Bafoussam 19



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DOUKOULA

DOUMAINTANG
DZENG

Elle le mérite, la petite localité, logée dans un écrin de verdure à 55 kilomètres de Yaoundé, dans le département du Nyon et So’o, semble n’avoir connu que des informations depuis sa création. Elle a vu son centre urbain se vider de ses bâtiments s’abîmer, ses quartiers concentrer les ficultés des grands ensembles.



Y ALLER

  • Gare routière Mvog-Mbi (face Siantou)

  • Coût du transport (1200 Fcfa)

  • Route bitumée et latéritique

  • Province : Centre

  • Statut : Arrondissement

  • Population urbaine : 800 habitants

  • Activité économiques : agriculture, artisanat, petit élévage

Après une heure et demie de route à bord d’un taxi de brousse communément appelée »opep » nous parvenons à Dzeng. Pas d’immeubles en vue, pas de villas dignes de ce nom, non plus. Plutôt une grande concentration de cases en terre battue, ruelles serpentant entre de vielles maisons délabrées, pas endroits quelques maisons coloniales aux murs défraîchis. La circulation est plutôt clairsemée en cette fin de matinée. Devant ce spectacle, nous n’éprouvons aucune surprise : les idées reçues nous ont suffisamment avertis du caractère du site, ses dimensions, ses ombres, ses lumières, l’ampleur du dénuement du périmètre urbain, etc.

Au demeurant, Dzeng, chef-lieu d’arrondissement du même nom, est une petite localité d’à peine 800 âmes situées à cinquante-cinq kilomètres de Yaoundé. La ville qui n’était qu’un banal poste agricole avant l’indépendance a été érigée en arrondissement dans les années 60. Depuis, cette petite bourgade, qui s’étire sur moins d’un kilomètre le long de l’axe central, n’a pas beaucoup changé. Ville essentiellement administrative, Dzeng est un réservoir de fonctionnaires qui abrite des services publics relativement bien logés, à l’instar de la sous-préfecture, du nouvel hôtel de ville à l’architecture futuriste. Le château d’eau qui jouxte la résidence du sous-préfet compte parmi les équipements de premier ordre dont cette localité est en train de se doter avec une certaine frénésie.

A l’instar des villes de sa taille, Dzeng cumule des handicaps de tous ordres. L’une de ses principales faiblesses est sa démographie. La ville compte à peine 800 habitants constitués en majorité de jeunes scolaires du lycée. C’est dire que pendant les vacances, elle se vide littéralement. Faute d’un marché périodique, les résidents sont contraints de se rendre à Yaoundé pour se ravitailler en denrées alimentaires.

Volontariste, le maire Emmanuel Nnemde n’en démord pas. Des projets prometteurs tels que la création d’une carrière, ou l’exploitation d’une forêt communale, pourraient peut-être renflouer les caisses de la commune et lui donner les moyens d’envisager l’avenir de sa commune avec optimiste.

Il faut d’emblée préciser qu’il s’agit d’une localité rurale sans importantes sources de revenus.

« Dzeng est un cul de sac. La route qui s’arrête au Nyong fait barrage : impossible de se mettre dans les départements et villes avoisinants. Il faut faire un grand détour par Yaoundé pour se rendre à Endom ville située à quelques kilomètres d’ici. D’une manière générale, le problème de communication est criard à Ndzeng. Même les opérateurs de téléphonie mobile semblent bouter cette localité. Les problèmes d’énergie sont exacerbés par des coupures intempestives d’électricité à durée indéterminée. D’où l’impossibilité de d’approvisionner et conserver éventuellement dans un congélateur, les denrées périssables. A cela, vient s’ajouter la vandalisation du réseau d’approvisionnement en électricité par des malfrats. On n’est bien être malgré la calme apparent »

Ressources humaines

Ferdinand KOUNGOU EDIMA, Ancien MINAT

NDOUNDA Pierre, Préfet Mefou et Akono
DZIGUILAO 

Dziguilao, le Chef de l’arrondissement de Taibong est à cheval entre la ville et la campagne. C’est une curiosité dans la province de l’Extrême Nord. Le marché tient lieu de gare routière. Au cœur de la ville, aucun édifice imposant. A l’exception des services administratifs, rien en réalité ne fascine. Des maisons à l’architecture simple trahissent un habitat spontané.



