Bafoussam 19



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Comment s’y rendre

De Bafoussam : Gare routière ou ramassage par taxis

Longueur du trajet : 32 Km

Etat de la route : Goudronnée

Coût du transport : 600 F

Structure d’ébergement : 2 hôtels

Prix de la nuitée : 5000 F négociable

Population : environs 15000 Habitants

Principal groupe ethnique : Batié

Création du district : décret présidentiel N° 92/206 du 05 Octobre 1992



Le Chiffre

10 Le nombre de village composant le groupement Batié

Avec une superficie de 90 km2 et une population d’environ 15000 habitants, il occupe une position géographique stratégique. Traversé par la route nationale N° 4 (Douala-Bafoussam), Batié est une cité carrefour, mieux un nœud de communication à partir du quel on peut se rendre dans d’autres groupements comme Bamenjou, Bapa, Badenkop, Bagam, Bangou. Cette position privilégiée a aussi son revers. Selon certains observateurs, la montée de l’insécurité que l’on déplore ici serait surtout liée à l’extrême mobilité des personnes étrangères à la localité.

Confronté depuis toujours à l’adversité, les populations au dynamisme avéré, se consacrent pour l’essentiel à l’agriculture, à l’élevage et au petit commerce. La pauvreté des sols et leur nature caillouteuse ne sont guère propices aux rendements élevés. Toujours est t’-il que grâce aux techniques de fertilisation, la contrée est réputée pour sa production maraichère, notamment celle des choux dont la récolte est exposée le long des routes.

Depuis la création de l’unité administrative certaines structures ont été mises sur pied comme le siège du district et de la mairie. La carte scolaire est assez diversifiée avec un Lycée, un CETIC, deux collèges privés, 16 écoles dont 10 publiques. Sur le plan sanitaire on compte un centre médical d’arrondissement trois centres de santés intégré et un hôpital confessionnel. Elles rappellent à l’envi e les difficultés qu’il y avait au paravent pour aller suivre par exemple un dossier administratif dans l’arrondissement voisin de Bamendjou. De l’absence d’eau potable aux coupures d’électricité, les désagréments ne manquent pas.

Au départ de Yaoundé, il faut compter par car, environ 5 heures avec une halte obligatoire à Bafoussam. Le temps de changer le véhicule pour emprunter l’un des multiples taxis qui relient la capitale provinciale de l’Ouest au groupement qui porte fièrement ses attributs de district depuis un quart de siècle. Peu d’occasions de se plaindre sur un parcours entièrement goudronné. Sur la trentaine de kilomètre que l’on parcourt entre Bafoussam et Batié on s’ennuit rarement, tant il y a des choses à voir. Des localités animées et gaies se succèdent sur un relief qui moutonne en permanence entre la colline escarpées et les vallées profondes. Ici et là les parcelles de cultures vivrières alternes avec les habitations.

Avant nous appartenions à l’arrondissement de Bamendjou et l’enclavement relatif de cette localité rendait difficiles les déplacements d’ordre administratif. Le groupement compte 10 villages. Dans la semaine Bamiléké qui compte 8 jours. Batié étant un grand carrefour nous sommes de ce fait confrontés à l’insécurité du fait des malfrats qui viennent de partout pour opérer ici.

C T Encart N°119, 26 Septembre 2007

BATOUFAM


Jean Ngougo

Samuel Wanko dans la broussaille

Le Ndzou'ou aura une envergure particulière, cette année à Batoufam : le roi en personne l’exécutera. Le Ndzou'ou est une danse initiatique commune à plus peuples de l’Ouest du Cameroun. Il symbolise l’achèvement, l’atteinte du piédestal social. Jean Ngougo l’appelle « le chemin de prestige des Batoufam », et chaque Batoufam aspire à l’emprunter. Le symbolisme est partout présent dans cette communauté. La société est très subir une épreuve pour accéder au niveau supérieur. Par exemple, le jeune homme subit le Ka’ak pour devenir un adulte. Il faut, en quelque sorte, traverser un poste de péage à l’instar de celui situé à l’entrée de la cité, sur l’axe Yaoundé-Bafoussam (RN 4).

Un autre symbole est la forêt sacrée. Une forêt dense, où l’on ne doit pas couper du bois au risque de ne pouvoir retrouver son chemin et où auraient vécu des lions. La figure du félin est d’ailleurs présente partout, signe de la puissance de Batoufam et de son roi, Nayang Toukam Inocent.

Au sujet de la royauté, il semble qu’une malédiction pesait jadis sur la communauté parce qu’un autre que l’héritier légitime, avait été investi. Le Prince, frustré, s’en alla avec les attributs du pouvoir. Leur restitution a levé le sort et rétabli l’harmonie des familles. De tous ces symboles, els emblèmes de Batoufam sont le signe de rassemblement, et la double cloche celui de l’unité et de dualisme (jumeaux).

