Table des matieres



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Technologies appropriées au contrôle de la pollution par les eaux d’égouts dans la Région des Caraïbes

TABLE DES MATIERES


Titre Page No.

Table des matières i

1. Introduction

Historique

Envergure du contrat

Plan du rapport

Remerciements

2. Historique

Définition géographique de la Région des Caraïbes

Composition des eaux d’égouts

Répartition des sources de pollution

Objectifs du traitement des eaux d’égouts

Méthodes courantes et effets

Normes actuelles de qualité de l’eau

3. Enjeux de la planification

Processus de planification de la gestion des eaux d’égouts domestiques

Profil d’une communauté

Définition du problème

Evaluation et sélection des alternatives

Evaluation de l’impact sur l’environnement

Participation du public

Réalisation du plan

Mise en place de l’infrastructure institutionnelle

Planification de l’utilisation des terres

Considérations pour la gestion des eaux d’égouts

Engagement du gouvernement

Définition du problème

Evaluation économique

Disponibilité du personnel

Priorités



4. Compte rendu des publications

Historique de la pollution par les eaux d’égouts dans la Région des Caraïbes

Planification et gestion environnementales

Systèmes alternatif de collecte

Options pour le traitement des eaux d’égouts domestiques pour les systèmes individuels

Options pour le traitement des eaux d’égouts domestiques pour les systèmes sur site

Options de traitement des eaux d’égouts domestiques pour les traitements de basse-

technologie et d’utilisation intensive des sols

Options de traitement des eaux d’égouts domestiques pour le traitement mécanisé

conventionnel

Eaux d’égouts industrielles

Traitement et évacuation des matières solides



5. Visites sur le terrain

Venezuela

Les projets de Valencia—Général

La Mariposa

Los Guayos

Dos Cerritos

Juangriego

Coûts des structures de traitement au Venezuela

Trinité

Lagunes de Beetham

Arima

San Fernando



Charlieville

St. Lucia

Rodney Bay

Structures d’empaquetage des hôtels



6. Méthodologie pour la sélection d’une technologie appropriée

Systèmes de collecte

Critères de l’organigramme décisionnel

Traitement des eaux d’égouts domestiques

Critères de l’organigramme décisionnel

Hypothèses utilisées pour l’élaboration d’un organigramme décisionnel

Traitements des eaux d’égouts industrielles

Critères de l’organigramme décisionnel

Autres procédés

Hypothèses utilisées pour l’élaboration de l’organigramme décisionnel

Traitement et évacuation des matières solides

Quantités

Critères de l’organigramme décisionnel

Coûts


Potentialités des structures de traitement

7. Atelier sur les normes des effluents

Observations du rapport

Autres questions

Paramètres de contrôle du déversements des effluents

Evacuation des eaux d’égouts industrielles

Calendrier



Références

LISTE des Tableaux

No. Titre Page No.

2-1 Caractéristiques des polluants typiques des eaux d’égouts industrielles

2-2 Résumé des taux de polluants dans le bassin de la Région des Caraïbes

2-3 Méthodes de collecte et de traitement des eaux d’égouts, et leurs effets dans la

Région des Caraïbes

5-1 Données de conception; AIPS de Rodney Bay



    1. Eléments de données pour la qualité des effluents AIPS de Rodney Bay,

1996-1997

6-1 Efficacité potentielle des procédés de traitement pour les eaux d’égouts domestiques

7-1 Paramètres et normes pour l’évacuation des eaux d’égouts industrielles et domestiques dans la Région des Caraïbes

Liste des cartes et illustrations

No. Titre Page No.

6-1 Organigramme décisionnel pour un système approprié de collecte des eaux d’égouts



    1. Organigramme décisionnel pour un système approprié de traitement des eaux d’égouts

domestiques

    1. Organigramme décisionnel pour un système approprié de traitement des eaux d’égouts

industrielles

    1. Organigramme décisionnel pour le traitement et l’évacuation appropriés des

matières solides

7-1 Organigramme décisionnel pour les normes des effluents



Appendices

A. Tableaux 9 à 12 du Rapport Technique du PEC No. 33;

Distribution des sources de pollution des Caraïbes


  1. Normes des USA et d’autres pays pour la qualité de l’eau.

  2. Résumés de travaux choisis du compte rendu de la documentation

D. Feuilles descriptives de technologies spécifiques pour le contrôle de la pollution par les eaux d’égouts

Systèmes de collecte

Feuille descriptive C1—Egouts conventionnels

Feuille descriptive C2—Assainissement sous pression

Feuille descriptive C3— Assainissement sous vide

Feuille descriptive C4—Egouts gravitaires de petit diamètre

Traitement des eaux d’égouts domestiques

Feuille descriptive D1—Systèmes de fosses septiques

Feuille descriptive D2—Bassin tampon

Feuille descriptive D3—Systèmes individuels

Feuille descriptive D4—Lagunage (lagune de décantation)

Feuille descriptive D5—Marais construits

Feuille descriptive D6—Traitement par le sol

Feuille descriptive D7—Filtres à sable

Feuille descriptive D8—Traitement préliminaire

Feuille descriptive D9—Traitement primaire

Feuille descriptive D10— Traitement secondaire

Feuille descriptive D11—Elimination des substances nutritives biologiques

Feuille descriptive D12—Désinfection

Feuille descriptive D13—Evacuation des effluents



Traitement des eaux d’égouts industrielles

Feuille descriptive I1—Séparation huile - eau

Feuille descriptive I2—Coagulation/Précipitation

Feuille descriptive I3—Dégazage à l’air

Feuille descriptive I4—Traitement biologique des déchets industriels

Feuille descriptive I5—Elimination des matières solides en suspension

Feuille descriptive I6—Adsorption du carbone activé

Feuille descriptive I7—Déminéralisation

Feuille descriptive I8—Oxydation chimique

Traitement et évacuation des matières solides en suspension

Feuille descriptive S1—Epaississement de la boue

Feuille descriptive S2—Décantation de la boue

Feuille descriptive S3—Assèchement de la boue

Feuille descriptive S4—Digestion à froid / Lagune de séchage

E. Invités et Participants à la réunion des experts



CHAPITRE 1.

