Bafoussam 19



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NKOTENG

NKOLTENG qui compte parmi les premiers arrondissements créés un an après l’avènement du Renouveau n’a rien perdu de son côté rural. Petit à petit, l’urbanisation gagne la petite localité. Électricité, forages d’eau, hôpitaux, toilettes publiques, bureau de poste lycée, CES bilingue et bientôt un CETIC, tout y est arrivé. Aujourd’hui, la petite ville abrite la direction de la SOSUCAM qui avait racheté la CAMSUCO avec toutes ses structures modernes. Ces installations ont, au fil des temps attiré les populations. L’arrondissement de NKOTENG est ainsi devenu un intense foyer d’activités avec en bonne place des champs de canne à sucre. Autant d’atouts qui mettent la commune aujourd’hui à l’abri des besoins élémentaires et lui font entrevoir un avenir meilleur.

Entouré de forêts et des plantations de canne à sucre, cet arrondissement présente les signes d’un grand village moderne et viabilité. Quelques rares bâtiments au centre urbain la nuit les lampadaires et l’ambiance des bars dancing rassurent le visiteur qu’il est bel et bien en ville. Les cabines téléphoniques, les motos taxi et les boutiques sont très sollicités, même à une heure tardive. De temps en temps, cars de transport et gros camions, en provenance de l’Est, du septentrion, des pays voisins (TCHAD, Centrafrique) ou de Yaoundé la capitale, située à 136km, laissant échapper une nuage de poussière.

La poussière a rendu rougeâtre le toit des maisons situées à proximité de la route. C’est par la nationale numéro un qu’on arrive au quartier administratif avec sa nouvelle tribune de défilé, toute belle, la mairie, la sous-préfecture, l’escadron et la brigade de gendarmerie, la gare routière et le parc des gros porteurs. A 2,5 km du rond-point central se trouve la gare ferroviaire, de la voie ferrée Yaoundé-Ngaoundéré. Tout à côté, le fleuve Sanaga est un intense foyer d’activités avec l’extraction du sable et la pêche restée artisanale.

La SOSUCAM y a racheté la CAMSOCO, inaugurée en 1977, vaste investissement qui couvre 20 000 ha de canne à sucre. L’entreprise y a déjà installé sa direction générale. Elle vient d’ailleurs d’obtenir une extension de 11.980 ha à la suite du décret du 11 Mars 2006 autorisant la conclusion d’un bail emphytéotique. Les nouveaux champs s’étendront jusqu’à MBANDJOCK et LEMBE-YEZOUM.

La petite cité est bâtie sur deux groupements, NKOLTENG ET OUASSA BABOUTE, avec 24 chefferies constituées par les YEKABA et les BAVEK.

NKOTENG peut s’enorgueillir d’être dotée de nombreuses infrastructures sanitaires : un centre médical d’arrondissement, le dispensaire de la SSUCAM, un grand hôpital baptiste et des centres intégrés. La commune appuie l’action des comités de la lutte contre le SIDA. Les équipements scolaires sont assez développés, avec un lycée, un CES bilingue, une SAR/SM, un Centre de jeunesse et 18 écoles primaires. Un réseau téléphonique, l’électrification villageoise et six forages d’eau potable font le bonheur des populations. La réhabilitation des rues et les travaux d’assainissements rendent la circulation fluide tant aux véhicules qu’aux moto-taxis de cette ville où ont été construits trois points, à BLONE, MESSENG ET EBOMETENDE, NKOLTENG n’a pas d’exploitation forestière. Profitant de la fertilité des sols, les populations réussissent à promouvoir une variété de cultures : arachides, le concombre, le maïs et le manioc, denrée transformée en couscous et très prisée dans la localité. Le cacao et le café sont les produits de rente qu’on retrouve ici. Des troupeaux de boeufs sillonnent quotidiennement la ville.