Cet éclectisme de batoufam remonte à ses origines. Vers le 18ème siècle, Nakep, un chasseur ancêtre de Bo'ogouong Soup Chiwe (pilier) Ngoupo Jean, partageait le fruit de son activité aux passants qui étaient de divers horizons. Les bénéficiaires revenaient avec une telle régularité qu’ils finirent par s’installer et fonder un village dont le nom, Tse Fap, signifie littéralement « en haut des champs ». Son origine multi culturelle et le caractère grincheux de ses ressortissants, valent à Batoufam le nom des « Etats-Unis de l’Ouest ». En outre, son marché hebdomadaire à des jours alternatifs regroupe des commerçants venus de toutes les autres régions de l’Ouest Cameroun.

De même, la langue (Batoufam) est un mélange d’autres langues. Le village a son parc public, son aire de jeu multisports et son « carrefour de la joie », le carrefour kamma.

L’instruction est le fait de trois écoles publiques et deux confessionnelles, d’un collège d’enseignement secondaire (Ces) et d’une section artisanale rurale (Sar). Deux centres de santé procurent les premiers soins aux malades. Deux quincailleries existent, de même qu’une boulangerie et une auberge, sans oublier le centre culturel.

Dans le domaine politique le RDPC, le SDF et l’UNDP, quoi que n’étant pas les seuls, sont les partis politiques les plus en vue. Le christianisme a également eu raison de l’animisme. L’Eglise catholique, protestante se partagent les fidèles. L’Eglise évangélique du Cameroun (EEC) se taille la part de l’hostie, avec environ 85% d’ouailles. Mais l’œuvre missionnaire n’est pas que religieuse. L’élite locale multiplie les actions de développement. Jean Ngougo, le président de l’élite Batoufam, cite entre autres la route bitumée de la chefferie (2km), la construction de points d’eau et le soutien aux églises locales.

Les 256 Km séparant Yaoundé de son village n’empêchent pas le chargé des questions techniques à la communauté urbaine de Yaoundé, de s’y rendre pratiquement tous les week-ends. Il affirme que l’insécurité qui règne dans certaines des 16 quartiers est le fait de quelques jeunes, et que l’élite peut y mettre fin avec un peu de volonté.

A côté l’insécurité et de la qualité de l’eau, Batoufam se préoccupe du sujet Samuel Wanko. Ce héros de l’indépendance du Cameroun, ressortissant de la localité, a été assassiné dans son village. A l’endroit, un monument fut érigé mais depuis le temps, la stèle de pierre est dans la broussaille. Sa restauration n’est évoquée que timidement, certains évoquant des raisons politiques…

Au-delà de ces zones d’ombres, Jean Ngougo, tout en relativiosant les éloges qui le présentent comme l’un des plus illustres architectes camerounais, nourri le vœu de voir son village prospérer avec le commerce du chou, de la pomme de terre et surtout de la Kola, le café n’étant plus d’actualité. Il roule aussi pour la cohésion et l’intégration des ressortissants Batoufam. Il promet également de poursuivre son soutien, qui se décline en termes d’encadrement des activités de développement, et invité fièrement, du haut de sa posture de premier prince, tous ceux qui le désirent à assister à l’apothéose du 24 novembre 2007 avec la fin de l’initiation du roi Batoufam, commencée en 1989 et qui s’achève par la danse Ndzou'ou.

BATOURI


Histoire et toponymie

 Batouri est une déformation de Gbatouli, qui désigne, en langue Gbaya, grand cours d’eau noir ». D’après le député, lorsque les Allemands, armés de fusils, débarquent dans la localité vers la fin du XIXe siècle en provenance de Doumé, qui fut leur capitale régionale, ils rencontrent sur les rives du fleuve Kadey un certain Gbatouli à qui ils demandent le nom du lieu où ils se trouvent. Ne comprenant pas la langue germanique, l’indigène croit que les visiteurs lui demandent son nom à lui. « Gbatouli », leur rétorque-t-il. Les arrivants croient plutôt avoir entendu « Batouri ».

Ce peuple avait déjà connu d’autres guerres sur son chemin depuis le Sud Soudan, d’où il est parti. Peu avant les Allemands, il venait de repousser deux tentatives d’invasion des peulhs à Koundi (actuel Gambo, Boulaï) qui, sous la conduite de Gambo, ont tenté de les islamiser avant l’installation définitive des Kakos à Nola, quartier où réside actuellement le préfet de a Kadey. Sans oublier les autres attaques perpétrées à Ndélélé, autrefois appelé Bolessé par les Yanguélé, ou les Mbessebos à Kambélé, son loin de là. Tous ces événements, l’ancien maire de Batouri les tient de ses ancêtres Voui, Haman et surtout de son père Menguessa, qui ont eu la sagesse de les lui raconter afin que lui aussi, à son tour, les transmet aux générations suivantes.