INTRODUCTION




Historique

Dans le cadre de l’Accord de Carthagène, les gouvernements de la Région des Caraïbes (WCR) élaborent un protocole sur la pollution marine provenant de sources et d’activités terrestres (le protocole STPM ). Le protocole STPM contiendra des annexes spécifiques à la source, grâce auxquelles des mesures seront prises pour débattre des polluants principaux. Un inventaire régional, issu du rapport technique du PEC No 33 (PNUE, 1994) intitulé «Vue d’ensemble régionale des sources de pollution terrestre dans la Région des Caraïbes », identifie les eaux d’égouts domestiques et industrielles comme sources principales de la pollution marine dans la Région des Caraïbes. Les gouvernements dans la région ont décidé que les deux premières annexes traiteront des eaux d’égouts domestiques et des sources agricoles non ponctuelles de pollution.

Ce rapport fait partie d’un effort pour aider les gouvernements à élaborer l’annexe traitant des eaux d’égouts domestiques. Le but de cette annexe est d’identifier les technologies les plus appropriées pour le traitement des eaux d’égouts ainsi que les normes les plus appropriées pour la qualité de l’eau dans la Région des Caraïbes.

Le programme des Nations Unies pour l’environnement a mis au point l’ébauche d’un protocole (protocole de l’accord de Carthagène) pour restreindre la pollution marine, provenant d’activités terrestres, dans la mer des Caraïbes. Toutes les parties contractantes de l’ébauche du protocole s’engagent à prendre des mesures pour aider à réduire la pollution marine. Le rapport technique du PEC No 33 «Vue d’ensemble régionale des sources de pollution terrestres dans la Région des Caraïbes » identifie les eaux d’égouts domestiques et industrielles comme sources principales de pollution (PNUE,1994). Ce rapport fait partie d’un effort de l’Unité de coordination régionale des Caraïbes (UCR/CAR) du PNUE pour traiter ou identifier les technologies les plus appropriées pour le traitement des eaux d’égouts ainsi que les normes les plus appropriées pour la qualité de l’eau dans la Région des Caraïbes.


Les extraits suivants, tirés de l’article III de l’ébauche du protocole, expliquent certaines des obligations générales qui sont définies :
Chaque partie contractante élaborera et mettra en œuvre les plans nationaux, les programmes et les mesures adéquats. Dans ces plans, programmes et mesures, les parties contractantes adopteront les moyens les plus efficaces pour prévenir, réduire et contrôler la pollution, provenant de sources et d’activités terrestres, sur leurs territoires, en incluant l’utilisation de la meilleure technologie disponible. Dans ses plans nationaux, programmes et mesures, chaque partie contractante inclura spécifiquement les normes concernant la qualité de l’eau et des effluents, en prenant en compte les normes disponibles nationales, régionales, ou globales et les pratiques et procédures adaptées aux circonstances nationales.
L’article I de l’ébauche du protocole définit la «meilleure technologie disponible » comme suit :
Les meilleures techniques, pratiques ou méthodes d’opération actuellement disponibles, y compris une production plus propre, appropriée aux conditions sociales, économiques, technologiques, institutionnelles, financières, culturelles et environnementales de la partie contractante ou des parties, en assurant la prévention, la réduction et le contrôle efficaces de la pollution.
Dans ce rapport, le terme «technologie appropriée» est considéré synonyme de la définition «meilleure technologie disponible» dans l’ébauche du protocole.
ENVERGURE DU CONTRAT
KCM, Inc. fut contracté pour préparer un rapport pour l’unité de coordination régionale des Caraïbes (UCR/CAR) du PNUE esquissant les technologies appropriées pour le contrôle de la pollution par les eaux d’égouts domestiques et industrielles dans les zones rurales et urbaines au sein de la Région des Caraïbes. La préparation du rapport comprenait les travaux suivants :

  • Une liste d’experts du traitement des eaux d’égouts dans la Région des Caraïbes, pouvant aider KCM à identifier la documentation nécessaire, à seconder les visites de chantier et donner une appréciation critique de l’ébauche du rapport.

  • Une révision de la documentation traitant du contrôle des sources de pollution par les eaux d’égouts domestiques et industrielles dans les zones urbaines et rurales fut entreprise.

  • Des visites de chantier furent faites dans la Région des Caraïbes pour inspecter des systèmes de contrôle innovateurs, bon marché et de basse technologie pour la pollution par les eaux d’égouts domestiques.

  • L’ébauche d’un rapport fut préparée, décrivant les technologies les plus appropriées au contrôle de la pollution marine engendrée par les eaux d’égouts domestiques et industrielles en provenance de sources urbaines et rurales. Les technologies décrites dans le rapport visent les polluants tels que les demandes en oxygène biochimique (BOD ; Biochemical Oxygen Demand), les matières solides en suspension (TSS ; Total Suspended Solids), l’huile et la graisse, les substances nutritives (nitrogène et phosphore) et les substances toxiques. Les alternatives pour un traitement adéquat furent évaluées et décrites en terme de caractère pratique, de capacité, de facilité et de coût de construction, de facilité et de coût d’entretien, de l’efficacité environnementale, de leurs relations par rapport aux technologies et pratiques existantes, de leur capacité à être acceptées culturellement et par les communautés et d’autres facteurs appropriés à leurs mises en pratique dans la Région des Caraïbes. Le rapport comprend des recommandations pour une limitation appropriée des effluents et les technologies appropriées pour faire face à ces limitations.

  • L’ébauche du rapport fut soumise pour être révisée à une commission d’experts, sélectionnée par le PNUE à partir de la liste de contacts et fut examinée lors d’un atelier. Le rapport final a été produit à la suite des observations à l’issue de l’atelier.


PLAN DU RAPPORT
Les objectifs de ce document sont les suivants :


  • Reconnaître les technologies les plus appropriées pour le contrôle de la pollution par les eaux d’égouts domestiques et industrielles dans la Région des Caraïbes. Dans ce rapport, les eaux d’égouts domestiques ou les eaux résiduaires sont considérées être les déchets liquides produits par les ménages, les écoles, les hôtels et les petits établissements commerciaux et qui sont généralement combinés dans les systèmes d’assainissement sanitaires en ville. Les eaux d’égouts industrielles sont considérées être les déchets liquides provenant des usines de fabrication pour une variété de produits industriels.

  • Décrire les limites prévues du traitement pour ces technologies, ce qui put aider les gouvernements à élaborer des directives pour la qualité de l’eau.

  • Réaliser une liste de références des informations adéquates qui ne sont pas traitées dans le rapport ou ne rentrent pas dans son champ d’action.