Histoire et toponymie

Cette localité ne date pourtant pas d’aujourd’hui. Elle a été fondée au 17ème siècle par un certain Debang. L’histoire révèle d’ailleurs que c’est suite aux multiples prises de bec des membres de sa famille que le fondateur de Dziguilao s’est installé à cet endroit, un territoire anonyme, à côté d’un lac. C’est même de Dzaklao-lac en langue Toupouri qu’est venu le nom Dziguilao. Le lac, est stagnant. Cet arrondissement de 36 000 âmes dont le chef-lieu est Dziguilao a été créé par décret présidentiel n° 92/2007 du 5 octobre 1992 ; son ouverture effective s’est opérée le 14 février 1994.



Y aller

De Maroua, pas d’agence spécifique qui dessert Dziguilao, mais le point de départ des véhicules est le lieu dit « Carrefour para » au quartier Djarengol à l’entrée de la ville.



Coût du transport : Véhicule 2000 FCFA départ pris à Maroua et 1000 FCFA à partir de Guidiguis.

Moto : 1 500F à partir de Guidiguis et 2 000 F en passant par Mindil

Longueur du trajet : 160 km de Maroua par Kaélé et 100km environ en passant par Mindil

Hébergement : une auberge en construction

Arrondissement de Taibong créé par décret présidentiel n°92/2007 du 5 octobre 1992, ouverture officielle le 14 février 1994

Population : Environ 36 000 habitants

Principales tribus : Les Toupouris (90%), Peuls et Moundangs

Principales activités : l’agriculture et l’élevage

Les populations autochtones sont constituées des Toupouris (90%), mais aussi des Moundangs et quelques Peuls. Sur le plan politique, c’est le fief du MDR. Côté éducation, l’école est bien implantée dans tous les 10 villages que compte cet arrondissement. On y dénombre 28 écoles publiques, deux établissements d’enseignement secondaire, notamment le lycée de Dziguilao et le CES de Goundaï. Les cinq centres de santé fonctionnels permettent un encadrement sanitaire des populations. Les élites qui disposent de moyens ne veulent pas investir chez elles. A Dziguilao, il n’y a ni eau, ni électricité. Les plus nantis utilisent des groupes électrogènes, la nuit tombée. On annonce l’électrification de la localité dans un proche avenir. L’entreprise chargée de faire ce travail a déjà commencé à implanter les poteaux électriques du côté de Tchatibali. Sa feuille de route prévoit justement l’électrification de Tchatibali. Le terminus à Guidiguis en passant par Dziguilao.

Taibong est sorti de l’anonymat suite aux tristes évènements d’enlèvements d’enfants. Qu’est ce qui explique cette insécurité ?

C’est qu’en mai 2008, il y a eu l’enlèvement de quinze personnes dans certains villages de cet arrondissement. C’est vrai aussi que par la passé les coupeurs de route ont donné des insomnies aux populations mais, pour le moment, la situation est sous contrôle. Il y a en bonne place l’alcoolisme. La consommation du « bil-bil », breuvage traditionnel, est la distraction favorite des administrés, tout comme la consommation du « arki », une autre boisson alcoolisée autrefois interdite mais qui est sortie du maquis.

Le vol du bétail. Il n’y a pas de logement à Dziguilao, ce qui fait que certains fonctionnaires sont obligés de se loger à Guidiguis, chef-lieu de l’arrondissement du même nom, puisqu’ici, il manque cruellement de structure d’hébergement. L’arrondissement n’est pas encore électrifié. Il y a au moins 20 marchés périodiques par semaine dans l’arrondissement et partout, l’alcool occupe une place de choix.

Nous avions adressé des correspondances au FEICOM et au PARFAR pour qu’ils nous appuient dans la construction du marché, mais aucun de ces deux organes n’a répondu à nos sollicitations. Présentement, nous sommes en train de monter un dossier à déposer au PNDP.

