Bafoussam 19



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le Lundi 30 octobre 2006

 

Présentation du diocèse d'Obala



 

Obala -Cameroun  

A 100 km au Nord de Yaoundé, capitale du Cameroun

Le diocèse d'Obala est l'un des jeunes diocèses du Cameroun fondé en 1987 par division de l'Archidiocèse de Yaoundé. Situé en zone de pré-savane, il est composé d'une population active, laborieuse et dynamique. Sa jeunesse est dense, surtout dans le département de la Lékié où le taux de natalité est très élevé, conduisant déjà à une relative surpopulation.

 

De cette population émergent de façon remarquable les femmes qui s'activent dans des confréries, associations religieuses, groupes d'entraide et de solidarité, équipes de travail etc...



Grâce à leur générosité, leur ténacité et au sens d'organisation qui leur est propre, elles font des groupes structurés le moteur principal du diocèse au plan économique, social et religieux. Les élites du diocèse sont très généreuses.

 

Le diocèse s'est donné une ligne de conduite pour mieux répondre à son objectif premier qui est la promotion intégrale de l'homme à travers la formation permanente du clergé diocésain, le renouvellement des structures d'animation, de développement et de promotion socio-économique tel que: le Comité diocésain de « Lutte contre le SIDA », le Comité diocésain « Justice et Paix », le Comité diocésain de développement et d'activité socio-caritative « CODASC ».



 

Le diocèse d'Obala s'étend sur deux départements: La Haute-Sanaga et la Lékié. Il est peuplé de Bamvele, de Yesoum, d'Eton, Manguissa, Batchenga. Ces groupes ethniques ne connaissent pas de phénomène migratoire récent. Ils se sont sédentarisés depuis plus d'un siècle. Cependant, depuis une trentaine d'années, des mouvements migratoires des Eton et des Manguissa, sont observés. La densité de la population explique tes migrations qui se font au sein des départements qui composent le diocèse et dans le Mbam et Kim voisin.



Jérôme OWONO MIMBOE  

Visite à Vimy, anni versaire des 60 ans du Secours Catholique

 

Monseigneur Jérôme Owono Mimboe, premier évêque du diocèse, à été ordonné le 6 septembre 1987. Il réside au presbytère de l'église Sainte Marie, Mère de Dieu d'Obala, en attendant la fin de la construction du nouvel évêché


Ressources humaines

M. ESSIMI MENYE, Ministre des Finances ;

M. EYEBE AYISSI Henri, Ministre des Relations Extérieures ;

M. NTSIMI Antoine, Secrétaire Exécutif CEMAC (Bangui);

M. ATANGANA ETEME Emeran, Conseiller Technique MINDUH ;

M. NTONGO ONGUENE Roger, ancien Directeur Général ADC ;



OBILI

C’est la gorge nouée que Gabriel Okeng, receveur municipal de la Commune d’arrondissement de Yaoundé IIe, évoque le passé du village qui l’a vu naître. Une histoire marquée par une succession d’expropriations de ses ancêtres Emveng de leurs foyers originels qu’étaient alors Olézoa et Ngoa-Ekelle. Ainsi, les autochtones d’Obili sont devenus des gens « sans terre ». Et le nom « Obili » qui semble comme prémonitoire traduit à suffisance cette tragédie : il vient e la déformation du mot français « obligatoire ».

En effet, selon les anciens, vers 1934 que les Mvog Atemengue, les Ndong mais aussi et surtout les Emveng, ont été expropriés de leurs terres e déplacés « obligatoirement » de leur village, basé dans l’espace qu’abrite actuellement, entre autres institutions, l’Assemblée Nationale, le quartier général de l’armée et l’Ambassade de France. Les ancêtres de Gabriel Okeng étaient aussi propriétaires coutumiers des terres sur lesquelles ont été érigés l’université de Yaoundé I, le Lycée Leclerc. « Dans le seul but de satisfaire les intérêts coloniaux, les Français avaient entrepris de déménager les familles Emveng sur le site actuel d’Obili.

Une décision qui n’avait pas notre assentiment. Mais de guerre lasse, nous nous y sommes rendus « Obila » c'est-à-dire de force (obligatoirement) en langue éwondo, explique Gabriel Okeng.