Ce document n’est pas destiné à être l’unique manuel de conception, livre ou ouvrage de référence. Il a été réalisé pour être utilisé par les agences gouvernementales, les membres régulateurs des gouvernements et les experts conseils dans la Région des Caraïbes, pour les aider à prendre les décisions préliminaires concernant les technologies appropriées au traitement des eaux usées en fonction de la taille des communautés, la location, les conditions hydrologiques et d’autres facteurs. Parmi les éléments déterminants, se trouvent les suivants:




  • Des «organigrammes décisionnels» seront utilisés pour établir les technologies appropriées au contrôle de la pollution – Les organigrammes décisionnels présentent une succession de questions au sujet du scénario pour lequel le contrôle de la pollution est évalué. Chaque nouvelle question à laquelle on doit répondre est déterminée par la réponse à la précédente question. Le résultat du processus de l’organigramme décisionnel est l’identification des technologies de traitement ou d’évacuation qui méritent une évaluation plus approfondie pour le scénario considéré. L’organigramme décisionnel est une directive générale prenant en considération les critères les plus importants. D’autres questions importantes, telles que l’acceptation sociale, la planification et la gestion ne sont pas inclues l’organigramme décisionnel, bien qu’elles soient considérées séparément dans le rapport.




  • Des feuilles descriptives qui résument les principales caractéristiques de chaque technologie - Ces feuilles descriptives comprennent des critères de conception, l’efficacité anticipée, des références pour de plus amples informations, une liste des structures qui utilisent la technologie en question dans la Région des Caraïbes et, dans certains cas, des diagrammes qui démontrent le fonctionnement de la technologie. Les références fournissent les informations nécessaires à une évaluation approfondie de chaque technologie et la sélection de la technologie la plus adéquate. Les technologies appropriées sont les « pratiques et procédures recommandées et adaptées aux circonstances nationales », requises dans l’ébauche du protocole.




  • Les rendements anticipés du traitement pour chaque technologie de contrôle - Les rendements sont indiqués pour donner une indication des normes pour l’évacuation des effluents pouvant être atteintes par la technologie en question, conçue et actionnée correctement. Ce document n’a pas examiné la réception de stipulations pour la qualité de l’eau. Son intention est de soutenir le processus de mise en place de normes en établissant le potentiel pour un contrôle de la pollution par les eaux d’égouts par différentes technologies, mais il n’a pas été produit pour préconiser des normes spécifiques pour la qualité de l’eau au sein de la Région des Caraïbes.




  • Un compte rendu des journaux, ouvrages et manuels qui peuvent être utilisés pour de plus amples informations – L’organisation du compte rendu de la documentation est faite en parallèle avec celle du rapport, pour que le lecteur puisse chercher les références utilisées dans ce rapport par sujet ainsi que par auteur.



REMERCIEMENTS

André Gharagozian et Randal Samstag de KCM, Inc. sont les principaux auteurs de ce rapport. Les annotations techniques et les graphiques de ce rapport furent fournis par Dan Portman de KCM.Inc. Les auteurs souhaitent exprimer leur appréciation pour les conseils de gestion et les commentaires perspicaces du directeur de projet du PNUE – UCR/CAR, Kjell Grip. Tim Kasten, du Bureau de la protection environnementale des Etats-Unis a aussi révisé les ébauches du rapport et apporté des remarques avisées. Mary Beth Corrigan de Tetra Tech, Inc. à FairFax, Virginie, a fourni l’aide administrative au-delà de son emploi en tant que directrice de projet et principal adjudicataire du PNUE – UCR/CAR pour le projet. Des membres du conseil des experts, dont les noms sont répertoriés dans l’appendice E, ont aussi fait la revue du rapport et ont fourni d’importants commentaires et analyses. Leur aide et leurs conseils ont été sincèrement appréciés. Une reconnaissance toute particulière est due à l’Institut pour la santé environnementale des Caraïbes (ISEC) et à son directeur, Vincent Sweeney, pour accueillir aimablement la réunion des experts, qui s’est tenue durant le projet.



chapitre 2.
HISTORIQUE

Definition GEOGRAPHIQUE DE LA REGION DES CARAIBES

Dans le contexte de ce rapport, la Région des Caraïbes comprend les Etats et les territoires au sein de la Région des Caraïbes tels que définis par l’Accord de Carthagène.

Pour une description plus détaillée, la Région des Caraïbes est divisée en six sous-régions, comme le montrent la carte et la liste ci-dessous (PNUE – 1994) :
I. Le Golfe du Mexique—Cuba, Mexique, et Etats-Unis (Texas, Louisiane, Mississippi, Alabama, et Floride)

II. L’Ouest des Caraïbes—Belize, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, et Panama


  1. Nort-Est et Centre des Caraïbes—Bahamas, Iles Caymans, Cuba, République Dominicaine, Haiti, Jamaïque, Porto Rico, les Iles Turques et Caïques.

IV. L’Est des Caraïbes—Anguilla, Antigua et Barbuda, la Barbade, les Iles Vierges Britanniques, la Dominique, Grenade, la Guadaloupe, la Martinique, Montserrat, St. Martin, Ste. Lucie, St. Kitts et Nevis, St. Vincent et les Grenadines, et les Iles Vierges Américaines

V. Le Sud des Caraïbes—Colombie, Antilles Néerlandaises, Trinité et Tobago, et le Vénézuéla

VI. Le Nord Est de l’Atlantique Equatoriale—la Guyane Française, la Guyane, et le Surinam.

COMPOSITION des EAUX D’EGOUTS

Les eaux d’égouts domestiques contribuent d’une façon significative à la pollution des eaux marines dans la Région des Caraïbes. Les eaux domestiques proviennent principalement des foyers, des structures publiques et des entreprises. Si l’on considère les déchets en provenance des communautés où la plupart des foyers et des entreprises sont équipés de canalisations d’eau, la composition typique des polluants des égouts domestiques est la suivante :

Matière solide en suspension (TSS) 200-300 mg/l

Demande d’Oxydation Biochimique de 5 jours (DOB) 200-250 mg/l

Demande d’Oxydation Biochimique (DOC) 350-450 mg/l

Total de Nitrogène comme N 25-60 mg/l

Total de Phosphores comme P 5-10 mg/l

Huiles et Graisses 80-120 mg/l

Dans les régions sans égouts, les fosses septiques sont courantes. Les fosses septiques accumulent les matières solides connues sous le nom de produits septiques qui doivent être enlevés une fois tous les deux ou trois ans pour permettre un fonctionnement efficace du système. La composition typique des polluants en provenance des fosses septiques et qui sont dirigés dans les structures de traitement des eaux résiduaires est la suivante :