Avec la défaite allemande lors de la première Guerre mondiale, le Cameroun passe sous mandat de la Société des nations (SDN) avant de devenir protectorat français et anglais au lendemain de la deuxième Guerre mondiale. L’administration française dans la partie orientale du Cameroun, va faire de Batouri le chef-lieu de la région de l’Est. ‘Pour des intrigues avec Marigo Mboua (le tout premier président de l’Assemblée nationale du Cameroun de 1961 à 1972, un fils du coin, Ndlr), Mbongo Mounoumè, alors inspecteur fédéral, déplaça le chef-lieu de la région pour Bertoua au début des années 60 », se rappelle Philémon Adjibolo.

Aujourd’hui, ces ces Kakos partis de Koumbou Kula (la forêt de Kula, dans le sud Soudan) revendiquent une parenté avec feu le leader soudanais John Garang, mais aussi avec Jean-Pierre Bemba Gombo, le leader du Mouvement pour la libération du Con démocratique (Mldc), malheureux
candidat face à Joseph Kabila à la dernière présidentielle congolaise.

Sans rancoeur aucune, les Kakos restent j un peuple accueillant. La preuve, Batouri est depuis des décennies une ville cosmopolite où des communautés ethniques venues d’horizons divers cohabitent en paix. Malgré les influences culinaires étrangères du fait de la modernité, les Kakos restent très attachés à leur sauce de gombo ou de koko assaisonnée à la viande boucanée ou au poisson fumé, de préférence accompagnée de couscous de manioc (appelé kamo) bien élastique. Philémon Adjibolo en est d’ailleurs friand: il


n’hésite pas, au clair de lune, à retrousser les manches de sa veste et à prendre
place sur une natte à même le sol, aux côtés de ses frères,
lorsque Nicole, son épouse, lui concocte ce mets avec ses
vingt-quatre enfants.

Grâce à sa position au sein de l’appareil


politique, Philémon Adjibolo dit avoir contribué à la création de nombreuses
unités administrative dans le département de la Kadey ont les districts de Nguélébok et et Kentzou. Maire de la ville de Batouri pendant une quinzaine d’années, il y a créé certains quartiers, à l’instar de Meyopo (la joie de vivre, en kako) dont il a contribué à la viabilisation grâce à l’extension du téléphone, l’adduction d’eau et l’électrification. Le chef-lieu de la Kadey peut aussi se targuer de faire partie des villes aujourd’hui connectées au reste du monde par te biais de l’Internet, du téléphone fixe, des réseaux de téléphonie mobile. « Mais beaucoup reste à faire», reconnaît modestement Philémon Adjiholo. Une vingtaine d’établissements d’enseignement maternel, primaire et secondaire s’emploient chaque jour à la formation d’une jeunesse sans cesse croissante. Avec en bonne place, te collège catholique Bary, créé le 19 octobre 1966 et où sont passés comme enseignants Emmanuel Bondé, actuel ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative ou encore Bernard Wongolo, le gouverneur de la province du Sud.

Outre le petit commerce, la population de Batouri, estimée à près de 60.000 habitants, vit de l’exploitation forestière à travers la Société de transformation des bois de la Kadey (Stbk). La culture du tabac, vulgarisée par l’implantation de ta Compagnie d’exportation des tabacs camerounais (Cetac), permet aux agriculteurs de créer de vastes plantations à leur propre compte et de se faire un peu d’argent. A Kambélé, une bourgade située à 5 kilomètres sur la route de Vokadouma, une unité de transformation du manioc en amidon dirigée par des Chinois depuis 4 ans, emploie, grâce à ses 200ha de plantations, à une vingtaine de personnes, même si beaucoup se plaignent de la faible rémunération (moins de 30.000F le mois parindividu).

Batouri aurait pu être d’accès facile si la piste d’atterrissage de 2000m sur 45 était fonctionnelle et entretenue. Elle est aujourd’hui à la merci des eaux de ruissellement et des herbes folles. Même la tour de contrôle de cet aérodrome, qui de loin semble témoigner d’une activité normale, tombe progressivement en ruine.

Par contre, s’il y a un lieu touristique qui pourrait attirer les foules, c’est le mont Pandi. Un sommet de près de 1.000m d’altitude et dont ont dit qu’il est Souvent le théâtre de phénomènes extraordinaires que personne n’arriverait à expliquer. Selon des sources, à l’approche d’un événement de grande importance (décès d’une grande figure de la localité, visite d’une haute personnalité, comme ce fut le cas lors de la visite de l’ancien Premier ministre Simon Achidi Achu en 1995, etc.), il se dégage au sommet de Pandi une ambiance de fête sans qu’on ne sache qui en


est l’initiateur. On entend ainsi des battements de tambours et de tam-tams. Paris, de près, il est difficile pour le visiteur de voir le sommet du fait de l’épaisse couche nuageuse qui l’enveloppe des jours durant. Même les photographes téméraires et les plus futés du coin redoutent l’endroit, qu’ils jugent assez dangereux et d’accès difficile.

