Annexe 1 : Point sur les techniques d’enquête utilisées
Séminaire :
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Novembre- Janvier : Séminaire hebdomadaire intitulé « Diasporas africaines et non africaines en Afrique » au Centre d'Etudes des Mondes Africains avec Nicole Khouri.
Observations :
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27 décembre 2008 : Journée citoyenne du Mouvement de la Diaspora Togolaise en Europe (MDTE) et table ronde intitulée « Bâtir une alternative crédible pour le Togo », dans la salle de conférences de la Maison de la Mixité (Paris - 20ème arrondissement).
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14 février 2009 : Conférence-débat « Togo : Mieux voter, bien compter, vrai restituer » organisée pour la création de l'association Synergie-Togo, au centre de conférences Athènes Services (Paris - 8ème arrondissement).
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26 avril 2009 : Meeting-débat du Comité Togolais de Résistance (CTR) à l’occasion de la commémoration « de la Grande victoire populaire du 27 avril 1958 ». A 11 heures 30, grand messe d’action de grâce l’Eglise du Bon Pasteur avec la chorale « Le chœur des enfants du Togo ». A 14 heures, dans les locaux de l’AGECA (Paris-11ème arrondissement), débat sur le thème « Elections présidentielles de 2010 : Réel espoir de changement de régime au Togo ou nouveau marché de dupes ? ».
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16 mai 2009 : Conférence-débat « Togo : Bien compter » organisée par l’association Synergie-Togo dans la salle du Parti Socialiste à l’Assemblée Nationale (Paris-7ème arrondissement).
Dans les conférences et réunions des associations diasporiques, il fallait observer entre autres, le décor, les personnes qui participaient (sexe, âge, statut social, attitudes, relations avec les autres, participation, propos tenus, etc.), les relations que les intervenants et les spectateurs entretenaient, les propos tenus, et de manière générale le déroulement concret de l’évènement. Une autre observation a été menée dans un meeting-débat organisé par un parti politique togolais en France. Dès lors, il convenait de comparer sur tous ces points les deux types de réunions, associative ou politique, pour voir s’il existait des différences entre ces organisations et par extension une certaine spécificité des associations diasporiques.
Etant rentré dans le milieu sans appui, ma présence étonnait, comme il l’a été mentionné dans le dossier. Dès lors se posait la question de la présentation de soi. Or, j’ai pu réagir en paraissant être sur la défensive face aux premières interrogations. Selon la phrase de Jean-Claude Combessie dans La méthode sociologique, j’étais dans la position de l’observateur qui « se sait observé en même temps qu’il observe ». J’ai donc du expliquer régulièrement ce que je faisais là. Ma présence étonnait d’autant plus que je me présentais comme étudiant travaillant sur la communauté togolaise en France et que je ne faisais partie d’aucune association (notamment Survie ou Amnesty International), comme on a pu me le demander. N’étant pas considéré comme un « ami » ou « allié » associatif, je restais souvent à l’écart des conversations de coulisses. Malheureusement, je n’ai pas réellement pu développer des relations avec mes voisins et obtenir des contacts et des informations par d’autres biais que l’observation. D’autant plus que je ne souhaitais pas intervenir, participer au débat et m’engager dans l’objet que j’étais en train d’observer. Je me suis donc retrouvé dans une position ambigüe d’observateur qui cherche à se placer en retrait mais qui est placé à certains moments, heureusement assez rares, dans une position de présence effective au centre du jeu. Ce n’est que lors de la quatrième observation que j’ai pu remarquer que j’étais reconnu par tous, ce qui a d’ailleurs été un sujet de plaisanterie. Les contacts ont donc été tardifs et ont parfois laissé l’impression désagréable d’être un spectateur lointain qui ne pouvait pas tout saisir des interactions en place, notamment lors du meeting du CTR durant lequel beaucoup d’échanges ce sont déroulé en minan ou en éwé402, et m’étaient donc incompréhensibles, malgré quelques traductions rapides de mon voisin.
Les observations ont notamment permis d’appréhender un point concret quant à la représentation des entrepreneurs diasporiques et à leur présentation de soi : la mise en scène, l’aspect cérémonial donné aux conférences et l’intérêt important donné aux organigrammes et aux titres de chacun dans l’association.
Des observations ont également été menées dans des restaurants togolais de Paris pour voir si ces lieux ne pouvaient pas être des lieux de rassemblements culturels ponctuels. Sur le rôle de ces réunions à but plus culturel ou identitaire entre migrants togolais, les observations n’ont pas été très fructueuses et ce sont finalement les entretiens et les lectures qui se sont avérés plus instructifs.