TSS 10,000-25,000 mg/l

5-jours DOB 3,000-5,000 mg/l

DOC 25,000-40,000 mg/l

Total Nitrogène comme N 200-700 mg/l

Total Phosphores comme P 100-300 mg/l

Huiles et Graisses 2500-7500 mg/l

Les concentrations de polluants varient énormément dans les eaux d’égouts industrielles. Les eaux d’égouts des raffineries de pétrole produisent 70 pour cent de la masse totale en DOB dans les Caraïbes. Ces déchets ont une forte concentration en DOB, sels dissous, odeurs, phénol, composés sulfuriques. Les industries agro-alimentaires, les distilleries, les industries de boissons gazeuses produisent environ 5 pour cent de la masse de DOB dans les Caraïbes. Ces déchets sont caractérisés par une forte concentration en DOB, en matières solides en suspension, en matières solides dissoutes, un pH variable, et un fort taux de matières organiques. Les industries chimiques produisent environ 1 pour cent de la masse totale de DOB dans la Région des Caraïbes. Bien qu’elles aient une faible concentration en DOB, les eaux résiduaires des industries chimiques sont importantes parce qu’elles sont fréquemment toxiques pour les organismes aquatiques avec des concentrations très faibles. Cette toxicité peut en fait masquer l’évaluation en DOB pour ces déchets en tuant les organismes du test en DOB. Les pesticides et les insecticides utilisés pour l’agriculture sont les principaux déchets chimiques dans les Caraïbes. Ces déchets ont une forte concentration de matières organiques et sont toxiques pour les bactéries et les poissons.

Le tableau 2-1 présente les caractéristiques typiques des polluants en provenance des industries courantes dans la Région des Caraïbes.


TABLEAU 2-1.
CARACTERISTIQUES DES POLLUANTS TYPES DES EAUX D’EGOUTS INDUSTRIELLES

Industrie


Concentration (mg/l)

DOB

Concentration (mg/l)

TSS


Concentration (mg/l)
huiles

et

graisses


Présence de 

métaux

Présence de composés volatiles



Concentration

(mg/l)


matières organiques réfractaires

Raffineries

De

Pétrole



100 à 300

100 à 250

200 à 3,000

Arsenic,

Fer


Sulfures

Phénols
0 à 270

Tanneries

1000-3000

4000-6000

50-850

Chrome

300-1000


Sulfures
Ammoniaque
100-200




Usines de mise en bouteilles

200 à 6,000

0 à 3,500













Distilleries, Mélasses, ou raffineries de sucre

600 à 32,000

200 à 30,000







Ammoniaque
5 à 400




Agro alimentaire

100 à 7,000

30 à 7,000













Papeteries

250 à 15,000

500 à 100,000




Sélénium Zinc




Phénols
0 à 800

Usines chimiques

500 à 20,000

1,000 à 170,000

0 à 2,000

Arsenic, baryum, cadmium




Phénols
0 à 5,000

REPARTITION DES SOURCES DE POLLUTION

Le rapport technique No 33 du Programme pour l’environnement des Caraïbes (PEC) est la meilleure référence pour la répartition détaillée des masses de polluants dans la Région des Caraïbes (PNUE – 1994). Les masses de polluants estimées être les plus élevées dans les eaux côtières sont en provenance des sous-régions I et V (lesquelles contribuent respectivement à environ 2 millions et 1 million de tonnes de DOB chaque année. Les masses de DOB en provenance des sous-régions II, III, et IV varient entre 100 000 et 400 000 tonnes chaque année pour chaque région. Le taux industriel de DOB est 3 à 200 fois supérieur à celui des sources domestiques dans chaque sous-régions. De plus amples informations sont fournies dans les tableaux 9 à 12 du rapport technique No 33 du PEC, qui sont inclus dans l’appendice 3.

Le tableau 2-2 présente un résumé régional des masses de polluants. On peut voir sur le tableau 2-2 que les sources industrielles représentent jusqu’à 80 pour cent du taux de pollution du bassin des Caraïbes. Bien que les sources domestiques représentent une partie relativement faible de la masse totale de la pollution actuelle, le contrôle de la pollution en provenance de sources domestiques reçoit une attention considérable dans ce rapport. Cela est du au fait que les sources domestiques sont importantes dans toute la Région des Caraïbes (elles sont omniprésentes), à ce que le contrôle de la pollution en provenance de sources domestiques est un élément important de l’éducation publique en ce qui concerne les questions de l’environnement et de l’hygiène publique et à ce que les risques pour la santé humaine proviennent principalement des eaux d’égouts domestiques.


TABLE AU 2-2.
RESUME DES MASSES DE POLLUANTS DANS LE BASSIN DE LA REGION DES CARAIBES
TONNES PAR ANNEE

Paramètre

Sous région I

Sous région II

Sous région III

Sous région
IV

Sous région
V

TOTAL

DOB
Domestique
Industriel

115,656
2,245,762


16,785
126,858


71,079
357,441


4,790
94,707


260,171
603,370


506,482
3,428,138



TSS
Domestique
Industriel

116,327
27,821,848


16,427
149,887


90,214
993,964


4,617
270,270


228,744
2,684,948


456,329
31,920,953



TN
Domestique
Industriel

34,070
17,234


2,419
40,526


5,239
43,265


710
37,306


86,338
211,107


128,786
349,435



TP
Domestique
Industriel

19,141
17,717


1,467
4,519


5,503
12,690


531
15,171


33,475
32,537


60,117
82,634



Huiles & Graisse
Domestique
Industriel

41,370
640,181


2,001
8,611


6,089
128,024


504
41,227


18,975
162,608


68,939
908,701



Référence: Rapport Technique du PEC No. 33

objectifs du traitement des eaux d’egouts

L’objectif principal du traitement des eaux d’égouts est d’éliminer les polluants des eaux résiduaires avant leur évacuation dans les eaux réceptrices. Ces polluants comprennent :

• Pathogènes – Ces organismes sont dangereux pour les êtres humains et causent de nombreuses maladies et décès chaque année dans les pays en voie de développement. Ces pathogènes se trouvent fréquemment dans les eaux d’égouts et incluent les hépatites et les virus pathogènes entériques, la pneumonie Klebsiella, la Shigella, la Salmonelle, la Leptospira, le Choléra Vibrio, et les bacilles de la typhoïde, les protozoaires pathogéniques tels que l’histolitica Entamoeba et la Lamboda Giardia et les organismes parasitiques tels que Schistosoma, les lumbricoides Ascaris, et l’Ankylostome.

