La mer surprend
La mer bouge violement depuis le week-end dernier. La menace était si forte que certains pêcheurs n’osaient pas braver les eaux troubles et le vacarme des vagues. L’explication n’a rien de scientifique. L’annonce d’une noyade n’ayant pas été enregistrée, c’est la 93e édition de la fête traditionnelle et culturelle Batanga commémorée le 09 mai dernier qui faisait réjouir les ancêtres dit-on ici.
Le Mayi est pour ces côtiers, ce que le Ngondo est pour les Douala.
Le projet de construction d’un port en eau profonde à Kribi sur le site de Grand Batanga, à environ 10 km au Sud de Kribi dans le Sud-Cameroun.
Comment les opérateurs de la place portuaire apprécient-ils le projet du port en eau profonde de Kribi
L’on en est à peine à le présenter. Mais ce que je peux déjà dire, c’est que dans le principe, c’est un projet qui ne peut être que bien accueilli par les opérateurs économiques. Simplement, parce que le port de Douala a des limitations naturelles. Ce qui fait qu’on ne peut pas aller au-delà d’une certaine capacité. Et puis, pour les opérateurs portuaires, et surtout ceux qui envisagent de faire de la côte camerounaise une côte d’éclatement c’est une excellente opportunité.
Et ça commence quand même à durer…
Oui, évidemment. Pour les opérateurs portuaires, ça n’a que trop duré. En réalité, on se serait attendu à ce que le projet démarre depuis longtemps. D’ailleurs, en face d’autres pays celui-ci et sont en train de les réaliser. Les opérateurs portuaires ont le sentiment qu’on a pris du retard et qu’il faudrait aller très vite.
Les avantages sont évidents. Pour le Cameroun, il y a un certain nombre de projets miniers qui ont été annoncés. Et les quantités annoncées sont telles qu’elles ne peuvent pas transiter par Douala. Quand on vous parle de 35 millions de tonnes de fer par exemple, comment allez-vous transporter tout cela par le port de Douala quand on sait qu’il ne peut accueillir que des bateaux qui ne peuvent avoir qu’un tirant d’eau de 7 mètres ? Il faut des tirants d’eau bien plus élevés. Et ensuite, si nous voulons augmenter notre capacité de traitement des conteneurs et notamment, faire de la côte du Cameroun une côte d’éclatement. On reçoit les conteneurs de tous les autres pays. Les bateaux les déchargent chez nous et nous les reventillons ailleurs. Il est nécessaire que nous ayons des profondeurs très élevées. Et aujourd’hui, lorsqu’on parle de navires portes conteneurs qui emportent 4000 conteneurs, ce sont des petits portes conteneurs. Parce que vous avez des portes conteneurs qui vont à 6000, 8000 ou 10000 conteneurs. Et il y a même des prétentions pour 15 000. Ça veut dire qu’il fait aller chercher des tirants d’eau mi de 12 à 15 mètres et il y a même des cas où l’on a besoin e tirants d’eau e 20 mètres. Pour le tissu économique de l’Afrique centrale, on n’aura peut-être pas tout de suite besoin de tels portes conteneurs mais il faudrait l’infrastructure pour les 4 000 à 6 000 conteneurs. Le Cameroun occupe une position géographique naturelle et il ne faut pas que l’on continue d’attendre.
Ce n’est pas parce que vous avez une position géographique privilégiée que vous allez penser qu’elle ne peut pas être déplacée. Si vous traînez trop, d’autres, placés à côté de la position naturelle privilégiée, s’ils s’installent avant vous, les habitudes ayant la peau dure, ils peuvent attirer tout ce qui vous revient naturellement. Je pense au port de Malabo qui développe rapidement et il faut faire vite. Nous attendons que les concessions annoncées soient très rapidement lancées. Ceux des opérateurs qui sont intéressés à installer des infrastructures au port de Kribi attendent de le faire et ça doit aller vite. Je connais des grands armateurs internationaux qui sont très intéressés e envisagent de faire de Kribi leur hub pour l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest. Donc, il faut vite faire. Il faut que les conditions économiques soient créées, que les conditions fiscales soient attrayantes. Il faudrait également que les procédures ne soient pas aussi longues et compliquées que d’habitude. Il faut que l’on créé une sorte de zone verte pour que les choses se fassent très rapidement.