NKOTENG entretient de bons rapports avec les voisins : Nanga-Eboko au Nord, MBANDJOCK au Sud, LEMBE-YEZOUM à l’Est et le département du MBAM et ONOUBOU à l’Ouest. Ses potentialités laissent présager d’un avenir meilleur pour cet arrondissement.

L’usine de la CAMSUCO, créée en 1975, a réuni des gens venus d’horizon divers. C’est ainsi qu ‘on retrouve 18.

000 âmes dans cette chefferie cosmopolite qui couvre le centre urbain de NKOLTENG. On y retrouve des MALIENS, DES MALGACHES, des MAURICIENS, des BURKINABÉS, des EUROEENS te naturellement des Camerounais issus d’autres provinces. Commerçants, employés de la SOSUCAM et coopérants se partagent cet espace avec les autochtones (YEKEBA, YEMBALLA, YEBIYINDA, SODZOM, YEMVOUSSI, YEMIA, YENDZOP…)

Aujourd’hui, le groupement de NKOLTENG compte 18 chefs de 3e degré. Les populations de l’arrondissement de NKOLTENG ont compris que les regroupements facilitent le progrès. Le CODEF reste la plus développée. Le comité de développement des enfants et filles de NKOLTENG, dirigé par Mme ABANDA JULIENNE, utilise des centaines de femmes qui comptent de vastes champs communautaires à leur actif. On y dénombre plusieurs variétés de cultures vivrières (maïs, manioc, arachide,…). Le fruit des récoltes contribue à la lutte contre la pauvreté.

En marge de ces champs, le CODEF a réalisé une palmeraie de huit hectares. Ce qui lui a valu le satisfecit. Notre mamelle nourricière qu’est la SOSUCAM. Elle nous aide, par ailleurs, avec ses engins, il y a l’impôt libératoire qui s’ajoute, malgré l’incivisme fiscal.

Les plantations de sucre auraient, cela va s’en dire, sur les humains, le même effet que le miel sur les mouches. Le miel attire les mouches, comme il apparaît, au regard des expériences, que les villes où l’on produit du sucre, à l’instar de MBANDJOCK et de NKOLTENG, attirent des hommes et même des femmes. Les hommes, eux, s’adressent ici au principal employeur qui est la SOSUCAM. Ici, plusieurs types d’emplois sont possibles.

Venons_en aux femmes qui, elles, dans un tel contexte, viennent aussi en masse dans de tels cadres. Ne les imaginez surtout pas au champ en train de faire de la couper ou dans les usines en train de faire tourner une machine. Elles vous diront q ue c’est trop rude, pour leur nature fragile. Proposez à une diplômée de sciences éco un poste administratif à NKOLTENG où à MBANDJOCK, elle vous toisera certainement, avant de dire que vous voulez la transformer en … villageoise. Ne vous étonnez cependant pas du flot de femmes qui débarquent dans la même cité, surtout en période de salaires.

NSEM

Ntui

Y aller


De Yaoundé à la gare routière de Tongolo (Etoudi)

Coût du transport : 1700 F

Hébergement : un hôtel et des auberges. Nuitée de 3000 à 10500

Repères


Poste administratif n 1951 avec pour chef, le français Julien Guillaume.

Arrondissement en 1960 avec pour premier Sous-préfet le Camerounais Diwouta Loth Pierre. Jean Pierre Koloko en est aujourd’hui le 28e

Population : 28000 habitants

Superficie : 1300 Km2

Si l’on veut atteindre rapidement le grand Nord, via Tibati et à Ngaoundéré, la voie la mieux indiquée passe par l’arrondissement de Ntui. Les bergers, en transhumance, empruntent régulièrement cet itinéraire. Situé à 90 km de Yaoundé par Batchenga et le Bac de Nachtigal, et à 120 km par Sa’a et Bétamba, Ntui tient son développement de son érection en chef-lieu de département, en 1992. D’où son envol économique aujourd’hui perceptible. Malgré quelques couacs.