• Matières organiques et autres matières requérant de l’oxygène- Les matières organiques sont l’un des principaux polluants des eaux d’égouts. La mesure courante du taux de contenance organique des eaux d’égouts est le test de DOB (demande en oxygène biochimique - BOD ; Biochemical Oxygen Demand). DOB est la mesure de l’oxygène nécessaire à la décomposition des composants organiques et non organiques dans les écoulements des eaux d’égouts. On l’appelle «Demande en oxygène biochimique » parce que les bactéries dans l’échantillonnage sont les catalyseurs principaux pour la conversion des matériaux organiques et la consommation d’oxygène dans l’échantillonnage. Des taux élevés de DOB dans les eaux naturelles sont responsables d’une chute de concentration en OD (oxygène dissous – DO ; Dissolved Oxygen), tuant souvent la vie aquatique. Le test de la DOC (demande en oxygène chimique - COD; Chemical Oxygen Demand) est une simple analyse de laboratoire dans laquelle tous les matériaux oxydables dans l’échantillonnage sont oxydés par du bichromate de potassium. Le test DOC mesure la demande en oxygène combiné des contaminants réductibles biochimiquement et des contaminants réduits non dégradables biochimiquement. Les corps gras, les graisses, et les lignins sont biochimiquement dégradables cependant le taux d’oxydation est très lent et ils ont peu d’effet sur le test DOB de 5 jours. Ceux-ci sont mesurés par le test DOC.

• Matières solides en suspension (TSS ; Total Suspended Solids) – Des taux élevés de matières solides en suspension peuvent causer des dégâts aux habitats benthiques et causer des conditions anaérobies au fond des lacs, des rivières et de mers. Ils sont dus à la rupture des matériaux volatiles dans les matériaux solides.

• Substances nutritives – Un excès de substances nutritives nitrogènes et phosphores peut créer l’eutrophication dans les eaux naturelles ( un état de concentration excessive en substances nutritives). L’eutrophication commence avec la floraison des algues, suivie de taux élevés en DOB (quand les algues meurent) et une faible concentration en OD.

• Corps gras, huiles et graisses (FOG ; Fats, oil and Grease) – Les corps gras, les huiles et les graisses flottent à la surface des eaux réceptrices. Ils interfèrent avec l’aération naturelle, peuvent être toxiques pour certaines espèces de poissons et de vies aquatiques, peuvent créer des risques d’incendie quant ils sont en quantité conséquente sur l’eau, détruisent la végétation le long du littoral ce qui peut conduire à une augmentation de l’érosion, et créer un film laid à la surface de l’eau ce qui peut réduire l’utilisation pour les loisirs.

L’objectif secondaire du traitement des eaux d’égouts est de traiter et d’évacuer les matières solides ou la boue générées par le processus de traitement. Pour les eaux d’égouts d’origine industrielle il est nécessaire d’apporter une attention spéciale à l’élimination des substances toxiques.



Methodes courantes et effets

Les données citées dans le compte-rendu de documentation fournissent une information détaillée à propos des méthodes courantes et des conditions de traitement des eaux d’égouts dans la Région des Caraïbes. Le PNUE-UCR/CAR, l’Institut pour la Santé Environnementale (ISEC) des Caraïbes, et d’autres organisations et gouvernements de la Région des Caraïbes ont élaboré de nombreux rapports concernant l’état de la collecte des eaux d’égouts et leur traitement dans la région. Une étude concluait que moins de 10 pour cent de la population dans le bassin des Caraïbes dispose de traitement des eaux d’égouts.

L’efficacité des structures existantes de collecte et de traitement des eaux d’égouts dans la région souffre habituellement d’une capacité limitée, d’un mauvais entretien, de dysfonctionnements du processus, de mauvaises méthodes d’entretien et d’un manque de personnel qualifié et ayant de l’expérience. La plupart des structures de collecte et de traitement déversent leurs effluents et leurs déchets directement dans l’environnement marin ce qui a pour résultat des taux élevés de concentration en coliformes et de faibles niveaux en oxygène dissous dans les eaux côtières.

Dans les zones rurales de la Région des Caraïbes, des systèmes de collecte sont rarement utilisés, et de simples trous dans le jardin, des latrines ou des fosses septiques sont les systèmes d’évacuation les plus communs. Ces procédés peuvent être efficaces à condition qu’ils soient convenablement conçus, installés, entretenus et utilisés. Le plus grand problème est le manque d’entretien. Les fosses septiques, les latrines et les simples trous dans le jardin doivent être nettoyés (enlever la boue) périodiquement. Dans le cas contraire les effluents sont de mauvaise qualité. De plus, les fosses septiques avec absorption par le sol pour l’évacuation des effluents fonctionne mal si le sol n’est pas très perméable ou si les niveaux des nappes d’eaux souterraines sont élevés.

Dans les régions à densité de population plus élevée, il est possible d’élaborer un système de collecte local et d’utiliser une structure unique pour traiter les déchets de la communauté. Les lagunes, les lagunes de décantation, les stations d’empaquetage aérobie sont des options de traitement courantes pour les communautés de taille  moyenne dans la Région des Caraïbes. Les lagunes sont souvent adéquates mais elles nécessitent beaucoup de superficie pour fournir un traitement convenable. Les stations d’empaquetage sont principalement utilisées pour les stations touristiques, les hôtels et autres bâtiments publics. Beaucoup de stations d’empaquetage dans la Région des Caraïbes fonctionnent mal suite à une mauvaise conception ou à un entretien non approprié. Dans les centres urbains centralisés, le lagunage, les stations d’empaquetage et les systèmes conventionnels de boue activée sont utilisés. Beaucoup de ces structures de traitement ne fournissent pas un service adéquat suite à un mauvais entretien et le manque d’ouvriers qualifiés. Un rapport de l’ISEC et de l’Organisation Panaméricaine de la Santé (OPS) décrit les méthodes d’évacuations suivantes pour les systèmes dans la Région des Caraïbes qui collectent et traitent les eaux d’égouts (Bartone, 1984) :

• 21 pour cent réutilisent les effluents.

• 14 pour cent évacuent sous la surface.

• 28 pour cent utilisent l’évacuation dans les mers, principalement sur le littoral.

• 22 pour cent évacuent dans les eaux de surfaces telles que les lagunes ou les courants.

• 14 pour cent pratiquent l’évacuation sur le terrain.

Les pourcentages ne totalisent pas 100 dans l’original.