L’usager qui quitte la capitale provinciale de l’extrême-Nord et veut se rendre au Chef-lieu de l’arrondissement de Taïbong et ne disposant pas de moyen de locomotion doit savoir qu’il a à choisir entre deux éventualités. Soit emprunter la voie bitumée, soit suivre la piste rurale qui est en latérite.

Dans l’un et l’autre cas, il faut s’armer d’une patience à toute épreuve, car, il faudra affronter des nerfs. Le trajet est plus long quand il faut suivre la voie bitumée. En suivant cette voie, on passe inévitablement par la ville de Kaélé et c’est à Guidiguis qu’on laisse le goudron. Il faut révéler que l’usager est tenu de voyager un jeudi car c’est essentiellement ce jour-là que les véhicules partent de Maroua pour Dziguilao. Le point de ramassage est le lieu dit « Carrefour para » à l’entrée de la ville. Il faut savoir supporter la surcharge et les caprices du conducteur qui se soucie très peu du confort des passagers. N’attendez pas nécessairement un véhicule de transport public, mais jetez-vous dans tout ce qui est susceptible de se mouvoir, que ce soit un pick-up ou un camion. N’allez surtout pas croire que la montagne de bagages que vous voyez à proximité du véhicule, ou que cette marée humaine ne pourra pas partir. Attendez-vous aux multiples pannes, car nombre de conducteurs empruntant ce tronçon se soucient moins de la révision du véhicule avant de l’engager sur la route.

En suivant les pistes rurales, on passe par Mindif. Un parcours du combattant, que ce soit en saison des pluies ou en saison sèche. En saison sèche, il vous faut porter un accoutrement spécifique, car vous ferez face à la poussière de Maroua à Lara. En saison pluvieuse, la poussière cède place à la boue. Vous ne manquerez pas de patiner. Il est fort probable que vous vous enlisiez dans un bourbier. Dans tous les cas de figure, même si le conducteur du véhicule peut maîtriser l’heure de son départ, il n’en est pas le cas de l’arrivée ; elle est toujours incertaine. Il y a un autre obstacle en période des pluies, il s’agit des inondations. De Maroua à Lara il n’y a aucun pont. Rien que des radiers. Conséquence logique, la moindre pluie sur les montagnes remplit les lits des cours d’eau et empêche la traversée. Le véhicule est tenu de s’immobiliser de l’autre bord de la rive en attendant que le niveau des eaux baisse.

Le calvaire s’achève à Lara où on rejoint la route carrossable. On respire un peu bien, mais juste pour un temps puisqu’à partir de Guidiguis, on prend un embranchement non bitumé qui vous mène à Dziguilao, soit une distance d’une trentaine de kilomètres. C’est ici qu’on pousse un ouf de soulagement. Même s’il faudra autant d’endurance et voire plus, pour affronter le chemin retour, puisque les animaux à poils ou à plumes vendus ici à vil prix, trouveront eux-aussi place dans le véhicule de transport public.

La localité tient sa renommée de son marché. Le marché des vivres du chef-lieu de l’arrondissement de Taïbong offre un peu de tout aux visiteurs, des produits vivriers et ceux de l’élevage notamment. Voulez-vous des moutons et porcs bien dodus, on vous conseillera de faire le déplacement de cette localité. De même si vous désirez payer des poulets de chair et les pintades. Ce sont là les principales richesses dont regorge cette ville ; bien sûr, au côté du mil et des arachides, Ici, c’est la « braderie » de toutes les marchandises difficile de se mouvoir d’un bout à l’autre.

Sans que les populations attendent un décret spécial, le jeudi est un jour férié à Dziguilao.



Le nouvel an Toupouri célébré avec faste

A l’occasion de la fête du coq » 2009, le Lamido Ayang Luc a exhorté les jeunes à tourner le dos à l’alcoolisme, au vol et à la consommation des stupéfiants.