Chacun de nos ports aura une spécifique. Douala ne peut pas assurer le fonctionnement de transit de trafic minier. Aujourd’hui, on essaye avec un petit quai aluminium pour Alucam mais vous voyez bien que ça sera pas Douala.. ensuite, si le fer se développe, ce qu’il y a des fonctions nouvelles que l’on domicilie ailleurs sans spolier Douala de ce éclatement, c’est que actuellement vous ne pouvez pas venir avec des portes conteneurs, déposer des conteneurs à Douala en provision et les transférer ailleurs simplement parce l’accès à Douala ne le permet pas. Voilà une fonction qui n’existe pas. En fait, il s’agit pour le port de Kribi d’attirer vers le Cameroun des fonctions qui n’existent pas. a partir du moment où elles existeront, j ne vois pas en quoi le port de Douala souffrirait. Et pour le Cameroun, il y a affirmation d’une position stratégique en Afrique central et peut-être sur la côte ouest-africaine.
L’heure actuelle, le port de Douala à l’ambouchure du fleuve Wouri, est le seul point d’entrée maritime pour le Cameroun et les pays enclavés de la CEMAC ( RCA, Tchad,Nord du Congo). Son trafic assure 95% des échanges extérieurs du pays.
Toutefois, douala n’est pas un port en eau profonde. Les navires y accèdent en empruntant un chenal de 24km et de seulement 6,5m de profondeur qu’il faut en plus constamment entretenir. C’est pourquoi le Cameroun examine la possibilité d’approfondir le chenal du port et d créer un port en eau profonde à Kribi. Le temps de réaliser celui-ci presse. Le pays qui aspire à un taux de croissance de 4,5% en 2008. se propose de le porter à un taux proche ou au-dessus de deux chiffres en 2005. Dans un tel environnement, le trafic prévisionnel du projet de port en eau profonde de Kribi attendu totaliserait selon les trois hypothèses de croissance basse, moyenne t haute, 2,9 à 4 millions de tonnes en 2012 et 4,8 à 10,4 millions de tonnes en 2030. Il représenterait 31 à 35 % du trafic total du Cameroun en 2012 et 35 à 45% en 2030.
Pour atteindre ces objectifs, le pays compte entre autres sur l’exploitation minière. La construction d’un port en eau profonde dans la région de Kribi, en optimisant la desserte maritime du Cameroun, permettrait d’accélérer l’industrialisation du pays, par la mise exploitation de nombreuses ressources naturelles telles que le fer, la bauxite, le Nikel, le cobalt, pour lesquels des permis d’exploitation ont été déjà délivrés. Le premier pas dans cette direction sera franchi avec l’exploitation effective du fer de Mbalam, dans le Sud-Est du Cameroun.
L’essentiel des équipements du projet, ainsi que les bureaux et les laboratoires pour examiner les différents échantillons de fer prélevés du sol, sont déjà en place. Les appareils de sondage sont également à l’œuvre. C’est dire que la société chargée de la mise en œuvre du projet, la Cam Iron. SA une société de droit camerounais enregistrée dans notre pays le 14 avril 2005 est déjà opérationnelle. Ses promoteurs envisagent de commencer l’exploitation en 2011 pour une durée de 20 ans. Le port de Kribi devrait donc être opérationnel avant cette échéance. Ce projet pourrait être une aubaine pour le développement de notre pays. Avec en perspective des retombées sur l’accroissement du tissu industriel local, sur la création de nouveaux emplois, sur le transfert de technologie, sur l’essentielles qui servirent d’autres projets miniers ou industriels d »envergure. Vivement le port !
Ressources humaines
De Joseph OWONA NGUIN du gouvernement
Le poste de secrétaire général des services du premier ministre qu’assume Jules Doret Ndongo
Il en serait ainsi du député Martin OYONO qui a maille à partir avec l’ex-maire de Kribi et actuellement président d’une section dans l’Océan Grégoire Mba Mba sasn oublier des bisbilles entre le secréaire général des services du premier ministre et lecoordonnateur national du projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (PIAASI), MPEMPE Claude Meloné Loé.
Kribi, un nid de crabes au bord de l’Océan
Elle ne connaît pas les week-ends ni les fins de mois. C’est tous les jours la fête. De Ndombè à Mokolo en passant par Kingue, véritable «carrefour de la joie» au cœur de la ville, Kribi, comme toute cité balnéaire qui se respecte, a l’ambiance dans les artères. Le tourisme fait tourner les affaires, dopées depuis quelques années par la mise en service du pipeline tchadien. Elle doit également son essor et son ambiance aux nombreux séminaires, que les organisateurs viennent de plus en plus tenir les pieds dans l’eau. Le business est appelé à connaître un nouvel essor avec l’inauguration annoncée, fin 2013, des premières installations du port en eaux profondes. Le commerce de la chair, la sexualité précoce des filles et le banditisme, eux aussi connaissent actuellement une expansion galopante.