De mauvais traitement et évacuation des eaux d’égoutsaffectent la santé de la population locale et l’environnement. A Sainte-Lucie, des enfants ont été atteints d’helminthes (vers intestinaux). A la Barbade, des taux très élevés de coliformes ont été mesurés. En Colombie et aux Etats-Unis le long du Golfe du Mexique, la pollution par les eaux d’égoutsa été identifiée comme responsable de la mort de poissons. Et à Cuba les effets de la pollution par les eaux d’égouts ont été mesurés jusqu’à un kilomètre des lieux d’évacuation des effluents des eaux d’égouts. Selon les données de l’OPS depuis 1979 les maladies entériques et diarrhées sont la cause la plus courante de la mortalité infantile dans de nombreux pays d’Amérique Latine et des Caraïbes.

Des problèmes aux conséquences moins graves comprennent la pollution des plages de tourisme et de baignades et les impacts de la pollution sur l’environnement marin. Entre autres problèmes associés à de mauvaises méthodes d’évacuation se trouvent des taux élevés de coliformes dans les eaux côtières, l’eutrophication dans les baies et les ports, les dégradations subies par les récifs de corail, et la mort de poissons ou des eaux abiotiques dans les cas les plus extrêmes. La mort des poissons est due à un épuisement de l’oxygène suite à une forte concentration de DOB. Le tableau 2-2 résume les méthodes de collecte et de traitement des eaux d’égouts dans la Région des Caraïbes et leurs effets sur l’environnement. Les données du tableau 2-2 sont issues d’un rapport de séminaire intitulé «Surveillance et contrôle de la qualité sanitaire des eaux de baignades et d’élevage de crustacés dans la Région des Caraïbes » qui s’est tenu à Kingston (Jamaïque) en 1991 (CEPPOL – 1991). Le rapport du CEPPOL émet la réserve suivante «les informations furent extraites de différents rapports dont certains d'entre eux furent préparés au début des années 1980 et pour lesquels aucune mise à jour des informations n’était disponible. Pour certains pays, il n’y avait aucune information disponible, et donc ceux-ci n’ont pas été inclus dans le rapport.  Il en résulte qu’il est possible que le rapport ne reflète pas de façon exacte les statuts actuels de la pollution par les eaux d’égouts dans la région, ni les programmes de surveillance existants et les mesures de contrôle mises en œuvre». Lorsque KCM avait une connaissance spécifique de nouvelles données, celles-ci furent utilisées pour mettre à jour le tableau.



TABLEAU 2-3.
METHODES DE COLLECTE TE ET DE TRAITEMENT DES EAUX D’EGOUTS ET EFFETS DANS LA REGION DES CARAIBES




Pays


Taux de Collecte

Taux de traitement/
Type de traitement le plus courant

Problèmes



Programmes de contrôle et Normes






Les Bahamas

15.6% de la population

Injection des égouts dans des puits profonds ; 44% des systèmes d’égouts sont en mauvaises conditions ou ne fonctionnent pas.

Nombreux cas de gastro-entérites.

Le Département de la Santé de l’Environnement procède à des prélèvements sporadiques dans les eaux côtières ; des prélèvements bimensuels doivent commencer ; les normes de l’OS et de l’US/EUA sont actuellement utilisées.




Les Iles Vierges Britanniques

1 système de collecte

Pompage des égouts dans les canalisations marines ; présence de fosses septiques.

Retour de certains déchets sur le littoral, problèmes de pollution de la nappe d’eau souterraine.

Etablissement d’un programme permanent ; prélèvement mensuel des coliformes totaux (TC) et fécaux (FC) dans les baies. Les normes US/EPA sont de 200 FC/100ml et 1000 TC/100 ml




La Dominique

13,5 % de la population

Evacuation des égouts du sceptage et des effluents dans les rivières et l’océan ; traitement inexistant.

Nombreux cas de maladies transmises par l’eau-65 cas de typhoïde en 1982







Ste-Lucie

13.2% de la population. Structures de traitement à Rodney Bay.

Habituellement, évacuation des égouts dans l’océan et les ports. 54 % des systèmes d’égouts sont en mauvaises conditions ou ne fonctionnent pas.

Taux élevé de bactéries dans certaines eaux côtières.

Prélèvements sporadiques dans les eaux côtières organisés par le Ministère de la Santé et l’ISEC.




Trinité
& Tobago

La plupart de la population est desservie.

Lagunage, filtres d’écoulement, boues activées, fossés à oxydation, stations d’empaquetage, évacuation dans les estuaires et les rivières ; 46% en mauvaise condition ou ne fonctionnant pas.

Mauvaises méthodes d’entretien ; taux élevé de bactéries dans les eaux côtières. Eau de rivière de mauvaise qualité.

L’Institut des Affaires Maritimes mène des enquêtes pour évaluer la qualité des eaux de baignade. Pas encore de normes légales, cependant l’EMA, l’ISEC et le Bureau des Normes de Trinité & Tobago les élaborent actuellement.




Montserrat

Quasi inexistants, seulement une structure de traitement des égouts

Fosses septiques avec absorption par le sol (glaise avec sable volcanique fournit un bon traitement).

Non approprié pour de larges développements, cependant, peu de problèmes.







La Barbade

10% - simplement pour Bridgetown, Le système pour la côte sud est en cours de construction

Systèmes d’égouts pour Bridgetown, canalisations pour la côte sud et fosses septiques, puits absorbants, et puits de succion pour le reste de l’Ile. Peu de stations d’empaquetage pour les hôtels.

Les substances nutritives dans les eaux côtières ont des conséquences sur les récifs coralliens. Taux élevé de coliformes dans les régions côtières.

L’unité de gestion de la zone côtière et l’unité d’ingénierie de l’environnement surveillent les coliformes fécaux dans les eaux de baignade.




Grenade

1 dans la ville de St. George

Traitement quasi inexistant dans certaines zones. Environ 60% des systèmes d’égouts sont en bonnes conditions

Pollution à Grand Anse Bay







Guadeloupe (France)




Etangs d’oxydation.




Qualité sanitaire des eaux de baignade évaluée régulièrement et avant chaque saison touristique. Cartes distribuées pour décrire la qualité de l’eau. Directives de la CEE de 1976 en vigueur.




St. Vincent

6% - seulement pour Kingstown

Kingstown a un traitement préliminaire et des canalisations. La majorité de l’île utilise des fosses septiques et des puis absorbants de mauvaise qualité. Peu de stations d’empaquetage dans les hôtels.