Les Emveng deviennent ainsi les personnes sans terre, des « Palestiniens » du Cameroun. Ils sont depuis la nuit des temps, ballotés au gré de l’édification de la ville de Yaoundé. « Le plus grave, s’insurge M. Okeng, c’est que nos parents furent déguerpis successivement de ces endroits sans aucune contrepartie, avant de nous installer pour certains à Olezoa, et pour d’autres à Obili et au Carrefour des Carreaux, non loin de l’actuelle base aérienne ».

Cette expropriation sans indemnisation, sur plus de 80ha, va finir par émouvoir Charles Atangana, qui, en sa qualité de chef supérieur des Ewondo et Bene, devient leur avocat défenseur. « Monsieur le Commissaire de la République , en qualité de Chef supérieur des Yaoundé-Bene, j’ai l’honeur de soumettre à votre bienveillant examen les requêtes de mes ressortissants… Avant la guerre de 1914, lorsqu’il était question de l’expropriation du terrain inculte de Ngoa-Ekelle, sur réclamation des autochtones, l’administration d’alors avait promis à ces indigènes une indemnité. (…) La question a été renvoyée ultérieurement du fait de la guerre. Vu la nécessité de l’installation des forces de police à cet endroit, le gouvernement français aura la paternelle sollicitude d’accorder, outre l’évaluation des cases et es cultures industrielles faite par la dernière commission, de verser une indemnité […] à tous les habitants de Ngoa-Ekelle (…) », écrit-il le 24 avril 1939 au Gouverneur général des colonies/commissaire de la République française au Cameroun. Cette missive restera lettre morte jusqu’à la disparition de son auteur.

Après le décès de Charles Atangana, l’Abbé Joseph Ndzinga, par ailleurs Conseiller Economique et Social, est désigné en 1940 pour assurer la défense de la collectivité Emveng sur tous les plans. Après moult démarches vaines de demande de réparation pour la perte de la terre de ses ancêtres au niveau local, il saisit finalement l’Organisation des Nations Unies sur le cas d’Obili. La résolution de la 4e commission de l’ONU , tenue en novembre 1953, est sans équivoque sur le sujet qui fâche les EMveng : « Considérant le rapport présenté par M. Ndzinga Joseph (Cameroun) relative à la compensation du payement de l’indemnité d’expropriation pour les terrains occupés par l’administration de tutelle. (…) considérant que le problème de leur réinstallation et recasement est d’intérêt capital et présente une nécessité. (…) Considérant que les collectivités ont subit un préjudice indéniable qui mérite un examen sérieux. (…) A cet effet, recommande l’administration de tutelle de trouver et concéder des parcelles de terrains aux populations évincées afin de permettre leur réinstallation ; recommande que ces terrains, une fois affectés à ces populations, les ayants droits auront la possibilité de les reconnaître selon les textes sur la procédure foncière en vigueur dans le territoire ».

Face à cette résolution, l’autorité tutrice est obligée d’affecter deux immeubles urbains à titre de compensation aux protestataires qui ont déjà été envoyés à Obili. « Je me dois de préciser que les deux parcelles qui devaient nous êtres restituées abritaient déjà le Palais de l’Assemblée Nationale et la Caisse Centrale de Coopération économique, que les colons ont été contraints de racheter à 10,8 millions de francs. Mais tout cet argent a été touché par le chef supérieur Martin Abé Atangana, en raison de son influence à l’époque. Une fois encore, on a été roulé », raconte M. Okeng. L’administration, informée de la façon d’agir peu amène de Martin Abéga Atangana, le chef de la région Nyong et Sanaga de l’époque, en signe d’apaisement, désignera aux Emveng menés par Joseph Manda Fils, le patriarche du village, une portion de terrain de 6,8ha. Une portion congrue, pour une collectivité forte de plusieurs familles. « Nous n’avions pas assez de terres pour cultiver. De ce fait, nos parents, agriculteurs comme tous les bantous, étaient incapables de subvenir aux besoins de leurs familles ». Le résultat est que, depuis sa création, Obili n’a pas pu produire 20 bacheliers et est resté, faute de terres, le terreau fertile d’une sous-scolarisation ambiante et de conflits fonciers permanents.