Kribi ville cosmopolite où se bousculent 100 à 150.000 habitant et dont les autochtones sont les Ba tanga sera alors l’un des plus importants poumons économiques du pays, même s’il sera toujours plus facile, ici, d’avoir dans son plat le maquereau congelé venant du Maroc ou de la Chine, que le bar frais provenant de l’océan Atlantique. La pêche quoique miraculeuse, voit en effet ses produits happés un peu plus tous les jours par des revendeuses venues d’ailleurs. De même, le logement, rare, cher et souvent de mauvaise qualité, s’avèrera, si rien n’est fait d’ici là, comme l’un des ventres mous d’une ville qui s’étend visiblement sans véritable plan d’urbanisation.
Kribi dispose d’une bordure de mer et d’un sable fin qui flattent le visiteur. Mais l’autre phénomène qui prend de l’ampleur est la « privatisation » des plages par des particuliers fortunés, dont certaines demeures sont caressées par les vagues à marée haute et sur qui l’autorité administrative n’a visiblement aucune influence. Certains légumes ont ainsi décidé d’ériger leurs fondations là où les vagues déferlent, au mépris de toute réglementation s’agissant de la distance à observer entre les eaux de mer et la terre ferme.
Pêche en nos troubles
Situation géographique :
Département de l’Océan (Sud), à 112km d’Edéa principale attraction : la plage.
Autochtones : Batanga, Ngoumba, Mabi villes voisines :
Lolodorf, Bipindi, Akom II, Edéa
Principale culture : le manioc
Principale activité : la pêche artisanale.
Au poste de péage, à l’entrée de la ville de Kribi, impossible d’échapper à la pratique. Un essaim de jeunes filles se ruent sur le véhicule, le temps de ce petit arrêt: «Poisson ! Poisson ! Poisson ! Maban, maban...», lancent ces vendeuses tenaces. Du «Ma- ban» (sorte de petits poissons fumés fait de brochet, friture, «bilolo» ou «bifaka». La curiosité de ce mets, qui se rencontre à tous les coins de rue à Kribi, est sa forte teneur en piment.
Au débarcadère de Mboamanga, l’un des principaux points chauds de Kribi, toute la ville se donne rendez-vous du lever au coucher du soleil. C’est ici que les pêcheurs accostent, dès leur retour de la mer où ils ont passé deux jours de travail. A même le sol ou sur une table de fortune, et sous de grands hangars recouverts de tôles ondulées, des femmes vendent du poisson frais. D’autres le proposent braisé. Avec, en prime, la bière et autre boisson gazeuse pour atténuer le piment du poisson. Dans ce foisonnement d’activité, Richard Boteteme, un pêcheur bien connu ici, lâche, le regard malicieux: «C’est un métier ingrat qui nourrit difficilement son homme. » Assis à califourchon sur un tronc d’arbre au bord de l’océan atlantique, les pieds dans l’eau, Boteteme dit pratiquer la pêche depuis une demi-douzaine d’années. «C’est un métier qui est interdit aux aventuriers. Surtout en celle période de vaches maigres, il faut être très fort pour avoir 10.000 francs en fin de semaine», tranche-t-il.
La pêche ? Les jeunes Kribiens d’une certaine génération l’ont tous, plus ou moins, pratiqué à une période de leur vie. Elle se fait deux fois par semaine. »Nous y allons lundi, pour rentrer mercredi. Nous repartons le jeudi et revenons le samedi. Le dimanche, c’est la petite pêche, on y va très tôt, à 4h du matin, pour rentrer vers 10h», déclare Jonas Lanyaga, un pêcheur de 49 boues croulant sous le poids de 28 ans d’expérience. Son beau-frère, Jonas Bokali, lui livre quelques astuces pour préparer un voyage de pêche: «Il faut
prévoir la ration alimentaire des trois heurs, qui s’élève à 10.000 francs..
lDe plus, il faut acheter 20 barres de glace pour conserver le poisson frais dans la glacière, et du carburant pour moteur de la pirogue.».