Philémon Adjibolo

BATSCHENGA



Histoire et toponymie

Le destin de Batschenga semble intimement lié à l’eau et aux ressources qu’elle renferme. De nombreuses références historiques sont liées à l’eau. Même si l’agriculture demeure la première activité, loin devant la pêche pratiquée surtout par des ressortissants Maliens et Nigérians. Il se raconte que c’est en remontant le cours du fleuve Sanaga à la recherche des sources, que l’Allemand Nachtigal découvrit le site abritant les fameuses chutes qui portent son nom. Littéralement abasourdi par le spectacle féerique, il ne manqua pas, jusqu’à la fin de ses jours, de magnifier ce trésor de la nature. Quelques années plus tard, son compatriote Major Dominik, lors de ses pérégrinations en 1922, fit la rencontre du patriarche Ateba Ledzoa en pleine partie de pêche. Piqué par la curiosité, l’Allemand se renseigna sur la nature des poissons pêchés. « Be-Tseng », répondit le vieux. Ce qui signifie « des petits poissons très huileux » en langue Sanaga. Cette expression fort imagée, deviendra par la suite Batschenga, le nom actuel de la localité.



Comment s’y rendre

  • De Yaoundé : ancienne SHO à côté du Parc Repiquet, par car sur route goudronnée

  • D’Obala : gare routière, par moto sur route non goudronnée

  • Coût du transport : 1000 F à partir de Yaoundé et 500 F à partir d’Obala.

  • Durée globale du trajet : 1 h 45 mn

  • Longueur du trajet : 62 km

  • Hébergement : trois auberges à 5000 F la nuitée.

Repères

  • District crée le 02 septembre 1992 par décret président

  • Population : 15 000 habitants

  • Superficie : 216 km²

  • Principales ethnies : Batschenga et Benyagda

Traversée par la Nationale N°1, la localité de Batschenga a eu par le passé, ses années de gloire et joué un rôle de pionnier dans de nombreux domaines. Ici, la colonisation a laissé des traces encore visibles. Introduite dès le début du siècle dernier, la culture et le conditionnement du tabac, a attiré pendant des décennies, beaucoup d’étrangers venus chercher fortune. La fermeture des installations de la société camerounaise de tabac (STC) a plongé la localité dans un profond désarroi. En l’absence d’autres activités génératrices de revenus, les populations qui se consacrent pour l’essentiel à l’agriculture, fondent beaucoup d’espoir sur le bitumage de la route Obala-Nkoteng et la construction du barrage hydroélectrique de Natchigal sur la Sanaga.


Situé à 62 kilomètres de Yaoundé, la petite localité de Batschenga est traversée d’un bout à l’autre par la route National N°1 construite sous la colonisation et qui fut longtemps la principale voie de communication reliant le Sud à la partie septentrionale du pays. Plusieurs décennies avant la construction du pont sur la Sanaga à Ebebda, c’était même l’étape incontournable pour se rendre au Tchad ou en Centrafrique. Aujourd’hui encore, cet axe routier est très fréquenté, surtout par des grumiers, des camions citernes et autres gros porteurs qui marquent souvent une halte ici avant de poursuivre un long et éprouvant trajet. Littéralement les premiers « explorateurs » européens qui débarquèrent ici à la fin du 19e siècle furent littéralement subjugués par la beauté des paysages et la fertilité des sols. Une ambitieuse politique de mise en valeur des terres fut engagée avec la création des vastes plantations agricoles qui donneront naissance plus tard à la Société Camerounaise des tabacs (SCT) dont la liquidation semble avoir beaucoup affecté les populations.

La contrée est peuplée par deux principales ethnies : les Batschenga et les Benyagda. Selon une vieille légende transmise de père en fils, leur ancêtre, le chef Medjana Odjogo, serait venu u Soudan. Installé momentanément dans l‘actuelle province de l’Extrême-Nord puis dans l’Adamaoua, il descendit vers le 17e siècle face à la conquête musulmane, en longeant le cours de la Sanaga. C’est en montant avec ses sujets sur un tronc d’arbre flottant sur le fleuve et qui se transforma en serpent, qu’il aurait regagné l’autre rive de la Sanaga.