N’empêche qu’au fil du temps, Obili, est devenu ce quartier très populaire et cosmopolite qui abrite le camp de la garde présidentielle et l’Institut des Relations Internationales connu notoirement par es Yaoundéens pour être le fief de nombreux débits de boissons et même de la prostitution.

Obili en bref

Situation géographique : Commune d’arrondissement de Yaoundé III

Elites : Owona Assoumou (Directeur général des Aéroports du Cameroun),

Joseph Manda Fils (Ancien Maire de Yaoundé III), Otele Manda, maire de Yaoundé IV), Gabriel Okeng receveur de la mairie de Yaoundé II), COnsty EKA, promoteur culturel.

Populations autoctones :

Emveng, Mvog Atemengue et Ndong

Institutions : Garde Présidentielle, Institut des Relations Internationales du Cameroun.

OKOLA

Y aller

De Yaoundé : ancienne gare routière Douala à Mokolo où l’on emprunte des véhicules « clandos ».

Coût du transport : 500 F

Durée du voyage : 25mn

Distance : 30 km

Etat de la route : bitumée

Hébergement : deux auberges

Repères

1952 : devient une unité administrative, le 03 juillet

Superficie : 605 Km

Population : plus de 65 000 habitants

Principal groupement ethnique : Eton

Porte d’entrée du département de la Lékié, quand on vient de Yaoundé, l’arrondissement d’Okola avance à petits pas.

Un lieu chargé d’histoire. Il y a là un rocher, Okol en Eton, qui a donné son nom au coin. Où les patriarches et les initiés de la famille Mvog Onankok se retrouvaient, à une époque qui remonte à la nuit des temps, pour régler les problèmes de la communauté.

La carte scolaire est fournie avec des lycées clasiques et techniques, des collèges privés, des Ces, un Cetic, une SAR/SM, des écoles primaires et maternelles. Tout comme les structures ne manquent pas sur le plan médical, avec un hôpital de district, quatorze centres de santé intégrée, deux centres de santé catholiques. Du manque d’industries dans la ville.

Okola est ouverte du côté sud à Yaoundé 7 et Mbankolo ; du côté Est à Obala, Elig-Mfomo ; du côté Ouest, Lobo, Matomb, Bot-Makak ; du côté Nord, Evodoula.

OKOU

Ressources humaines

FAI YENGO Françis, Gouverneur de la Région du Littoral ;

OKOUKOUDA

Il a fallu un an de volonté, d’engagement et de sacrifices au Comité de développement de ce village de l’arrondissement d’Okola, situé à une vingtaine de kilomètres de Yaoundé, pour réaliser cette œuvre.

Au nom des habitants des villages Obak, Okoukouda, Nkong, Bilono, Minsole etc., M. André Paulin Ndongo, Président du Comité de développement a remis les clés.

OTELE

La localité du département de la Mefou et Akon, le chemin de fer a fait son bonheur et sa célébrité. Mais tout n’est plus pareil aujourd’hui. Le train ne s’y arrête presque plus. OTELE n’est toujours pas unité administrative, contre toutes les attentes de ses populations. Mais la ville continue d’espérer.



Y ALLER

  • Yaoundé : gare voyagheurs, 1200Fcfa. Le train s’arrête surtout à Ngoumou.

  • Gare routière d’OLEZOA, trois statuies, 1200Fcfa pour Ngoumou

  • Ngoumou : 500Fcfa par moto

  • Route non bitumée (Ngoumou-Otélé)

  • Distance : 60 klm de Yaoundé, 5 km de Ngoumou par vopie ferrées et 7 km par route.

REPERES

  • Population : plus de 3 000 habitants

  • Principaux groupes ethniques : Ewondo, Bassa

LE CHIFFRE

Le grand séminaire Marie Reine des Apôtres d’Otélé est l’unique structure d’importance dans lalocalité.

Ah ! si OTELE pouvait redevenir ça, c’est le plus ardent des vœux de la population. Pourquopi et comment OTELE, pourtant pas unité administrative jusqu’à présent, s’est-elle fait connaître au-delà de ses arbres ? Tout simplement grâce au chemin de fer. En effet, la ville fut, dans les années quarante, un grand centre commercial où florissaient la vente et le trafic de produits agricoles et industriels. Un grand carrefour marchand entre les deux principales villes du pays, Yaoundé et Douala, qui tirait, en plus largement profit d’un manque de communication fiable entre les deux capitales du Cameroun, politique et économique dû à l’absence du réseau routier à l’époque.