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3 avril 2009 : Le Ganvié, restaurant bénino-togolais (Paris-10ème arrondissement).
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7 avril 2009 : Fita, restaurant bénino-togolais (Paris-18ème arrondissement).
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10 avril 2009 : Le Mono, restaurant bénino-togolais (Paris-10ème arrondissement).
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21 avril 2009 : Melo Togo, restaurant togolais (Paris-18ème arrondissement).
Quelques contacts pris :
Contacts pris auprès des ambassades :
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18 octobre 2008 : Consulat du Togo en France (réponse le 20/10/2008)
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20 octobre 2008 : Ambassade du Togo en France (réponse le 21/11/2008)
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17 novembre 2008 : Ambassade du Togo en Belgique
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17 novembre 2008 : Ambassade du Togo en Allemagne (réponse le 19/11/2008)
Contacts pris auprès des journaux et médias en ligne :
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01 novembre 2008 : Groupe de réflexions Afrology (réponse le 10/11/2008)
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01 novembre 2008 : Etiame.com (réponse le 28/11/2008)
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10 novembre 2008 : Le Togolais.com
Contacts pris avec les organisations :
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01 novembre 2008 : DIASTODE (réponse le 06/11/2008)
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13 novembre 2008 : Communauté Togolaise au Canada [CTC] (réponse le 17/11/2008)
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17 novembre 2008 : envoi de questionnaires à la CTC
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29 novembre 2008 : envoi de questionnaires à la DIASTODE
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03 décembre 2008 : Survie (réponse le 19/12/2008)
Autres contacts :
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24 novembre 2008 : envoi d'un questionnaire à Kossi Aklassou [jeune Togolais parisien] (réponse le 25/11/2008)
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03 décembre 2008 : Groupe d'amitié France-République togolaise au Sénat (réponse le 17/12/2008)
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03 décembre 2008 : Groupe d'amitié France-République togolaise à l'Assemblée nationale
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16 décembre 2008 : entretien prévu avec Bernard Lesterlin (député socialiste membre du groupe d'amitié parlementaire franco-togolais) [rendez-vous plusieurs fois repoussé et finalement annulé alors même que j'étais dans son bureau à l'Assemblée nationale]
La diffusion d’un questionnaire avait été envisagée au départ, notamment pour recueillir et comparer les réponses des Togolais en France et des Togolais au Canada par exemple. Le questionnaire était principalement pensé comme un outil permettant de passer outre l’impossibilité physique de rencontrer certaines personnes. Le questionnaire reprenait la trame de la grille d’entretien en limitant les questions trop ouvertes. Toutefois, les difficultés rencontrées lors des premières prises de contact dans un premier temps, mais aussi la réorientation du dossier sur les seules associations diasporiques et non selon l’optique d’une sociologie des Togolais en France403, a accéléré l’abandon de cette méthode.
Entretiens réalisés :
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4 décembre 2008 : Entretien enregistré et retranscrit (1h45) avec Joël Viana (président de la Diaspora Togolaise en France).
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4 décembre 2008 : Entretien enregistré et retranscrit (45 min.) avec Batoulim Sebabe (jeune Togolais arrivé en France en mai 2007).
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17 décembre 2008 : Entretien enregistré (50 min.) avec Michel Dubreuil (secrétaire administratif du groupe d'amitié parlementaire France-République Togolaise et président de Togo Association des Coopérations).
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17 avril 2009 : Entretien enregistré et retranscrit (1h30) avec Emile Djakpah (référent du Mouvement citoyen de la Diaspora Togolaise en Europe et membre de Togo Education Culture).
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6 mai 2009 : Entretien enregistré et retranscrit (1h25) avec Camille Lawson-Body (président de Synergie-Togo).
La plupart des entretiens a donc été réalisé avec des responsables d’associations diasporiques. La volonté de départ était également d’interroger des Togolais non membres de ces associations et des Togolais qui en étaient membres sans toutefois disposer de responsabilités. Toutefois, les contacts entrepris avec des Togolais qui n’avaient aucun lien avec les associations diasporiques n’ont pas été très fructueux. Seule une personne a bien voulu réaliser un tel entretien. Il a donc fallu peser la pénétration des associations diasporiques au sein des immigrés togolais en France à travers les observations, les lectures et les forums togolais en ligne.