Par sa position géographique exceptionnelle mais aussi des atouts historiques indéniables, ce hameau d’environ 15 000 habitants, avait tout pour réussir. C’est ici que le colonisateur lança dans les années 1914-1915, la culture du tabac qui allait devenir le principal secteur d’activité de la région. Sa réussite attira par certaines d’autres camerounais et même des ressortissants des pays voisins. Malgré la fermeture de la société, beaucoup d’anciens ouvriers sont restés sur place, profitant de l’hospitalité légendaire des populations locales. Il s’apprend qu’avant la construction du pont sur la Sanaga à Ebebda, l’essentiel du trafic routier en partance de Douala ou de Yaoundé en direction de l’Ouest et du Nord passait par ici. Pendant des décennies, on a extrait ici le sable nécessaire à la construction de tous les grands bâtiments de Yaoundé dont le Palais des Congrès.
Recul

Malgré des multiples atouts et l’existence d’une nombreuse élite, la localité semble aller à reculons. Sur place, on cherche en vain un centre urbain digne de ce nom et des constructions d’envergure. L’essentiel de la vie tourne autour du carrefour « Etoile Bar », non loin de la gare routière pratiquement vide. Ici, l’essentiel du transport est assuré par des motos. En l’absence d’un quartier administratif, les rares services publics sont logés au gré des opportunités, certains occupants des bâtiments abandonnés par des entreprises en cessation d’activité. Il en va ainsi du siège du district ou de la brigade de gendarmerie. Si on compte sur place trois formations sanitaires et une dizaine d’écoles primaires, l’enseignement secondaire est peu représenté en dehors du lycée classique. Ils sont nombreux à souhaiter l’ouverture d’un collège d’enseignement technique et des établissements privés.

Les populations interrogées ne manquent pas de souligner les désagréments de la vie courante : difficile accès à l’eau potable, fréquentes coupure d’électricité, mauvais état des routes, manque d’emplois pour les jeunes. La question foncière est une préoccupation récurrente. La création en son temps d’une vaste exploitation agro-industrielle a privé progressivement de nombreuses populations de l’accès de la terre. Or l’agriculture est de loin la principale activité pratiquée ici. On peut en juger par la variété des produits vendus sur le marché. « Batschenga n’a pas d’eau. La vie est très difficile ici. Depuis l’époque coloniale, on nous a arraché nos terres. En 1915, c’étaient des Allemands. Dans les années quarante, les Français vont prendre le relais avant de passer le témoin au gouvernement ». A voir la physionomie actuelle de la ville, on a e la peine à croire qu’elle a abrité une grosse société comme la SCT. Même des localités récentes comme Mbadjock sont plus avancées dans beaucoup de domaines. La concrétisation de certains projets annoncés comme le barrage hydroélectrique et le bitumage de la route Obala-Nkoteng est porteuse de belles promesses pour l’avenir.

Le district de Batschenga, dans l’arrondissement d’Obala a été crée par décret présidentiel en septembre 1992. Dans le passé, la localité a joué un rôle économique de premier plan. Elle abritait en effet une grande unité agro-industrielle, la Société Camerounaise des T abacs, qui offrait beaucoup d’emplois et qui est malheureusement en liquidation. J’ai été tout de suite frappé par le dynamisme des populations. Très attachées au travail de la terre, elles tirent profit de la grande fertilité des sols. La production agricole est très variée, notamment des tubercules comme le manioc, l’igname ainsi qu’une large gamme de produits maraîchers. Très réputés, les ananas de Batschenga sont même exportés en Europe. On note également un réel développement du petit élevage. Il existe sur place une unité de production de 600 poussins d’un jour. La pêche sur le fleuve Sanaga est pratiquée par les autochtones et surtout par des ressortissants étrangers comme des Maliens et de Nigérians. L’exploitation du sable sur la Sanaga fait également vivre quelques familles.

Il y a beaucoup de curiosités touristiques à découvrir, à l’instar des chutes, mais l’accès aux sites est parfois difficile. Il fait néanmoins bon vivre à Batschenga où le climat n’est ni trop chaud, ni trop frais. Le week-end, l’ambiance monte d’un cran chez Mme Bodo.

La Haute Sanaga, de la Mefou et Afamba et du Mbam et Kim.

Le district compte deux principales ethnies : les Batschenga et les Benyagda qui ont toujours vécu en bonne intelligence. La cohabitation entre différents groupes ethniques est pacifique. En dehors de quelques conflits fonciers opposant des individus, on n’a pas enregistré jusqu’ici d’affrontement violents entre communautés.

Les populations attendent avec impatience le démarrage des travaux de réhabilitation de l’axe routier Obala-Nkoteng qui va certainement contribuer à la redynamisation du secteur économique à travers la création d’emplois et la relance des transactions commerciales. On attend également beaucoup du futur barrage hydroélectrique de Nachtigal. C’est un projet de grande envergure aux retombées économiques et sociales indéniables.