Trois mots sont accrochés aux lèvres des habitants de Ntui. La route, le pont et le barrage. Tous reconnaissent que le bitumage de l’axe Sa’a-Ntui à égale distance , une quarantaine de kilomètres permettrait de mieux booster le développement , d’avoir un territoire submergé par les constructions, et de jouir des retombées des avantages naturels. Pour l’heure, le centre urbain a été gravillonné et électrifié. La rue principale passe devant quelques vieux bâtiments officiels qui ne sauraient cacher leur classique façade.

Comme culture de rente, on retrouve le cacao, dans une moindre mesure le palmier à huile et les ananas. La pêche, malgré la Sanaga, n’a pas pignon sur rue. Elle reste l’activité des Maliens qui écoulent le poisson frais à Nachtigal « j’ai encouragé les populations à faire des étangs »

Les agriculteurs de la Lekié cohabitent avec le Bavek, les Sanaga, les Mvele. Ces trois tribus du terroir de Ntui vivent avec les Baboute, les Bafia et les Yambassa et différents autres groupes ethniques originaires des quatre coins du Cameroun, tous répartis dans trois chefferies du 2e degré. Il existe même un quartier haoussa.

En plus de l’hôpital de district il existe un dispensaire privé et des centres de santé intégré (Ehondo, Nguila, Dimi, la couverture sanitairen’est pas étoffée.

Batchenga est un carrefour qui permet d’atteindre Nanga-Eboko ou Ntui. Si la première ville est située sur la nationale n°1, la seconde, elle, est traversée par la nationale n°15. Nachtigal est à mi-parcours de Ntui et Batchenga, à 11km de chacune de ces deux localités. Il abrite les chutes et un bac. Cette embarcation large et plat assure la traversée de la Sanaga tout à côté de la masse d’eau qui tombe des hauteur. C’est depuis 1932 qu’il permet aux passagers, petites voitures, cars "Saviem" et autres de traverser le fleuve de 6h30 à 18h30mn. Conformément aux tarifs en vigueur, cette traversée coûte 500francs pour les petits véhicules et 2000 francs, pour les autres. On peut y lire : "la traversée par bac est strictement interdite aux engins lourds et aux grumiers". Par moments, les usagers en sont privés, à cause des panes.

Cette localité où règne le calme et la tranquillité à toute heure, abrite aussi deux marchés sur chaque berge du fleuve. On peut y déguster une boisson ou un plat de poisson d’eau douce. Il est probable que le paysage, avec les eaux glauques de la Sanaga et la campagne endormie, ait attiré l’Allemand Gustav Nachtigal. Ce dernier débarque à Douala 1884. Il visite le Golfe de Guinée, le Bornou, le Baguirmi, le royaume Kotoko, les abords du Lac Tchad et le Mbam.

Malgré le pont de l’enfance sur l’axe Sa’a-Ntui, Nachtigal demeure une zone d’espoir pour les populations du Mbam et Kim. Leur vœu le plus ardent serait d’avoir un pont et un barrage hydroélectrique à Nachtigal.

Les populations veulent un pont et un barrage à Nachtigal. Le développement de Ntui passe par là.

Les populations de Ntui sont très hospitalières. Elles accueillent tout le monde. Par contre, les allogènes venus d’un département voisin sont de grands envahisseurs et se comportent en conquérants. D’où les nombreux litiges qu’on enregistre en permanence.

Ntui est une zone de Transit des bœufs qui partent du nord, il a besoin des mutations et du modernisme. Il lui faut un marché à bétail, des adductions d’eau, de l’électrification, des structures, des structures. La commune fait déjà beaucoup d’efforts dans ce sens. Le département du Mbam et Kim regorge de nombreuses élites qui malheureusement ne se mettent pas ensemble. Nous sommes aujourd’hui marginalisés par rapport à la construction du barrage et d’un pont à Nachtigal. Le développement de la localité passe par là.