Les sols imperméables et le niveau hydrostatique élevé dans la zone côtière provoquent le débordement des puits d’absorption.

Aucun




TABLEAU 2-3 (suite).
METHODES ET EFFETS DE LA COLLECTE TE DU TRAITEMENT DES EAUX D’EGOUTS DANS LA REGION DES CARAIBES

Pays


Taux de Collecte

Taux de traitement/
Type de traitement le plus courant

Problèmes



Programmes de contrôle et Normes



Antigua et Barbuda

Principalement pour les hôtels

De nombreuses stations d’empaquetage dans les hôtels ; 48% en mauvaise condition ou ne fonctionnant pas ; effluents des fosses septiques évacués directement dans la mer.




Prélèvements sporadiques par le Ministère de la Santé et l’ISEC. L’accent est mis sur l’eau potable, les normes de l’OMS sont principalement utilisées.

St. Kits - Nevis

Principalement pour les hôtels et les hôpitaux.

Quelques stations d’empaquetage, la plupart en état correct ; le reste utilise des fosses septiques.

Pas de problème sérieux si ce n’est la saturation de certaines fosses septiques.

Prélèvements sporadiques dans les eaux côtières organisés par le Ministère de la Santé en collaboration avec l’ISEC.

Belize

Très peu ; un nouveau système est en construction pour la ville de Belize.

Lagunes aérées avant canalisations marines ; le niveau hydrostatique encourage le drainage des effluents des fosses septiques directement dans des canaux et dans l’océan par peur de la contamination des ressources d’eau potable.

Taux élevé de coliformes dans les eaux côtières.




Colombie

25% des régions côtières

Très peu de traitement.

Entérites, hépatites et fièvres typhoïdes ; eutrophication dans les ports.

Prélèvements et analyses réguliers dans quelques régions, telle que la Baie de Carthagène. Une législation environnementale très développée établit les normes pour les coliformes fécaux et les effluents des eaux d’égouts pour les usines nouvelles et existantes.

Les Iles Caymans

Système construit en 1988

Etangs de stabilisation et canalisations




Différents organismes du Gouvernement surveillent la qualité des eaux côtières (taux de coliformes fécaux et entérocoques...). Les normes de la CEE et de l’OMS sont actuellement utilisées. Des analyses complètes furent entreprises dans les régions de polluants connus.

Costa Rica




Limon évacue les égouts dans le port.

Pas de problème majeur, si ce n’est le taux de coliformes près de la zone d’évacuation à Limon.

Pas de programme régulier connu. Des études des eaux côtières ont démontré que le taux de coliformes totaux (TC ;Total Coliforms) est le double de celui des coliformes fécaux (FC ;Fecal Coliforms). Aux Etats-Unis, les valeurs les plus courantes de TC : FC sont 5:1.

Cuba







Les problèmes sont concentrés à la Havane avec les coliformes fécaux.

Le Ministère de la Santé est chargé d’assurer le respect des normes. Un programme régulier de surveillance est en place. Les normes et les directives proviennent d’organisations internationales et de pays européens.

République Dominicaine

25% de la population urbaine (1979)

Evacuation des égouts dans la mer







Guatemala




Au moins 27 structures de traitement. Réservoirs Imhoff, lagunage, filtres d’écoulement et boue activée.

De nombreuses structures de traitement sont endommagées suite à une mauvaise conception, à un manque de pièces de rechange et à un manque de main d’œuvre qualifiée.








TABLEAU 2-3 (suite).
METHODES ET EFFETS DE LA COLLECTE TE DU TRAITEMENT DES EAUX D’EGOUTS DANS LA REGION DES CARAIBES

Pays


Taux de Collecte

Taux de traitement/
Type de traitement le plus courant

Problèmes



Programmes de contrôle et Normes



Haïti

Aucun

40% de la population (principalement urbaine) utilise des latrines et des fosses septiques ; 41% de la pop. urbaine + 12% de la pop. rurale dispose de moyens d’évacuation acceptables ; 80-90% des sceptages et des déchets solides des latrines sont déversés illégalement dans les rivières et la mer.

L’évacuation des déchets humains est le problème le plus urgent.




Honduras

Pas de données










Jamaïque




109 systèmes d’égouts dont 21 desservent la zone de Kingston ; cependant, capacité insuffisante ; 8-10 millions de galons/jour d’égouts traités d’une façon inadéquate sont déversés dans le port de Kingston ; 25% des systèmes d’égouts sont en mauvais état ou ne fonctionnent pas.

Les eaux côtières sont abiotiques.

Il y a un contrôle des eaux d’égouts et des limites d’évacuation pour les stations d’épuration des eaux d’égout. Cependant, aucune documentation pour savoir s’il y a des contrôles réguliers de surveillance des eaux côtières.

Mexique




Evacuation courante dans les rivières. A Cancun, les égouts sont recueillis et déversés dans le lagon.

Conditions abiotiques près des centres urbains.

Programmes ou méthodes de contrôles non connus. Des niveaux minimums pour la qualité de l’eau sont requis pour les différents types d’utilisations de l’eau, tels que la baignade et l’élevage de crustacés.

Panama

6 systèmes d’égouts desservent 95% de la population côtière.

4 disposent d’un traitement primaire (10% de la population côtière) ; 2 systèmes évacuent des égouts non traités (85% de la population côtière).




Il n’y a pas d’information disponible sur les programmes de surveillance. Les critères pour la qualité de l’eau récemment adoptés sont basés sur les normes de l’OMS et de l’OPS.

Golfe du Mexique, U.S.

460 évacuations municipales

La majorité reçoit un traitement secondaire ou supérieur ; 10% disposent simplement d’un traitement primaire ; plus d’un milliard de galons par jour. Certains systèmes septiques fonctionnent mal, particulièrement en Louisiane et en Floride.

Le manque d’oxygène dans certaines zones a causé des morts de poissons dues au développement marin.

Système en place de surveillance nationale d’évaluation et de contrôle pour tous les Etats côtiers. Le programme US/NOAA détermine un inventaire national des polluants évacués dans les eaux côtières. EPA, FDA, etc.

Porto Rico













Iles Vierges Américaines













Venezuela

65% desservis

3% de la population desservie par un traitement des eaux d’égouts principalement sur Margarita Island. Projet en construction pour Valencia et Maracaibo. Pas de traitement municipal pour Caracas et les autres villes principales. Poids industriel important.

Manque d’oxygène et contamination des rivières par les coliformes.