« N’oubliez surtout pas de faire un tour aux chutes ». Il n’y a pas meilleur conseil pour le visiteur d’un jour, ni meilleur endroit à découvrir. Pas de doute là-dessus : les Chutes de Nachtigal sur la Sanaga constituent la plus grande attraction touristique du département de la Lékié et même au-delà. Il se raconte que lorsque l’explorateur allemand qui a donné son nom au site débarqua sur les lieux à la fin du 19e siècle, il ne put retenir ses émotions, captivé qu’il était par la beauté sauvage de la nature. Située non loin des chutes, la résidence construite par l’Allemand aurait été rachetée il y a quelques années, par un prospère homme d’affaire de la région. Aujourd’hui encore, la fascination qui s’empare du visiteur est irrésistible.

Une fois débarqué sur place, la surprise est de taille : on cherche en vain les chutes dans un océan de verdure. Le clapotis des vagues les annonce plus bas, là où la broussaille envahissante masque le regard. Il faut emprunter un petit pont en bois tut branlant. Quelques garde-fous auraient été enlevés récemment par des vandales en quête du bois de chauffage. Ce qui reste du modeste ouvrage à de quoi effrayer le visiteur le plus téméraire. Mais quel spectacle une fois l’obstacle franchi. Aussi loin qu’il puisse porter, le regard est captivé par une masse d’eau impressionnante qui dévale d’une pente façonnée par le cours tumultueux du fleuve. A cet endroit, les eaux sont particulièrement agitées. Soulevées violemment par un mouvement constant, des vagues giclent au contact d’énormes rochers, formant une vaste nappe d’écumes blanchâtres. De peu, on se croirait sur la Sanaga à Edéa, tant la ressemblance est frappante. Visiblement, la construction du barrage hydroélectrique prévue en ces lieux n’est pas le fait du hasard. Dans cette contrée sinistrée, beaucoup attendent monts et merveilles de l’ouvrage. Peut être se dit-on viendra combler les lacunes du secteur touristique. Il reste à souhaiter que le projet ne défigure ps complètement un cadre naturel aussi exceptionnel.

De nombreuses légendes circulent sur les chutes. Selon l’un d’elle, c’est ici que se trouverait le refuge de « ngan media », l’énorme serpent-tronc qui aurait permis aux anciennes populations du Grand Mbam de gagner l’autre rive de la Sanaga. La mystérieuse disparition du mois de mai 2007, d’un élève au beau milieu des chutes ravivé des vieilles rumeurs. Selon d’autres sources, quelques initiés peuvent apercevoir le monstre qui se manifesterait dans des circonstances exceptionnelles. Vraie ou fausse, cette histoire ne peut qu’accroître du site. Il est tout de même déplorable qu’un trésor qui fait partie du patrimoine touristique du pays, soit presque à l’abandon. Situé à quelques encablures de Batschenga sur la route menant au bac, le site n’accueille pas grand monde. Seuls quelques rares touristes occidentaux s’y hasardent, surtout le dimanche matin. Il faut dire que la piste qui y mène est dans un état déplorable. Juché sur une moto, il faut accepter de braver les nids de poule et la poussière pour s’y rendre. Dans une contrée qui manque cruellement d’emplois rémunérés, un aménagement conséquent du site abritant les célèbres chutes peut s’avérer économiquement rentable.

Une soixantaine de kilomètres de route. Et vous y voilà, non sans avoir ingurgité une bonne dose de poussière ou patiné sur un gigantesque bourbier, selon la saison. Obala est derrière. Le voyage aurait été plis paisible si le bitume, long de 53 km, construit entre 1955 et 1956, n’avait pas été purement et simplement détruit. Avec le temps. Il semble qu’en 1987, le gouvernement ait envisagé la reconstruction de cette voie vers une région dont le tabac, jadis, apporta tant au développement du Cameroun. Seulement, la crise économique qui sévit de plein fouet au Cameroun va briser le rêve des populations. La route est devenue une piste agricole. Quelques croûtes de goudron, visibles par endroits, attestent d’une gloire perdue dans le temps.