Le destin commença avec l’irrégularité du train à la gare d’OTELE, la suppression d’une ligne de chemin de fer importante pour la prospérité de Douala. L’unité administrative passa sous le nez de la localité, pour échoir à la bienheureuse Ngoumou, moins bien développée qu’OTELE à l’époque.

Aujourd’hui, la ville n’est pas franchement debout, comme pourrait le faire croire son nom. D’ailleurs, les supplications sur l’origine du mot ne manquent pas : "Euh, ça veut dire debout, non ? "Eh bien, non. OTELE, c’est le nom d’un valeureux combattant Béti qui s’illustra lors d’une guerre tribale, une guerre de conquête surtout, de la localité. Les Ewondos, en provenance de quelque part, du coté du Mbam, eurent le coup de foudre pour le lieu, décidèrent de s’y établir, sans partage. Pour cela, il fallait se débarrasser des premiers occupants, les Bassa. Ils décidèrent donc de les chasser avec fracas. Ils remportèrent la bataille et le plus intrépide d’entre eux, OTELE, vit la ville dotée de son patronyme. Étant à la lisière du vaste territoire Bassa, qui commençait par le département du Nyong-et-Kellé pour s’achève dans le Littoral, avec la Sanaga-maritime, les désormais autochtones d’OTELE , selon la légende, plantèrent mystiquement un bananier ^pour marquer les limites de leur zone.

Mais les Bassa ne partirent pas tout à fait, puisque leurs descendants sont toujours installés dans la ville, où ils se confrontaient à la population Ewondo du coin, et créent un pachtwork autochtone des plus intéressants. Il est en effet difficile de faire la différence entre les deux couramment Ewondo, et réciproquement. il faut dire que l’arrivée des colons, ennemi commun , a marqué la fin des hostilités et a ouvert une nouvelle ère faite d’alliances matrimoniales interethniques.

Malgré ce visage d’entente des deux principaux peuples de la ville que montre OTELE, ce n’est pas la joie. Où plutôt, ça ne l’est plus. La localité connaît des problèmes d’électricité, d’eau, énergies pas assez conséquentes pour contenter toutes les populations. L’agriculture y a connu un fort ralentissement. OTELE n’est plus qu’un coin perdu, qui voit passer, sans pouvoir en bénéficier, les richesses du pays. Une gare fantômes qui voit seulement s’arrêter, symbole de son désespoir, le plus irrégulier des trains, le Régulier de la Camrail.

Qu’est-ce qui manque le plus à la ville d’OTELE ?

D’abord, on demande l’érection d’OTELEZ en unité adminstrative. L’agriculture même n’est pas accélérée. Un problème très important aussi, c’est celui du train qui « survole » la ville d’OTELE. Camrail est là pour travailler de l’argent et non pour des histoires de politique. Je ne sais pas pourquoi ce train s’arrête ailleurs et pas ici, malgré toutes les infrastructures, à l’exemple, du grand séminaires. Pour que les étudiants partent en congés ou reviennent ici, c’est beaucoup de problèmes, ils sont obligés de s’arrêter d’abord, à chaque fois, à Nhgoumou.



Revenant sur les infrastructures, quelles sont les potentialités de la villes d’OTELE ?

Nous avons la gare ferroviaire, il y a le district du chemin de fer, la poste. La ville compte deux écoles primaires, l’école publique et l’école catholique de Nkolmelen ; il y a le CES qui a récemment été érigé en lycée. Sur la place, on a deux, voire trois missions catholique »s. on a le grand séminaire, on y passe avant d’aller achever ses études à Nkolbisson, à Yaoundé. Au niveau de l’agriculture, il y a la Sodecao qui s’est récemment installée pour créer une nouvelle cacaoyère. On a aussi un poste agricole. Les cultures principales sont le cacao et le palmier à huile. Auniveau des vivres, le principal produit était le manioc, mais les terres sont devenues stériles et il n’y en a plus. Au niveau santé, je peux dire qu’on n’a rien. On a installé un petit centre qui n’est pas fonctionnel, alors qu’il est là depuis plus de cinq ans. Aujourd’hui, il est peu à peu envahi par la brousse. Pour se soigner, on va jusqu’à Ngoumou, mais on peut aussi se rendre au dispensaire de la mission catholique de Nkolmelen.