Le temps a suspendu son vol en cette fin de matinée du samedi 17 octobre sur la localité de Doukoula. Village toupouri. Chef-lieu de l’arrondissement de Kar-Hay, département du Mayo-Danay. En ce jour du sacrifice du coq, le silence règne sur cette contrée, Tout le monde converge chez le grand sacrificateur, le chef spirituel de la zone pour le sacrifice du coq. Sa Majesté Ayang Luc, le chef de canton (Lamido) a fait le déplacement de Yaoundé pour sacrifier à ce rituel annuel qui consacre la fin d’une année et le début d’une nouvelle. Il a troqué son costume du président du Conseil économique et social contre la grande gandoura traditionnelle pour présider les festivités marquant la « fête du coq) (Feo Kague). A ses côtés, les grands notables au grand complet et les vieux sages de la contrée, Le rituel consiste à passer l'année en revue et faire des projections sur la nouvelle. Occasion idoine pour régler les conflits qui ont émaillé la vie sociale dans la zone et sceller la réconciliation entre les « frères ennemis). Au passage, le chef spirituel et le lami­do relèveront pour le déplorer la pratique de sorcellerie, la consommation excessive d'alcool et des stupéfiants par les jeunes et le vol Avant de passer au rituel proprement dit, ils imploreront le tout-puissant pour gratifier la communauté d'une bonne récolte et d'une bonne pluviométrie et de la préserver la contre les épidémies. Pour joindre l'acte à la parole, le chef spirituel répandra par telle le sang du coq immolé ainsi que le vin sacré (bil-bil) apprêter pour la circonstance. Les mêmes faits et gestes seront repris par tous les chefs de famille dans leurs foyers respectifs. Le grand tambour installé chez le chef résonne au loin.

Le ton est donné. Une nouvelle année a commencé. Les cris et autres signes jubilatoires suspendus depuis un mois sont autorisés. Cette étape terminée, le chef de canton et sa cour rejoignent la résidence ou la bière locale, le « bil-bil » est servie à la communauté. C’est un jour férié en pays toupouri. Les travaux sont suspendus.

Comme en pareille circonstance, la « fête du coq » donne lieu à des réjouissances populaires. C’est le moment privilégié pour le chef de communier avec sa population à travers un véritable bouillon culturel. L’esplanade du lamidat de Doukoula s’est transformée pour la circonstance en une séance de démonstration de danses traditionnelless, notamment la waiwa exécuté par les jeunes filles et garçons. Dans les autres grandes localités toupouri telles que Dzigalao, Touloum, Moulvoudaye, Goundaye, Tchatibali et Golonghini, la fête du coq a donné lieu à diverses manifestations culturelles bien arrosées au « bil-bil ».

EBEBDA

Yaller


  • De Yaoundé : gare routière à l’ancienne SHO, par car sur route goudronnée

  • D’Obala : gare routière, par taxis-brousse sur route goudronnée

  • Coût du transport : 1300F à partir de Yaoundé et 800F à partir d’Obala

  • Longueur du trajet : 87km à partir de Yaoundé et 45km à partir d’Obala

  • Hebergement : quatre auberges à 4000F la nuitée

  • Arrondissement créé par décret présidentiel N°92/187 du 1er septembre 1992

  • Population : 30 000 habitants

  • Superficie : 300km2

  • Principales ethnies : Manguissas et Etons

  • 1020 C’est la longueur n mètres, du Pont sur le Sanaga à Ebebda

Dans une localité qui manque cruellement de lieux de souvenir, le Pont sur la Sanaga à Ebebda constitue, à n’en point douter, la réalisation la plus hardie en matière d’infrastructures de base. Situé sur la Route Nationale N°4, cet impressionnant ouvrage enjambe avec élégance le grand fleuve sur la distance de 1020mètres. L’inauguration date de 1982.

Le Pont est d’autant plus majestueux qu’il a été bâti à l’endroit où le lit du fleuve est le plus étendu. Ebebda est en effet le point de convergence de deux grands cours d’eau : le Mbam et la Sanaga. Le débit très élevé à cet endroit peut expliquer la longueur exceptionnelle de l’ouvrage.

La construction du pont a beaucoup contribué à raccourcir un trajet jusque là long et éprouvant. Plusieurs décennies après l’Indépendance, pour se rendre dans les régions.