Puis vint la construction annoncée du premier tronçon Obala-Nkol Essong long de 80 km et qui entre dans le cadre du bitumage de la route Obala-Bouam. Un espoir qui renaît avec, peut-être, la promesse d’effacer la désolation et le dépit. Mais le voyage vers Batchenga n’est pas que crevasses, pièges, secousses, boue et poussière. C’est aussi une vraie randonnée, un vrai voyage à travers plein de paysages et de découvertes contés par Casimir Djodo, enseignant de lettres à la retraite. Son récit est traversé par des formules distillées. Habile narrateur, l’ancien conseiller culturel du Cameroun dans les pays du Benelux (pendant onze ans) parle avec la même passion qui l’habite lorsqu’il évoque ces moments de bombance à l’ancienne université de Yaoundé. Les souvenirs de ses matches de foot avec Protais Ayangma et autres Emmanuel Mvé, ceux de son enfance passée au village font oublier le calvaire de la route. Le périple, en lui-même, est entrecoupé de multiples arrêts. Très populaire dans le coin, l’ancien proviseur du lycée Joss de Douala ne manque pas une occasion de s’arrêter dans chaque village ou presque pour échanger, s’imprégner du quotidien des villageois, partager un verre de vin de palme avec eux, écouter leurs doléances avant de reprendre sa route. Sur la vingtaine de kilomètres entre Obala et Batchenga, le voyage va durer plus d’une heure.

Le maire veut, sur ce parcours, s’assurer de la bonne tenue et du bon entretien des dix puits d’eau construits en 2004 dans certains villages, avec le soutien du programme national de développement participatif (PNDP), dont la contribution, selon Casimir Ndjodo, a été de 42 millions de francs sur les 45 millions nécessaires pour l’investissement. Le reste ayant été versé par la municipalité. Un partenariat qui vise, dans les jours à venir, la division du district de Batchenga en dix communautés de développement.

Avec la construction du pipeline, Batchenga a hérité de cinq forages, d’un terrain de football, de bâtiments qui abritent aujourd‘hui les services du chef de district et de l’inspection de l’Education de base. Tout comme elle a bénéficié de la réalisation de la route de Nkokpali, longue de 8 km, qui s’ouvre sur la Mefou-Afamba. Il y a aussi la réhabilitation de la route d’Ebang Minala. Depuis le 11 février 2007, la localité s’est offert une nouvelle place des fêtes, dont l’inauguration, ce jour-là de fête de la jeunesse, par le ministre délégué aux Finances chargé du Budget Essimi Menyé et du secrétaire d’Etat aux Domaines Jean Claude Etogo, en présence d’une foule de jeunes venus des quatre coins du département, a fait de la petite ville la capitale de la Lékié, le temps d’une journée.

Grâce à la coopération canadienne, les conseillers municipaux et les femmes de Batchenga ont bénéficié d’une formation en management et au leadership. Avec l’arrivée de l’équipe Ndjodo à la tête de l’exécutif communal en 2002, la municipalité a pu s’acheter un ensemble immobilier de deux hectares (propriété à l’époque de la Société camerounaise de tabac – Sct) où sont désormais logés les services de la mairie. La commune a aussi épongé sa dette de 46 millions de francs vis à vis du Feicom. Ambitieuse, elle rêve d’une localité qui retrouve son prestige d’antan. Qui avance. Qui se modernise. Vivant de son sol si abondant en trésors divers qu’il suffit de mettre en valeur. Notamment, ces plantations de tabac abandonnées avec la fermeture de la Stc qui avaient fait de Batchenga une cité cosmopolite, un vivier économique.

Devenu maire pour fédérer autour du développement communautaire, Casimir Ndjodo a convaincu ses frères de travailler dans ce sens, désenclavant, basant le travail sur des plans pensés et réfléchis, œuvrant pour déchirer le voile noir qui a longtemps recouvert sur cette destination parmi les plus touristique du Cameroun.

Un pays de merveilles à explorer. Les célères chutes de Nachtigal, situées à une douzaine de kilomètres du centre ville. L’eau qui ruisselle et se jette de manière fougueuse sur l’impressionnant rocher. De l’inondation à certains endroits, même en pleine saison sèche. Un spectacle merveilleux.

Il y a aussi la Sanaga. Fleuve gigantesque et plein de légendes, frontière naturelle et impressionnante qui sépare la commune de Batchenga dans la Lékié à celle de Ntui dans le Mbam et Kim. Sur les eaux, un bac. Il va et vient au quotidien depuis 1934 – soit dix années avant la naissance de Casimir Ndjodo-, embarquant et débarquant des milliers de voyageurs sur les deux rives du fleuve. « Avant la mise en place du bac, les véhicules traversaient ce fleuve à bras d’hommes », révèle Casimir Ndjodo, qui se souvient qu’avant la construction de l’actuel axe Yaoundé-Bafoussam, cet ouvrage devenu monument fut la voie obligée de tant de personnes et de marchandises.

Ce fleuve fut, à un moment si poissonneux qu’on le disait béni des dieux à cet endroit. Le temps a passé. Le poisson s’est progressivement fait rare. Les pêcheurs, ici, accusent une société sucrière située en amont qui déverse ses déchets chimiques dans l’eau, de décimer le poisson. Dont celui qui, selon Casimir Ndjodo, a donné son nom à la localité. « Le nom de cette localité viendrait d’un poisson appelé Tchenga que l’on trouvait dans la Sanaga », soutient ce fils du village. « Etant donné que cette ressource était en très grande quantité, l’on y ajouté ‘Ba’ qui est la marque du pluriel. C’est l’association de ‘B’ et de ‘Tchenga’ qui aurait donc donné Batchenga ».