En période de marée haute (octobre à janvier), les pêcheurs vont à plus de n de la côte. S’il s’agit de la marée basse, comme c’est souvent le cas en. juillet, les pêcheurs vont à environ 4km, « parce que la mer est calme et les poissons viennent davantage vers la côte», informe Boteteme. Une fois en mer, à d’une pirogue longue de dix mètres, les pêcheurs utilisent une technique ru-dimentaire pour savoir quelles espèces de poissons foisonnent à un endroit précis: «Le pêcheur lance une pagaie d’un mètre et demi dans l’eau. On forme un creux avec les doigts d’une main, qu’on pose au bout de la pagaie. Le pêcheur y colle alors son oreille Le poisson bousculent et rongent le pagaie sous l’eau, en poussant des cris. A partir ne \de là, on distingue clairement les bars des capitaines, les petites saules des brochets, et les machoirons de fritures», révèle le très expérimenté Jonas Lanyaga. Plus tard, les pêcheurs trempent les filets et Le jettent en mer. Ils seront retirés après trois heures d’horloge. Le scénario se répète ainsi et, deux jours plus tard, les pêcheurs rentrent à Kribi. «Après vendu le poisson, peut se retrouver av 120.000 francs, voire peu plus. Il faut alors déduire les différentes dépenses liées à l’ qui s’élèvent à 65-70 000 francs. Il faut ensuite viser le reste de la somme par sept parts, reput entre le filet, la pirogue, le moteur, le patron et les trois pêcheurs.. C’est en fin de sen que les pêcheurs reçoivent la totalité de leur salaire», explique René Pierre un Mopong, armateur, plusieurs ports de pêche dans le département de l’Océan sont en activité. C’est le cas de Mboamanga, Londji, Mpala, Elabè, Nzami (lycée), etc. «Ce qui me sauve, révèle Lanyaga, c’est parce que j’ai quelques petites affaires auprès des chalutiers. J’achète deux tonnes de fritures que je revends. Ma femme et moi avons sept 7 pirogues, ce qui nous permet de nourrir nos 5 enfants.» I
Il faut investir une petite fortune pour se lancer dans la pêche: un moteur de 15 chevaux coûte plus d’un million et demi de _a ; quatre ballots, dont e prix s’élève à 700.000 l’unité, soit 80 morceaux de filets. Il faut ensuite trouver des pêcheurs bonne moralité. « Si quelqu’un investi 5 millions de francs dans la pêche, ce n’est pas du jour au lendemain qu’il fera des bénéfices», lance Pascal Hervé Bokamba, le président du Comité du débarcadère de Mboamanga (Cddm).
De nos jours, tous les Kribiens sont unanimes : la pêche a du plomb dans les filets. «La moisson a diminué, à cause des chalutiers qui pêchent en grande quantité. Ces derniers, avec leurs engins, déchirent régulièrement et nui tamment nos filets en mer. Avant, il y avait aussi les pirates qui arrachaient nos moteurs et le fruit de notre pêche», souffle Jonas Bokali. Avant d’ajouter : «Il y a trop de pêcheurs de nos jours (environ 500 pirogues) sur nos côtes. Ceci s’est accentué avec la fermeture des entreprises du coin comme Camatrans Soaem, Socopao, Forestières de Campo, les établissements AEK. L’installation pipeline Tchad-Cameroun 11km au large de Kribi, pollue l’eau et fait fuir les poissons.. De plus, il ya trop de tracasseries, comme la taxe maritime communale pour chaque pirogue, qui s’élève à 42.000 francs annuels. Le Minepia, estime que nous faisons du braconnage maritime. Pour commis en haute mer, on paye 500 francs pour 100kg de poissons », énumère Jonas Bokali. Autant d’entraves qui font que la moisson de la pêche diminue comme une peau de chagrin. D’où aussi la hausse du prix du poisson bar, qui atteint le chiffre record de 2 500 francs le kilo, alors qu’en temps normal, il coûte 1 500 francs. Toute chose qui fait dire à Jonas Lanyaga qu’il « ne peut plus conseiller à [son] enfant de faire la pêche ».
Kribi
La riviera camerounaise dégage un charme propre. Un océan de quiétude. Plages de sable fin, cocotiers, littoral interminable. Un décor paradisiaque qui vaut à Kribi, chaque année, une rente touristique considérable, et une réputation qui dépasse les limites de l’Afrique équatoriale.