D’où vient le nom Ntui que porte cette ville ?

Cette appellation est d’origine précoloniale. Les Allemands avaient constaté à leur arrivée que mes arrières grands-parents avaient des maisons aux toitures inacceptables. On leur a dit que « si bagwam ntu" signifiait épprouvés par la misère. Les français à leur arrivée ont retenu Ntu et ont déformé le mot en Ntui qui signifie la misère.

Il nous faut donc un commissariat de sécurité publique.

Quelles sont vos attentes pour Nachtigal ?

Il nous avait été rapporté qu’en réalisant le barrage, les jeunes d’ici allaient travailler. Nous voulons le pont sur la Sanaga pour désenclaver le Mbam et Kim. Le pont de l’enfance avait été détourné et à notre détriment.

Mourir de soif à la rivière.

L’ICE (Institution Camerounaise de l’Enfance) de Bétamba demeure un centre de rééducation de l’enfant camerounais, délinquant ou abandonné, âgé de 12 à 17 ans. Il s’agit de développer leurs qualités humaines, afin qu’ils accèdent à l’autonomie et à la responsabilité sur les plans affectifs, moral, professionnel et social.

L’institution, selon les dirigeants est organisée en pavillons-dortoirs d’une capacité de 120 places. Il compte, par ailleurs, un dispensaire, une cuisine, des salles de classe, une vaste salle polyvalente, des infrastructures sportives et des ateliers. En ce moment, il n’y a que ceux de la menuiserie et de la mécanique-auto qui fonctionnent. La vannerie, l’élevage, l’agriculture et la maçonnerie sont en veilleuse. Une vingtaine d’enfants, placés sur décision judiciaire ou par le Ministère des Affaires Sociales, après examen du dossier et enquête de moralité, y passent trois ans avant de réintégrer leurs familles. Créé en 1952, par l’administration coloniale, l’institution de Bétamba sera confiée au gouvernement camerounais en 1968. Rénovée avec de nouveaux locaux financés par l’UIPE (Union Internationale de Protection de l’Enfance), organisme international travaillant avec les fonds suisses, elle sera inaugurée le 09 mars 1974 par M. Paul Biyaalors Ministre d’Etat Secrétaire Général de la Présidence de la République.

L’ICE de Bétamba qui compte beaucoup de bâtiments qu’occupait l’école nationale d’éducateurs et d’assistants sociaux fonctionne sans eaux ni véhicule.



Peu de poisson en ville

Malgré la présence du fleuve Sanaga, il n’est pas facile de trouver du poisson frais en ville. Le seul lieu d’approvisionnement demeure à Nachtigal où évoluent les pêcheurs maliens. Selon le Sous-préfet Jean Pierre Koloko cette pêche artisanale n’est pas organisée. Je me propose qu’en plus de Nachtigal, que la vente du poisson se fasse deux fois par semaine au centre ville.



Conflits fonciers

Beaucoup d’originaires du département de la Lekié, à l’étroit dans leurs villages, exploitent les terres fertiles du Mbam et Kim ils n’ont traversé que le fleuve. Les autochtones et les autorités ne cachent pas leur exaspération. Ces allogènes attachés à l’agriculture sont éternellement en conflit entre eux.



Le prochain pont sur la Sanaga s’appellera Pont de l’enfance

Le prochain pont qui sera jeté sur la Sanaga s’appellera pont de l’enfance et les ristournes de ce pont contribueront à la résolution des problèmes de l’enfance au Cameroun.

C’est ce qu’a laissé entendre M. Fokam Kamga Paul, Ministre de la santé et de l’assistance publique, samedi (NDLR-9 mars 1974), enfin de matinée à Bétamba, au cours de la cérémonie d’inauguration des nouveaux bâtiments de l’Institution de l’Enfance du Cameroun, en présence de Paul Biya, Ministre Secrétaire Général de la Présidence de la République. Y étaient également présents, M. Paul Tessa, Ministre de l’équipement, de l’Habitat et des Domaines, Mme Delphine Tsanga, vice-ministre de la santé et de l’assistance publique, M. Beb à Don, Directeur du Cabinet Civil de la présidence de la République, M. Verger Ambassadeur de la Confédération helvétique au Cameroun.