Créé en septembre 1992, l’arrondissement d’Ebebda est relativement récent. Selon Djomeni Tchoumbou Joseph, le sous-préfet en poste depuis juillet 2006, l’unité administrative d’une superficie de 300km, compte environ 30 000 habitants. Les Manguissas et les Etons constituent les deus principales ethnies. La présence d’un axe routier de grande circulation a attiré ici de nombreux Camerounais originaires d’autres régions du pays, mais aussi des ressortissants étrangers, notamment des Maliens, des Nigérians et des Sénégalais. Les populations se consacrent surtout à l’agriculture. La nature marécageuse des sols le long du fleuve les rend particulièrement propices à la culture du mais, de l’arachide, du manioc, de l’igname et d’autre tubercules. La pression démographique engendre de multiples conflits fonciers que l’autorité administrative s’attèle à régler.

Il n’empêche que les services publics se mettent progressivement en place, l’instar de la sous-préfecture, de la perception du Trésor, du lycée, de la SAR/SM ou de la délégation d’arrondissement du Minader. Un stade de football est en construction. La carte scolaire de l’arrondissement est relativement bonne avec 27 écoles primaires et 5 établissements dont un ces de création recente.

L’offre de transport est particulièrement variée sur cette route où circulent des véhicules de tous calibres. Mais Ebebda étant une ville-étape, il est parfois difficile de relier directement la localité à partir de Yaoundé. Les grandes compagnies de transport qui travaillent sur des « lignes » précises apprécient peu la pratique du demi-trajet.

Pour aller plus vite et gagner du temps des passagers se rendent pour la plupart, à l’ancienne SHO pour emprunter la ligne plus régulière menant à Obala. A partir d’ici, on peut rejoindre plus facilement Ebebda grâce aux multiples véhicules « clandos » qui opèrent sur la ligne. Il faut toutefois avoir des côtes solides pour arracher l’un des sept places réservées aux passagers, au lieu des quatre normalement prévues. Apparemment sur de son bon droit, le conducteur sait toujours s’arranger avec les services du contrôle pour se tirer d’affaire.

Malgré cle danger qui guette à chaque tournant, le voyage est moins éprouvant compte tenu du parfait état du goudron, mais attention aux croisements avec des camions lourdement chargés ! Le véhicule lancé à toute allure, dépasse l’un après l’autre, les multiples hameaux qui jonchent le parcours. Ombolo Bingama, Nkoledouma, Efok, Yemkout, Nkolbiyem, Nkol Ewodo, Ekekam, Ebanga, Ezezang… sont autant de villages pittoresques à découvrir et qui agrémentent le plaisir des yeux. Le passager ne sent pas le temps passer, tant il y a des choses à voir le long de l’itinéraire.

C’est finalement avec un pincement au cœur que l’on voit apparaître les premières maisons d’Ebebda. Le carrefour à l’entrée de localité fait office de gare routière désespérément vide. Le voyage est terminé. Mais si on a envie d’aller plus loin pour découvrir d’autres curiosités de la localité. Le majestueux pont sur la Sanaga se trouve à deux kilomètres du centre. Non loin de là, on peut visiter le chantier d’extraction su sable et d’autres « trucs » sortant de l’ordinaire. Pour ce faire, il ne restera plus qu’à emprunter l’une des multiples motocyclettes en service.

Les pêcheurs de sable

A Ebebda, on traverse un pont, ouvrage d’art important qui enjambe la Sanaga. Ce fleuve est envahi par le sable, qui forme des couches d’une épaisseur impressionnante en certains endroits. Du pont, on peut d’ailleurs apercevoir les pêcheurs de sable en pleine action. C’est une vraie flottille de bateaux et de barges, avec à leur bord des pêcheurs armés de perches, poussant sur le fond du fleuve. Les barques comptent en général deux hommes. L’un plonge un grand panier au fond de l’eau afin de remonter le maximum de sable. Pendant ce temps, l’autre équilibre la barque, agitée par le courant, avec sa perche. C’est un travail très physique. Le sable ainsi récolté est ensuite entreposé un plus loin (on pourra d’ailleurs remarquer l’immense tas de sable sur le côté, à quelques centaines de mètres du pont, attendant les camions qui l’emmèneront sur les chantiers de Yaoundé). Ce spectacle peut facilement être observé depuis le pont. Il n’est cependant pas recommandé de s’y arrêter pour prendre des photos, car cela gène la circulation. En outre, vous vous mettriez vous-mêmes en danger car les camions qui passent roulent souvent à vive allure et le pont n’est pas très large. Le mieux est de garer votre véhicule un plus loin, après le pont, et de revenir à pied (soyez tout de même vigilant) pour regarder les pêcheurs de sable. Enfin, faites attention quand vous prenez des photos, les pêcheurs n’apprécient pas toujours.