Des programmes de surveillance et de respect des normes sont mis en vigueur. Normes nationales pour les critères de la qualité des eaux côtières développées en 1983 et basé sur les directives de la CEE, de l’OMS et de l’US/EPA.


NORMES ACTUELLES DE QUALITE DE L’EAU

Les références sur lesquelles on peut baser les normes de qualité de l’eau comprennent des études complètes sur les effets de la pollution dans les eaux réceptrices ainsi que des normes établies par d’autres pays ou Etats. La plupart des pays dans la Région des Caraïbes utilisent les normes de qualité de l’eau microbiologique empruntées aux Directives US/EPA établies avant 1986. Cependant, ces normes sont souvent trop rigoureuses et trop chères pour des nations en voie de développement. Les responsables de la planification doivent prendre en compte les réalités économiques et les priorités de développement des nations en voie de développement lorsqu’ils établissent des normes de qualité de l’eau.

Trois catégories générales des normes de la qualité de l’eau microbiologique sont basés sur les utilisations anticipées de l’eau : protection des organismes indigènes, recréation de contact primaire et culture des crustacés. Pour les pays en voie de développement, les polluants causant le plus d’inquiétudes sont les pathogènes parce qu’ils causent des risques immédiats pour la santé. Les exigences les plus rigoureuses sont celles pour la culture des crustacés car certains crustacés ont tendance à concentrer les contaminants. Les normes du PNUE/l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour les eaux de culture des crustacés sont un maximum de 10 coliformes fécaux pour 100 ml dans 80% des prélèvements effectués. La contamination des crustacés est associée à la fièvre typhoïde, au choléra, à l’hépatite virale et à de nombreuses autres conditions gastro-entérites.

Actuellement, le PNUE-UCR/CAR, l’ISEC, l’organisme de gestion de l’environnement de Trinité (EMA) et d’autres organismes des Caraïbes travaillent pour élaborer des normes de qualité de l’eau pour d’autres polluants des eaux d’égouts domestiques et industrielles. Des critères de qualité de l’eau ont été proposés pour le DOB, le TSS, le nitrogène, le phosphore, le pH, la température, les huiles et les graisses et les bactéries. Des normes des Etats-Unis et d’autres pays sont inclues dans l’Appendice B.



CHAPITRE 3.

ENJEUX DE LA PLANIFICATION


Cette section fournit une vue générale des principes de la planification environnementale, nécessaires pour mettre en place des structures appropriées au traitement des eaux d’égouts dans les pays en voie de développement, qui sont nombreux dans la Région des Caraïbes.
PROCESSUS DE PLANIFICATION DE LA GESTION DES EAUX D’EGOUTS DOMESTIQUES

Un processus typique pour la planification de la gestion des eaux d’égouts comporte les différentes étapes suivantes (EPA, 1994) :



  • Etablir le profil d’une communauté

  • Définir les problèmes

  • Développer et évaluer les alternatives ; opter pour une alternative préférée

  • Evaluer l’impact sur l’environnement

  • Encourager la participation du public

  • Finaliser la planification

Les considérations supplémentaires dans le processus global de la gestion des eaux d’égouts sont les suivantes :

  • Mettre en place l’infrastructure institutionnelle

  • Répartition de l’utilisation des terres
Profil d’une communauté

La première étape dans un plan de gestion des eaux d’égouts est de caractériser ou de définir la – ou les – communauté(s) impliquées. Les critères objectives devant être caractérisés sont le nombre de personnes, la distribution de la population et la densité, si des canalisations d’eau ou un système de collecte sont disponibles, l’emplacement de bassins naturels d’assainissement et le statut économique. Les critères subjectifs s’attachent à des questions telles que les suivantes:

  • La population locale comprend-elle le besoin d’évacuer les eaux d’égouts ?

  • Dans l’hypothèse où une communauté est prête à dépenser de l’argent, combien est-elle prête à dépenser ?

  • Une main-d’œuvre qualifiée est-elle disponible ?

  • Se trouverait-il des mœurs ou des croyances culturelles qui empêcheraient l’utilisation conforme du système d’évacuation ? (certaines cultures n’autorisent pas le contact avec les excréments– ceci empêcherait les options de traitement traditionnel.)


Définition du problème

Une fois le profil de la communauté établi, l'étape suivante consiste à définir quels sont les problèmes spécifiques auxquels le plan de gestion des eaux d’égouts doit s’attacher. La définition du problème peut-être aussi simple que de reconnaître la possibilité pour des latrines sans revêtement de fond de contaminer des nappes d’eau souterraines par filtrage ; il est possible que la construction de nouvelles latrines avec un revêtement de fond puisse résoudre le problème des résidents qui sont malades après avoir bu l’eau du puits. D’un autre coté, la définition d’un problème peut s’avérer assez compliquée, entraînant des efforts tels que la perforation du sol pour déterminer sa perméabilité, des expertises aériennes pour établir les défauts des fosses septiques ou le contrôle de la qualité de l’eau. Des questionnaires peuvent aider à établir la perception du problème par la population locale.


Evaluation et sélection des alternatives


Après avoir conformément caractérisé la population et défini le problème des eaux d’égouts, un ensemble de solutions plausibles peut être considéré. Une méthode consiste à éliminer les technologies ou le groupe de technologies qui ne sont visiblement pas plausibles pour la communauté. Ce n’est pas nécessaire ou judicieux de choisir une technologie unique sans évaluer les autres. Le terme «technologie appropriée» peut être définit comme une technologie que l’utilisateur a les moyens d’acheter et faire marcher et qui fournisse, d’une façon fiable, le niveau de purification requis (Kreissl, 1996). Les autres critères sont que la technologie puisse être financièrement maintenue par la communauté locale et l’usage d’une méthode holistique (Bhamidimarri, 1996). Une technologie adéquate pour un développement rural à faible densité peut être une fosse septique ou une lagune facultative. Ce ne serait pas approprié d’utiliser le procédé de la boue activée car de tels procédés utilisent beaucoup d’énergie et demandent une main-d’œuvre très opérationnelle. L’objectif de ce document est de fournir une méthodologie permettant de déterminer les technologies appropriées.

Evaluation de l’impact sur l’environnement


Une évaluation de l’impact sur l’environnement devrait traiter du coût, des impacts du potentiel de croissance, de la consommation d’énergie, de la qualité de l’eau. Ces critères devraient être analysés par la communauté ou les responsables du projet. Ils sont applicables aux petites zones rurales ainsi qu’aux larges centres urbains.


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