Enfin, il est apparu que les associations diasporiques, étant de très petites structures, ne comptaient pas réellement de militants hors du bureau exécutif. Difficile donc de chercher à interroger deux membres d’une association pour tenter de trouver des différences entre un discours militant et un discours institutionnel de responsable diasporique.
Quelques mails échangés :
Mail du consulat du Togo en France (20 octobre 2008) :
« Bonjour,
Nous ne sommes pas compétents pour répondre à votre demande.
Cordialement
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Consulat Général de la République Togolaise en France
8 Rue Alfred ROLL 75017 Paris
Tél: 01 43 80 12 13 Fax: 01 43 80 06 05
site: http://consulatogo.org »
Mail du secrétariat de la CTC après l'envoi d'un questionnaire à distribuer à ses membres (18 novembre 2008) :
« Bonjour,
Aimerez-vous bien me fournir des eclaicissements par rapport aux questions ci-apres d'un de nos membres?
Bien sincerement,
Apelete Adoukonou
Salut
merci pour le forward.
MAIS...qui est ce Hugo Breant?
D'ou lui est venu l'idee d'un travail sur la COMMUNAUTE TOGOLAISE
DANS LE MONDE?
Et pourtant, dans son e-mail, il dit que son projet porte sur les togolais
expatries...
Pourquoi il ne commmunique pas avec son adresse, les coordonnees de son ecole
ou de son entreprise?
Qu'est-ce qu'il veut faire avec son projet?
Que va-t-il faire avec sa connaissance des parcours des togolais expatries?
Je vous prierais de nous founir ces informations. »
Mail de l'ambassade du Togo en Allemagne (19 novembre 2008) :
« Monsieur,
Nous accusons réception de votre mail en date du 17 du mois courant relatif aux Togolais de l'extérieur.
En réponse à votre double question nous dirons qu'on trouve des Togolais dans la plupart des pays du monde, donc jusqu'au Groenland. En ce qui concerne leur nombre, nous nous limiterons au cas de l'Allemagne que nous connaissons bien. Le nombre de Togolais séjournant actuellement en République Fédérale d'Allemagne se situe entre 12.000 et 13.000 personnes.
Veuillez agréer, Monsieur, l'assurance de notre considération distinguée.
Le Chargé d'Affaires a.i.
Aléky B. BADJILI
--
Ambassade du Togo à Berlin/ Botschaft der Republik Togo in Berlin
Grabbeallee 43
13156 Berlin
Tél: +49 (0) 30 49 90 89 68
Fax:+ 49 (0) 30 49 90 89 67
Mail: Bbotschafttogo@web.de
Homepage: www.botschaft-togo.de »
Mail de l'ambassade du Togo en France (21 novembre 2008) :
« Bonjour,
Nous ne sommes pas compétents pour répondre à vos questions.
A notre connaissance il n'existent pas de telles données.
Nous avons mis en place un système d'information nous permettant de recenser la communauté togolaise dépendante de notre ambassade mais il est encore trop tôt pour disposer des données exploitables.
Cordialement
--
Ambassade de la République Togolaise en France
8 Rue Alfred ROLL 75017 Paris
Tél: 01 43 80 12 13 Fax: 01 43 80 06 05
site: http://ambassadetogo.org »
Mail de la rédaction d’Etiame.com (28 novembre 2008) :
« Monsieur,
La situation politique du Togo et nos antécédents en matière de collaboration avec des chercheurs ou ceux qui s’intéressent à la politique ou à la société togolaise nous pousse à beaucoup de prudence. Car nous avions malheureusement vu notre nom ou celui de notre organe d’information mêlé à des dossiers ou à des communiqués qui nous sont inconnus ou du moins, nos propos ont été tronqués.
Vous auriez pu remarquer que contrairement à beaucoup de sites ou d’organes d’informations qui parlent du Togo, nous sommes parmi les rares qui ne publient ou n’écrivent n’importe quoi. Nous suivons une ligne éditoriale bien définie. Pas de compromis ni de compromissions avec des leaders politiques de tous bords. Pas de cadeaux ni aux uns ni aux autres. Notre souci, c’est la transformation en profondeur de la société togolaise sur les plans politique, socio-économique, culturel ou éducatif. Et bien sûr ceci à travers une alternance politique sans encombre.
Voici résumé ce que nous voulions vous dire avant d’entamer, si collaboration il y aura, toute discussion.
Avec l’espoir que vous comprendriez nos positions.
Cordialement
Jules Symféïtchéou
Etiame.com »
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