Joyau de la nature, Kribi, chef-lieu du département de l’Océan, a su faire fructifier son don. Toute la côte a été aménagée, de l’entrée de la ville, où polluent les hôtels pieds dans l’eau », aux confins de l’agglomération. Se prélasser toute la journée sur la plage d’un hôtel devient plus qu’une option, c’est un devoir. Passer dans la ville sans larver, un cocktail à la main, 24 heures durant, face à un océan qui affiche toute l’année 25°C, relève de la faute professionnelle, même pour un vacancier. Et la présence de supertankers, au large gâche à peine le paysage.
Le soir, les pêcheurs en pirogue qui rentrent d’une longue journée en mer demandent souvent l’aide pour rapatrier leur prise. Chacun peut venir participer à la remontée des filets et gagner ainsi, outre un souvenir impérissable, quelques poissons qu’il est agréable de faire griller au bord de l’eau. port en eau profonde, construit à l’origine par les Allemands, Kribi est aujourd’hui le terminal pétrolier du Pipeline Tchad-Cameroun.
Le bourg de Kribi vaut également le détour même s’il semble bien endormi au regard de l’animation qui règne le plus souvent sur le littoral.
On peut bien sûr se rendre au marché central (en mototaxi, le mode de transport le plus courant dans les environs), là où convergent la plupart des routes de la ville, ou visiter la jolie église à la façade blanche et orange sur le port, ou bien encore le quartier Mboua Manga, un ancien village batanga aujourd’hui absorbé par l’agglomération.
La fiche technique
Superficie : 47 700 km2
Principales ethnies présentes :
Boulou, Batanga, Mabi, Bakoko, Ntoumou, Fang, Ewondos.
Principales attractions : Les plages de Kribi et des environs, les chutes de la Lobé, le village de pêcheurs d’Ebodjé, la réserve de Campo, le parc national de Campo Ma’an.
Origine du nom de la ville
Bien que diverses sources s’opposent, il semblerait que le nom de Kribi soit issu de la déformation d’une expression portugaise kikiribi, qui désigne un personnage fantastique (le kikiribi serait, selon des légendes locales, un trapu et velu qui sort de la mer pour venir terroriser les habitants). Une autre version, plus vraisemblable mais aussi moins poétique, expliquerait le nom de Kribi par la simple contraction du nom d’un village batanga ayant existé sur les lieux autrefois. Enfin, certains racontent que Kribi dérivait en réalité de Kiridi, qui signifie « homme de courte taille » en batanga, les pygmées, nombreux dans la région y étant en effet les premiers habitants.
Fêtes Batanga
Le 14 février et le 9 mai exactement, de grandes cérémonies, organisées par les Batanga, commémorent le retour d’exil de leurs ancêtres. Chassés de leurs terres par les Allemands, les batanga connurent un exode de plusieurs années qui ne prit fin qu’après la défaite de l’empire allemand, à la fin de la première guerre mondiale. Dansesn chants et costumes d’apparat colorent les nuits kribiennes et leurs plages à cette occasion. Et à l’image du Ngouon des Bamoun, ces célébrations sont l’occasion d’exposer la culture des Batanga. Elles sont très suivies par les touristes puisqu’elles se situent pendant la principale période d’affluence. C’est l’occasion par exemple, de voir les pêcheurs pratiquer leurs danses rituelles sur la plage.
Quelques distances kilométriques
Kribi/Douala : 160 km
Kribi/Yaoundé : 270km
Kribi/Edea : 80km
Krbi/Campo : 70km
Kribi/Ebolowa : 170km
Banques
Il est à noter que de nombreuses banques au Cameroun possèdent un guichet Western Union qui permet de recevoir ou d’envoyer de l’argent.
C’est un moyen très pratique de trouver du liquide dans des endroits isolés.
Les chutes de la Lobe
A une dizaine de kilomètres au Sud de Kribi, après l’Hôtel Palm Beach Plus, l’Hôtel de l’Océan et les Polygones d’Alice (par la piste), la rivière Lobe se jette dans l’Océan Atlantique. Le spectacle est très beau car on ne découvre pas seulement une embouchure mais une magnifique cascade tumultueuse de plus de 100 mètres de large. Tout là haut, la rivière semble prendre son élan pour rejoindre les eaux salées du Golfe de Guinée au beau milieu d’une crique avec un peu de chance, on assiste au ballet des pêcheurs qui viennent attraper leur proie presque au pied de la cascade, avant ainsi le danger constituent les remous tourbillonnants causés par la chute d’eau. Leurs pirogues paraissent bien fragiles face à la puissance de l’eau. Il est possible de remonter la rivière en pirogue sur plusieurs kilomètres et de pénétrer ainsi en pays pygmées (on trouve facilement un guide à Kribi ou sur place, près des chutes. Prévoir un peu d’argent pour le parking local, des vendeurs d’artisanats et surtout et surtout la dégustation des fameuses crevettes de la Lobé). La forêt abrite de nombreux singes et oiseaux, quand au village de pygmées, il est un peu décevant car avec le temps, il est devenu une attraction pour touristes.
