Par ailleurs, Gérard Genette propose une hiérarchie entre les genres et distingue les « modes », « types », « genres » et « sous-genres » (Introduction à l’architexte, 1979).
Plus récemment, alors que la notion de genre semble recouvrer grâce aux yeux des critiques — de nombreux critiques se penchent de nouveau sur le problème depuis les années 1980 —, Jean-Marie Schaeffer explique que « du point de vue générique il n’y a d’identité textuelle que relative au(x) niveau(x) du message investi(s) par le nom de genre. À l’apparente relation toute simple entre un texte et son genre se substituent des relations complexes et hétérogènes entre divers aspects d’actes communicationnels et de réalisations textuelles, ou diverses façons d’identifier le texte et divers noms de genres : dire d’un texte qu’il est un sermon et d’un autre qu’il est un sonnet ne revient pas simplement à les classer selon deux genres différents, mais encore par rapport à des critères d’identité textuelle différents : acte communicationnel dans le premier cas, organisation formelle dans le second. » (Qu’est-ce qu’un genre littéraire ?, 1989). Il distingue ainsi les types énonciatifs, réceptifs, fonctionnels, thématiques et formels.
La notion de genre est malgré toutes ces polémiques toujours restée très présente dans les études littéraires, et même Roland Barthes qui la remettait en cause se rétracte à l’aube des années 1980. En admettant qu’il existe cinq principaux genres littéraires (poétiques, dramatiques, narratifs, critiques et argumentatifs), on peut envisager un nombre exponentiel de « sous-genres ». Bien évidemment, cette classification peut être discutée et de nombreuses œuvres être considérées comme transversales, c’est-à-dire qu’elles peuvent appartenir à plusieurs genres ou sous-genres en même temps.
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LA LINGUISTIQUE
((Thèmes et termes))
((cours-2022-2023))
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