Centre de resocialisation pour garçons mineurs, l’institution de l’enfance est, on peut l’affirmer, le lieu par excellence de la formation au sens le plus complet du terme, a dit en substance M. Fokam Kamga qui a levé toute équivoque en donnant la bonne information à ceux qui pensaient à tort que le centre était désormais réservé aux enfants issus des familles des haus fonctionnaires. Car, a ajouté alors le ministre de la Santé et de l’Assistance Publique, l’institution de l’Enfance de Bétamba est largement ouverte à la société qui l’entoure.

Donnant la signification politique de l’institution, M. Fokam Kamga a déclaré que c’était pour produire des hommes qui s’adaptent, des citoyens de notre temps, motivés pour la cause nationale et résolus, non seulement à affronter le présent et le problème immédiat, amis aussi et surtout pour préparer un avenir meilleur pou les futures générations.

Il faut dire que la position géographique de la localité n’est pas particulièrement avanrageuse. Elle se trouve même excentrée par rapport aux principaux axes de communication. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les multiples ponts de la Sanaga.

En l’absence de et de la petite industrie, les populations se consacrent pour l’essentiel à l’agriculture. Attirés par la fertilité des sols et une pluviométrie

De La Lekié, se sont lancés dans la production du cacao, d’huile de palme, d’ananas sans oublier les produits vivriers : banane, igname, manioc, maïs, patate, tomate, etc. la cohabitation n’est pas sans heurt comme le démontre les multiples conflits fonciers.

Surtout par des ressortissants étrangers. Dans l’ensemble, la localité pâtit du manque d’activités économiques génératrices de revenus.

NYAKOKOMBO

NYANON

Pour y aller



A partir de Sa’a

A partir de Bokito

Apartir de Bangangté

A partir de Boumyebel

NWA

O

OBALA

Y aller

A partir de Yaoundé : Gare routière Texaco du marché central, à côté de la Chambre d’agriculture

Distance : 53 km, sur une route bitumée

Coût du transport par car : 500 fcfa

Structures d’hébergement : la ville d’Obala offre aux visiteurs, deux hôtels classés et plusieurs auberges.

Repères

Statut : arrondissement

Quelques dates à retenir :


  • 1950 : Obala n’est qu’un poste administratif, sous le commandement du Français Fernand Pech

  • 1955 : Création de la Commune d’Obala

  • 1964 : Erection d’Obala en chef-lieu du département de la Lekié

  • 1968 : Obala retrouve sons statut d’arrondissement, suite au transfert du chef-lieu du département à Monatélé

Groupes ethniques : Eton en majorité (Esselé, Mvog Kani, Mendum, Menyara). A ces groupes s’ajoutent des ressortissants d’autres régions du Cameroun, ainsi que des étrangers venant des Etats de l’Afrique centrale et orientale, et même de l’Europe.

Il n’est jamais trop tard pour emprunter la voie du développement. Surtout quand il s’agit d’une ville comme Obala, qui dispose d’atouts économiques et d’une population industrieuse. Cité coloniale et historique, qui a eu le privilège d’être érigée en chef-lieu du département de la Lekié, avant le transfert de celui-ci à Monatélé, cette localité a toutes les chances de voir désormais se concrétiser son rêve le plus cher : devenir une ville d’avenir, grâce, notamment, au bitumage de la route Obla-Nanga-Eboko-Bertoua, en cours. Ce statut impose des défis à relever, comme la modernisation de la voirie urbaine et de l’habitat. Là aussi, Obala n’a pas à perdre espoir : ses élites sont maintenant conscientes des enjeux. Tandis que le gouvernement, toujours fidèle à ses engagements liés au bien être des populations, entend renforcer son soutien au processus de modernisation de cette cité-carrefour.