Le rocher du loup
Plus au sud encore, à mi-chemin environ entre Kribi et Campo, on peut voir, affleurant au dessus des flots, ce monument naturel célèbre dans le pays. Son nom vient du fait que le rocher est la forme d’un loup qui s’étend de l’océan au continent. Alentour, les belles plages de sable d’Ebodje, Eboundja, Lobé, Mboa-Manga, grand Batanga, et Londji. Farniente garantie, sur un sable fin et doré par le soleil (sauf pendant la saison des pluies), à l’ombre des cocotiers sur les plages du Golfe de Guinée.
La côte camerounaise entre Kribi et la Guinée Equatoriale regorge de belles plages, souvent peu fréquentées mais assez difficiles d’accès. En effet, pour vous rendre aux plages splendides et désertes situées à proximité de le Guinée Equatoriale, il vous faudra marcher ou prendre un bateau.
KUMBA
Comment s’y rendre
Par Douala- Buéa,route bitumée en bon état.
Par Loum
Route non bitumée mais assez entretenue.
Les populations du Sud-Ouest avaient du mal à contenir leur joie. Elles n’étaient pas seules du reste. Car, le tronçon Muea-Kumba –national-N°8, inauguré par le premier ministre chef du gouvernement, Philémon Yang vendredi dernier à Bombe Bakundu va instaurer une nouvelle ère dans la région. Le calvaire des usagers qui devaient passer de longues heures sur un tronçon de près de 70 kilomètres entre Buéa et Kumba n’est plus qu’un mauvais souvenir. Davantage, sur un plan purement économique, cette route est une aubaine pour le Cameroun dans son ensemble. Elle va permettre d’améliorer les conditions de mobilités et de vie des populaions des localités situées le long de l’itinéraire, et à favoriserles échangesentre le Cameroun et le Nigeria. La grande mobilisation et la ferveur observées vendredi dernier à Bombe Bakundu en disent long.
La ville de Kumba, chef-lieu du département de la Mémé, province du Sud-Ouest est une zone de production de caco, café, thé et autres cultures telles que l’igname et le manioc.
En outre, la ville de Kumba est le carrefour des échanges commerciaux entre le Cameroun et le Nigeria.
DE DOUALA A KUMBA
Cette région est couverte de collines où règne une forêt verdoyante. Quelques plantations de papayes longent les routes jusqu’au village de Mbanga, dont l’animation est due à la gare de chemin de fer de la ligne Douala-Kumba. Ensuite, après plusieurs plantations d’hévéas, le paysage change à nouveau. La forêt s’éloigne du bord des routes. Les cultures d’hévéas sont omniprésentes près du village de Nkapa. On trouve ensuite des palmeraies, la végétation est moins dense et les collines disparaissent. La route, de bonne qualité à partir de Nkapa, croise et recroise la ligne de chemin de fer. Les habitations sont de plus en plus fréquentes, les hameaux et les petits villages sont cependant sans grand intérêt. Si le ciel est dégagé, le mont Cameroun apparaîtra entre les arbres. Plus loin on peut apercevoir le clocher de l’église de Bornonoba-Mbenge. Dans ce village, il y a en général un contrôle de police, et 3 ou 4 km après se trouve un échangeur. Pour bénéficier d’un panorama exceptionnel sur le mont Cameroun, il faut sortir de la voie principale et prendre la bretelle sur la droite en direction de Limbé (tout droit c’est la direction de Douala). Après la bretelle, à condition que le temps s’y prête, ce qui est malheureusement rare sauf de très bonne heure le matin, on peut espérer distinguer cette montagne magique dans toute sa splendeur.
Souvent, soit son sommet est perdu dans les nuages, soit ses flancs sont dans la brume. Des phénomènes météorologiques dus bien sûr aux taux d’humidité de cette région, Les pentes du mont Cameroun mènent le visiteur en pente douce jusqu’en bord de mer. Près du barrage sur la rivière, des policiers anglophones et des policiers francophones se côtoient et déambulent ensemble.
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