Au niveau de la chefferie, Quelles actions de développement entreprenez-vous ?

Déjà, je suis juge du tribunal traditionnel. Mon rôle est de trancher les différents entre les populations du groupement. Ici à OTELE, 20% de la population sont des étrangers, Bamiléké, Bassa, Haoussas et autres. Et bien entendu, les problèmes ne sauraient manquer. Il n’est absolument pas facile de vivre avec les gens.



LA JOUVENCE FAITE CHEF

Si on vous envoie chez lui, on vous parle du petit chef. Et petit, il l’est ! Baccalauréat frais de al cuvée 2007, série D, le jeune Jacques Nguini Nguini est, à 24 ans pas encore sonnés, le dirigeant de la chefferie de deuxième degré du groupement d’OTELE , et ce depuis l’âge de 18 ans. N é le 31 Octobre 1983 à OTELE, seul garçon à ses parents, Jacques Nguini Nguini était naturellement le successeur de son père. Celui-ci s’éteint quand il a onze ans, le petit n’est encore qu’au primaire. A ce moment-là sa maman assure l’intérim en attendant que son fils devienne à peu près un homme.

Le petit Jacques Nguini Nguini effectue ses études maternelles et primaires à l’école publique d’OTELE où il obtient son BEPC au collège Stoll d’Akono, où il restera jusqu’au jusqu’en seconde. Il ira ensuite chercher son probatoire à Yaoundé, à l’institut Ndi Samba. Après cela il effectuera son come-back dans son département d’origine, où il obtiendra son BACC D au lycée de Ngoumou.

Entre-temps, à 16 ans, Jacques Nguini Nguin est tout de même consulté pour ce qui lui revenait de droit. Deux ans plu tard, il est intronisé chef. Une fonction qu’il assume toujours avec l’aide de sa maman. Étant encore lié aux obligations académiques, Jacques Nguini Nguini s’mmerge dans ses attributions traditionnelles au fil des ans, quand il revient pour les congés et les grandes vacances. Peu à peu, il acquiert l’expérience nécessaire dans la gestion des hommes.

Au début portant, ce n’est pas facile. Les populations ont un peu du mal à accepter ce jeune garçon comme leur souverain. Il faut dire qu’il n’en a pas le physique. Plutôt svete et un brin timide, le petit chef Jacques Nguini Nguini n’incarne pas vraiment l’autorité. Mais face à sa détermination d’exercer pleinement ses fonctions et la politique de proximité qu’il a adoptées, en allant vers les populations recenser les problèmes qui minent le groupement, on a fini par s’habituer au chef et à sa jeunesse. D’autant plus qu’il a encore toute la fougue de sa fraîcheur. Il n’hésite pas à trouver "inadmissible" que, malgré le passé plutôt glorieux d’OTELE, malgré le fait que ce soit l’une des plus grandes villes de la Mefou et Akono, elle ne soit pas encore érigée en unité administrative. C’est d’ailleurs sa principale ambition, par ce que selon Jacques Nguini Nguini, ça entraînera à coup sûr le développement d’OTELE, par l’installation de plusieurs structures.

C’est devenus si triste, la gare d’OTELE0. De la splendeur d’antan, il ne reste que le marché qui lui aussi perdu un poids considérable, prenant les mensurations d’un maigre point de vente. Le bâtiment a une allure presque honteuse, grise, voire noire, sale, vide. Les rails, s’ils supportent encore la charge des trains qui passent, ne servent que de transit pour les wagons qui s’y arrêtent désormais rarement. Pas autant que le voudraient les populations en manque d’un moyen de transport viable, obligées d’avaler, à moto, les sept kilomètres de poussière qui les séparent de Ngoumou, désormais principale escale ferroviaire du département.