Obala en date

1936 : Création à Efok de la Fondation Ad-Lucem (Mouvement social éducatif d’action catholique et missionnaire) par le Dr Louis Paul Aujoulat.

1950 : Erection d’Obala en poste administratif.

25 Juin 1955 : Création de la Commune d’Obala par le Haut-Commissaire de la République Française.

1964 : Obala est le Chef-lieu du Département de la Lekié.

1968 : Transfert du chef-lieu à Monatélé.

1987 : Création du Diocèse d’Obala. Mgr Jérôme Owono Mimboé en est le Premier Evêque.

1996 : M. Theodore Bella est le premier Maire élu, suivi de M. Koa Félix (2002) et de M. Simon Pierre Ediba en poste depuis 2007.

Découverte

Un abattoir municipal qui attire

Une grande partie de la viande de bœuf consommée à Yaoundé provient d’Obala.

Dès son arrivée, le visiteur constate ; Obala est loin des splendeurs d’une de plus d’un demi-siècle d’existence ! A première vue, en effet, la cité ressemble à une enclave de la forêt, dont le cœur, sous forme de mouchoir, concentre, pratiquement tout : au même endroit, le centre commercial. Très animé, ce secteur jouxte les quartiers administratifs et résidentiel, ainsi que quelques établissements scolaires. Non loin de là, l’Hôtel de Ville se distinguant par une architecture futuriste, et la cathédrale, qui conserve son statut de monument, malgré un délabrement embarrassant. Seule la zone polyvalente de Minkama, que l’on va découvrir pour sa verdure et son unité d’instruction de l Garde présidentielle, se démarque du site urbain. Si les apparences offrent cette image d’une ville à l’étroit, l’explosion démographique semble préciser le contraire : aujourd’hui, l’arrondissement d’Obala compte 125000 habitants, pour 475 km2. La population est même à grossir, compte tenu des perspectives de développement en vue. En majorité, dans le périmètre urbain, on retrouve les autochtones en majorité Eton, dont les Essele, Mvog-Kani, Mendum, Menyara, ENgap, Essogo. Ces groupes cohabitent pacifiquement avec des ressortissants d’autres localités du Cameroun. A titre d’illustration, à Obala, il existe un quartier abritant plus d’un millier de personnes issues des régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua. Ces Camerounais mènent diverses activités économiques. S’y ajoutent, des étrangers venus des Etats africains et quelques Européens.

Si le petit commerce est détenu par de nombreux étrangers, l’agriculture, quant à elle, occupe 80% des fils du terroir. Cette agriculture s’avère intensive pour les cultures de base (manioc, macabo, plantain, igname, arachide, maïs, sésame, tomate). Ce qui compense un peu la mauvaise tournure pris par le projet de production des champignons et des maraichers, fruits de la coopération sino-camerounaise. On note également, un engouement pour la relance des cacaoyères et la création des palmeraies. Même si certaines de ces exploitations demeure encore à un stade embryonnaire, leurs propriétaires ne se plaignent pas du tout : la production participe au ravitaillement des marchés de Yaoundé «  et une bonne partie est embarquée dans les trains-marchandises à destination de Nagoundéré », affirme un producteur de plantain et de banane douce.

Et pourtant, pour que les difficultés pour maintenir ce défi grand grenier ! EN effet, si la savane arborée e l’hydrographie avantageuse (le fleuve Sanaga et les rivières Afamba et Foulou arrosent Obala) favorisent les activités agricoles, la rareté des terres cultivables attise des litiges fonciers. Très récurrents ici, ces litiges fonciers représentent, très souvent, l’essentiel des rôles du tribunal de Monatélé.