Ressources humaines :

Mme ZOA Valentine, épouse du Ministre de la Jeunesse et Sports ;

M. BILOA Gatien, Inspecteur Général au MINADER ;

M. ZOA OLOA Emmanuel, ancien Ministre ;

Ancien Secrétaire Général du MINREX ;

M. FOUDA François, ancien DRFI au MINESEC ;

M. NDONGO ZINGA, Conseiller Technique ARMP

Ebodjé

Ce village se trouve au bord de l’océan atlantique, à cinquantaine de kilomètres environ de Kribi (attention, la route n’est pas bitumée), en direction de Campo, au Sud. Dans ce village de pêcheurs, les plages sont très belles et incitent à la promenade et à la brigade. Des excursions en pirogue sont proposées, en mer (pour pêcher le barracuda) ou sur la rivière Likodo.

Enfin, sachez qu’Ebodjé a récemment été choisie comme site de protection des tortues marines (qui viennent pondre sur les plages voisines entre novembre et janvier) par un projet régional.

A voir aussi dans les environs : le rocher de Magnangue (« qui ressemble à une tortue » en langue batanga). On peut aller voir les plantations d’hévéas et le complexe de l’HEVECAM, à une vingtaine de minutes de Kribi sur la route d’Edéa.


EBOLOWA

Statut

Chef lieu de la région du Sud, Communauté urbaine



Histoire et toponymie

Certaines sources affirment qu’un chasseur du clan Essawo’o, un des premiers occupants des lieux, aurait trouvé un chimpanzé pourri sur l’une des montagnes qui surplombent la ville.

D’autres sources relèvent plutôt que le chasseur aurait trouvé une femme du clan Essakoye disparue, morte et en état de décomposition sur la montagne.

Pour cacher le macabre découvert aux autorités coloniales, le chasseur prétendit qu’il avait plutôt trouvé un chimpanzé pourri. Toujours est-il qu’Ebolowo’o le chimpanzé pourri en langue locale) est devenue Ebolowa par la volonté des colons. Avant l’appellation Ebolowa, les noms des clans s’apparentaient aux clans qui les occupaient.

On retrouvait ainsi entre autres clans, ceux des Essawo’o, Essakoye, Etotan, Yidjock, et bien d’autres.

L’appellation d’origine aurait-elle eu une influence sur le retard qu’a connu le développement de la ville ? Pas forcément. Même si certaines personnes estiment que le nom peut influencer une personne ou une localité. Ces âmes sensibles auraient souhaité que le nom Ebolowa soit changé au profit d’un nom porte-bonheur.

Le patriarche Kouma Asse qui a longtemps exercé la profession d’enseignant, estime qu’à une certaine époque, Ebolowa fut considérée comme la troisième ville du pays après Yaoundé et Douala. Elle abritait alors les consulats de Grèce et du Nigeria.

Créée par arrêté n°3420 du 10 décembre 1947, la Commune d’Ebolowa a changé de statut et est devenue tour à tour l a commune mixte urbaine d’Ebolowa, la commune de plein exercice d’Ebolowa, la commune à régime spécial d’Ebolowa, le 25 novembre 1993.



Distances

Yaoundé-Ebolowa :145 km, rout entièrement bitumée.

A partir de Sangmélima, 115km, route praticable en saison sèche et par véhicule 4x4. Itinéraire : Sangmélima-Mefo-Mengong-Ebolowa.

Ou remonterjusqu’à Mbalmayo sur route entièrement goudronée, avant de prenre la route nationale Mbalmayo- Ebolowa. Ce trajet est plus long, mais plus indiqué pour les voitures de tourisme.

A partir de Kribi

Par Akom II,170 km, route en terre non praticable.



Directory: publication
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