Sur le quai, la rouille est reine, la gare fait face à la forêt qui a par ailleurs envahi certains de se bâtiments. La nostalgie qui ramène les populations à l’indépendance. OTELE bénéficiera de la construction par l’Administration coloniale française, sur la& voie ferroviaire, du tronçon Eséka-Yaoundé, de 1922 à 1927. Sur ce tronçon donc un embranchement sera construit, de 1927 à 1932, entre les villes d’OTELE et de Mbalmoyo, plus au sud, en 1946, OTELE est un grand carrefour commercial où s’effectue le trafic des produits des activités agricoles, industrielle et agro forestière (huile de palme, cacao, palmistes, bois, complexe industriel de savonnerie, etc..). La chance de la localité, c’est d’occuper un emplacement stratégique entre les zones de production et les zones d’exploitation. En effet, OTELE est le croisement des voies ferrées Douala-Otélé-Yaoundé et Douala-Otélé-Mbalmayo, de plus, à cause ou grâce au défaut des voies de communication fiables entre Douala et Yaoundé d’une part et Yaoundé et Mbalmayo d’autre part, le réseau ferroviaire était alors très indiqué et sollicité mais l déchéance de la localité va devenir une réalité avec les suppressions successives du départ de l’embranchement Otélé-Mbalmayo et récemment du train reliant Otélé-Mbalmayo via Ngoumou. Tous les opérateurs économiques de la ville d’OTELE vont vider les lieux et la conséquence immédiate sera le ralentissement sinon l’extinction de ses activités commerciales et industrielles. Une autre conséquence peut-être, indirecte celle-là, l’unité administrative qui lui échappera pour prendre la direction de Ngoumou.

Otélé : le miracle de l’eau

En 1989, lorsque le Projet Eau Potable (PEP) est lancé par la mission catholique d’Otéle, un village situé à environ 60 km de Yaoundé, l’objectif est d’installer deux puits dans chacun des postes qui constituent ce grand village. Aujourd’hui, 20 ans après, on dénombre exactement 1202 puits âmes qui vivent à Otélé, les populations d’autres villages, situés hors du département de la Mefou et Akono, notamment (Okola, Sa’a, Obala), en bénéficient également chaque jour. Qu’on parte de Ngoumou ou d’Ebebda sur l’axe Yaoundé-Douala pour se rendre à Otélé, on aperçoit toujours un puits fontaine, dressé dans sa robe de métal peinte en bleu tous les ,5 km environ. Dans un endroit a priori désert ou dans une cour, parfois de récréation, où des enfants, par dizaines, peuvent se désaltérer allègrement, surtout par ces temps de chaleur. Et les populations ne boudent pas cette manne de la terre. Des puits creusés en moyenne à une quinzaine de mètres de profondeur.

Le PE a généré de nombreux emplois, mais aussi d’importantes initiatives de développement socioéconomique.

En terme d’emplois directs, 20 natifs d’Otélé travaillent à temps plein pour le projet et une trentaine d’autres sont recrutés en fonction des travaux et toujours sur le site d’un puits à creuser. Pour ce qui est du développement, des pépinières de palmiers, des jardins potagers, des élevages de volaille et de bœuf, des palmeraies, des pressoirs à huile, etc. ont vu le jour avec l’arrivée de milliers de puits. « l’extraction de l’huile de palme nécessite énormément d’eau ».

Cependant, ce projet, qui est traité ici comme une flamme par temps de froid, risque de s’éteindre à un pas de la maturité, parce que un seul puits n’a été installé depuis novembre 200, alors que la fréquence habituelle, selon Louis Stadelmann, directeur du projet, est de deux par semaine. En effet trois des quatre camions du PEP, servant à porter le matériel lourd telles que les buses et les dalles, ont leur volant à droite et n’ont plus le droit de circuler au Cameroun. Et une centaine de demandes de puits sont en attente d’exécution, dont une commande trente en provenance de l’Union Européenne. De même que les travailleurs en chômage technique. Si les camions ne peuvent pas circuler, les techniciens chargés de la fabrication des buses (éléments indispensables pour la protection du puits), n’ont plus de raison de travailler, puisque ces produits ne peuvent être transportés. A méditer.


Directory: publication
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publication ->  Preparation of Papers for ieee transactions on medical imaging
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publication -> Duarte, G. Pujolle: fits: a flexible Virtual Network Testbed Architecture
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publication -> Quantitative skills
publication -> Multi-core cpu and gpu implementation of Discrete Periodic Radon Transform and Its Inverse
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publication -> 1. 2 Authority 1 3 Planning Area 1
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