Autres problèmes : certes la ville d’Obala est construite sur une importante nappe d’eau ; certes aussi, ce don limite facilite l’aménagement des puits de faible profondeur. Mais, Obala manque cruellement d’eau potable ! De l’électrification rurale, également. Il faut en outre relever que les habitants expriment des besoins réels en produits halieutiques. Une explication : les riverains de nombreux cours d’eau de la zone n’ont jamais développé une culture de pêche. « Alors que nous devrions, comme Akonolinga, compter parmi les grands producteurs de poisson », regrette un restaurateur du centre commercial. Heureusement : l’élevage bovin se porte bien. Cette activité à laquelle s’adonnent des opérateurs originaires de la zone septentrionale du pays, a encouragé la création d’un marché de gros bétail, qui se tient mardi et jeudi. Et cela donne du relief à l’abattoir municipal, construit à partir d’un financement de la coopération française. Les prix bas pratiqués et la qualité des services attirent, chaque jour, des vagues de clients venant de Yaoundé et d’ailleurs.

Cité d’antan

Cette ville, que l’on aime pour ses habitants gais et entreprenants, est aussi particulière du fait du grand nombre de nostalgiques. De l’avis de ces derniers, Obala a changé après le départ des Européens, au premier rang desquels se situaient les commerçants grecs. Tous tombaient d’admiration devant les charmes du village d’Obal (désignation en langue locale d’une sorte d’antilope très prisée). Et c’est un glissement de sens phonétique qui aurait donné le nom Obala, selon une source digne de foi. La même source indique que ces grecs vivaient de la commercialisation du cacao et des palmistes. Su place, ils faisaient fonctionner une savonnerie, tous sous le label de la compagnie commerciale chypriote (CCC). Cette dernière s’est transportée plus tard à Douala, pour devenir le Complexe Chimique du Cameroun. De vieilles bâtisses, visibles au centre commercial, témoignent encore du passage de ces commerçants, que l’histoire ne peut oublier.

Ce que l’on a oublié ? La déviation de la ville par la nationale n°4 (Yaoundé-Bafoussam). Après cette déviation qui avait suscité un mécontentement de certaines populations, le sourire est revenu, aujourd’hui, avec le bitumage de la nationale n°1. Cet axe qui devrait atteindre Ngaoundéré en passant par Nanga-Eboko, fait monter déjà un vent d’espoir à Obala. D’abord, parce que cette route vendra changer la configuration actuelle de la voirie urbaine. Ensuite, elle permettra à Obala de devenir une concentration moderne, dotée d’infrastructures et de services à la dimension de ses ambitions.

Et l’on s’y approche, peu à peu. Voyez l’hôpital de district, qui se refait une jeunesse tout en renforçant son plateau technique. Afin d’être apte à recevoir tous les cas provoqués par les accidents de la circulation, monnaie courante sur les routes revêtues de cette sous-préfecture.

De son côté, la carte scolaire enregistre des ajustements encourageants, en matière d’augmentation des infrastructures et de renforcement des ressources humaines. Ces efforts s’inscrivant dans le domaine éducatif sont palpables : en ce mois de rentrée scolaire, Obala compte 26 écoles maternelles, 55 primaires, quatre lycées e quelques collèges privés. Un tableau que complète, un institut agricole. Cette institution relevant d’un projet de la coopération entre le Cameroun et la Suisse, se propose d’assurer une formation agricole des jeunes. Jusqu’en classe de terminale. Elle jouera en même temps un rôle déterminant dans l’encadrement des agriculteurs installés. En leur inculquant des techniques ouvertes sur l’amélioration de la productivité.

En prenant en compte d’avantages, l’horizon devient clair : pour son archaïsme, Obala a tous les atouts en main. Réparties en une centaine de villages que coiffent une chefferie supérieure et huit groupements, les populations et leurs élites y croient. Fermement. Le soutien. Le soutien de l’Etat étant acquis, il n’y a plus qu’à attendre le grand décollage…



ssionnaireActualités

Présentation du diocèse d'Obala



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