A Nji, sur la route qui mène à Nanga-Eboko, à douze kilomètres de là, se dresse, au bord de la Sanaga, la résidence abandonnée du feu président Ahmadou Ahidjo, construite dans les années 60 : une bâtisse qui, progressivement, tombe en ruines. Pourtant elle a reçu, en 1969, l’ancien président français Georges Pompidou et son homologue camerounais, arrivés par train spécial. L’imposante bâtisse inhabitée- certains veulent la voir transformer en musée – est gardée par des gendarmes qui, de là, doivent apercevoir le toit de la gare ferroviaire. Un lieu d’histoire qui, mis en valeur, pourrait constituer un poste de recette pour cette commune qui en a besoin pour développer ses infrastructures.

Avec ses 10 000 habitants et ses 216 km² de superficies, Batchenga doit surtout sa réputation à l’implantation ici, à l’époque coloniale, d’une entreprise d’exploitation de tabac. Dirigée d’abord par les Allemands, l’entreprise va passer aux mains des Français au lendemain de la première guerre mondiale, suite à la débâcle allemande. Avec l’accession du Cameroun à l’indépendance en 1960, cette entreprise devient franco-camerounaise. La création de la société nationale d’investissement (Sni) l’intègre au portefeuille de l’Etat, sous l’appellation de société camerounaise de tabac (Sct). Elle a fermé ses portes depuis la fin des années 80, dans une ville qui veut revivre, comptant sur ses élites et sur sa gare ferroviaire, escale importante du transcamerounais, qui s’est installé, depuis une dizaine d’années dans le train de la reconstruction du prestige perdu.

TINA MESSOMO Etienne, DAF SIC ;

ESSOA ELOI Gabriel, Sous Préfet de l’Arrondissement de Soa ;

NKOULOU Hubert, Ancien Ministre ;

ETOGA Alexis, Major Général Armée de l’Air ;

ETOGA ETOGA Joseph, Maire de la Commune de Batchenga.

BAYANGAM


BAZOU

BEKA


BELABO

BELEL


BELO

Nkwain Johnson, Interptrete à la Présidence de la République ;

Baba Ahmadou Dan Poulo ;

Njong Eric, Directeur Général de BUNS ;

Dr Timti, Directeur général de SOCAPALM.

BENGBIS


BERTOUA

Bertoua est la capitale de la province de l’Est. Elle est située à la limite de la zone de la savane et de la forêt tropicale. On y rencontre moins de touristes qu’ailleurs (même si la ville possède tout de même un bon hôtel, le Mansa, et un autre de moindre capacité, le Fanga). Ici, l’atmosphère semble plus authentique que dans les zones du pays attirants le plus de touristes. Les habitants de la ville sont les Bayas, vivant sous la conduite du chef Aïba Ndiba. La majorité des industries installées dans a région sont spécialisées dans l’exploitation du bois. Longtemps isolée, la ville a été progressivement désenclavée grâce au développement du réseau routier, qui relie le Cameroun à la République Centrafricaine notamment, et à l’inauguration en 1976 d’un aéroport régional. La ville ne présente pas en elle-même de véritable intérêt touristique. Celui-ci se trouve dans la forêt alentour, mais de nombreux point d’intérêts sont difficilement accessibles, comme la réserve de Pangar Djerem ou le Lac Mobéké.

On traversera sur la route plusieurs villages qui sont toujours agencés selon le même mode : des maisons rectangulaires, alignées le long de la piste, et habitées par les Bantous, connus pour leur talents de cultivateurs. Dans chaque village, on trouvera des habitants qui, protégés du soleil par des sortes de petites tonnelles en bambou, proposent le long de la route des ananas, des bananes plantains, des macabos ou des avocats.

Dans les environs de Bertoua., on pourra visiter quelques villages de pygmées sédentarisés, comme les campements de Mayos et Mbiang. Les pygmées sédentarisés ne forment pas la majorité puisque nombre d’entre eux préfèrent garder leur mode de vie traditionnel et vivent encore dans la forêt des produits de la chasse, de la pêche, de la cueillette et des cultures. Ils restent d’excellents musiciens mais surtout de grands connaisseurs des plantes et de leurs pouvoirs.

Nombreux sont encore sont les camerounais, faute de moyens ou de confiance dans la médecine « occidentale », qui préfèrent avoir recours aux guérisseurs pygmées, Bertoua, chef-lieu de la province de l’est, dispose d’un aérodrome où atterrissent des avions-taxis ainsi que les petits avions privés des sociétés d’exploitation forestières.


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