacia la reducción de emisiones y la creación de una economía de bajo carbono", explicó la Semarnat.
Las propuestas estarán divididas en cinco industrias principales: construcción, transporte y logística, agricultura, alimentos y bebidas, tecnología y comunicaciones, y energía.
"En la B4E la comunidad empresarial expondrá las metas que pretende alcanzar y también dará a conocer sus necesidades en materia de políticas públicas para poder lograr sus objetivos", precisó el organismo.
Durante el evento ofrecerán conferencias el titular de la Semarnat, Juan Rafael Elvira Quesada; el creador del Informe Stern sobre cambio climático, Nicholas Stern; el Premio Nobel de la Paz, Al Gore; el Director Internacional de la WWF, James Leape, y el líder de la Iniciativa Mundial de Economía Verde (UNEP), Pavan Sukhdev, entre otros.
Además asistirán el Gerente del Mercado de Carbono del Banco de América, Abyd Karmali, y la Directora de Agricultura y Alimentos del Foro Económico Mundial, Helena Leurent
Also appeared in: Ciudadania Express (Blog)
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