Bafoussam 19



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Les campements pygmées

Les campements de Lala (moins intéressants que ceux de l’Est-Camerounais cependant), dans la région de Log-Batindi, et du village de Bipindi, à 70 kilomètres environ de Yaoundé, peuvent à l’occasion d’une promenade agréable dans la région. Les pygmées de Bipindi sont particulièrement réputés pour leur savoir-faire artistique et de leur médecine traditionnelle, qu’ils se transmettent de père en fils.



Ressources humaines

Déclaration des forces vives de Bipindi

Mandeng Celestin : Opérateur économqiue

Zoa Zibi Emmanuel : Elite MINESEC

BIYEMEND Gabriel : Elite

S. M. MIENLAM Vilmorin : chef traditionnel 2e degré –Groupement Ngoumba/Fang

BIYOUHA

Comment se présente Biyouha ?

La commune de Biyouha s’étend sur 300km2 pour environ 10 000 habitants. Elle regroupe dix villages : Bangnsombi, Biyouha, Memel, Nsonga, Somapan, Song-Bayang, Song-Dibong, Song-Nkoumondo, Song Poua et Toumngog. Composé sociologiquement en majorité en majorité des Bassa’a et limitrophes des communes de Dibang, Messondo, Eséka et Pouma (Sanaga Maritime). Le conseil municipal compte 25 conseillers municipaux (RDPC). Pour être complet et vous rafraîchir la mémoire, la commune a été créée par décret présidentiel n°95/082 du 24 avril 1995 du Président de la République. C’est donc une fille du Renouveau. Elle compte cinq écoles primaires à cycle complet et un collège d’enseignement général, un centre de santé intégré, environ 156 km de routes en terres, impraticables à 95% et zéro kilomètres de route bitumée.

Il est également important de signaler qu’il n’existe aucune infrastructure de communication (téléphone, bureau de poste, etc), que nos villages restent éclairés par les lampes tempêtes communément appelés « ancien SONEL »,

Paul Henri NGUE

Notre déplacement à destination de Biyouha a été à maintes reprises reporté, en raison des caprices de la météo. Le trajet Sombo-Biyouha, long d’une dizaine de kilomètres à partir de l’axe lourd Douala-Yaoundé, est peu recommandable et boudé par tous, automobilistes et mototaxis, confondus. Le mauvais état de la piste est tel que, même les moto-taximen réputés les plus intrépides, n’osent s’y aventurer, surtout en saison des pluies.

Il va sans dire que, les négociations engagées avec les nombreux conducteurs de mototaxis de la localité de Sombo, ont été particulièrement ardues, aucun conducteur de deux roues ne voulant se rendre à une destination que tous considèrent à juste titre comme étant une sorte de « casse-pipe ».

Usant de patience, rusant avec les mots, appâtant avec l’argent, nous avons réussi à convaincre un certain Pascal B. Un jeune motocycliste filiforme, au teint sombre. Le jeune homme s’est résigné à nous transporter pour la modique somme de 5000 francs. Il faut rappeler qu’en tant normal, le coût d’un aller-retour, Sombo-Biyouha, est de 2000 Fcfa. « C’est à prendre ou à laisser », décidera unilatéralement, Pascal B. d’un ton sec, en nous rappelant qu’en cas de panne, nous supporterons tous les frais y afférant.

Le voyage s’est déroulé sous un interminable crachin. Su les pentes abruptes, il nous fallait, chaque fois, descendre pour faire avancer l’engin par ma force des mollets ; sur une piste complètement détrempée, transformée en patinoire et presque rétrécie par la broussaille. Malgré le temps maussade, nous admirons en passant, le bel alignement des palmeraies.

Après une descente particulièrement périlleuse, nous nous retrouvons nez à nez avec la « Kelle », l’une des deux rivières dont le département du Nyong et Kelle tire son nom. Contre toute attente, nous franchissons un pont apparemment peu utilisé et en bon état. Après un peu plus d’une heure et demie de calvaire, nous atteignons Biyouha. Soulagés de n’avoir à déplorer aucune panne ni une malencontreuse chute.

Ndjeng Alain Montant, chef traditionnel

« Un village atypique »

Le village Memel fait partie intégrante de l’arrondissement de Biyouha. Il a été créé en 1942 et le premier chef fut sa Majesté Ndjeng Mapan Petro. Je suis le 5e chef de la dynastie, Ndjeng Mapan. Le village Memel s’étend le long de la route, Pouth ville-Meml, Biyouha-Bogso. Il est limité au Nord par le village Pouth-Kelle, au Sud par la rivière Kelle, à l’Est par le village Biyouha. Il compte 1200 âmes. Ici, l’activité économique dominante est l’agriculture, les cultures du palmier à huile et du bananier plantain. Cependant, le petit élevage prend de l’ampleur, l’élevage industriel y est représenté par une ferme. Nous avons une école primaire à cycle complet. Un forage d’eau fonctionnel se trouve à Memel-centre. C’est à peine s’i travaille tout le village.



Nkot Nlend Suzanne, présidente sous-section OFRDPC

Le problème d’enclavement est réel.

La sous-section OFRDPC de Biyouha Nord a environ 250 militantes reparties en cinq comités de base : Biyouha-Mandengue ; Bihouha centre administratif ; Memel Song Dibong ; Toun Ngog et Song Konmondo. Le RDPC, parti au pouvoir, est majoritaire dans notre localité. Les femmes de notre parti se sont organisés en petits groupes de travail communautaire. Nous excellons dans la culture des produits vivriers. Mais faute de débouchés, certaines d’entre nous ont tendance à baiser les bras. Le problème d’enclavement est réel. Nous avons toutes les difficultés pour écouler notre production agricole vers les grands centres de consommation.

Nyemeck Marc, enseignant

Il faut équiper le CES

Créé en 2005 et ouvert en Août 2006, le CES de Biyouha est un établissement public de premier cycle du secondaire. Il est doté d’un bâtiment de deux salles de classe depuis 2005. Ces deux salles de classe ont été compartimentées en matériaux provisoires par l’association des parents d’élèves, afin de contenir tous les enfants, de la 6e à la 3e. Cette année, l’établissement fonctionne avec 80 élèves. Ce taux de fréquentation est ba, parce que beaucoup d’élèves de la localité préfèrent aller ailleurs, à cause du manque d’enseignants à Biyouha. Dans ce registre, il faut se féliciter de l’action conjointe menée par l’APE et une élite de la place, dans le but de prendre en charge le paiement des salaires des enseignants vacataires. Ces enseignants vacataires ne sont pas à négliger, le CES de Biyouha ne comptant aucun au professeur fonctionnaire ou contractuel. Il convient aussi de signaler que le poste de surveillant général y est vacant depuis sa création, que le corps administratif se limite au directeur et à l’économie. Ces deux responsables n’ont pas de bureau, l’institution ne disposant pas encore d’un bloc administratif ».

Y aller

Au départ de Yaoundé :



Gare routière Mvan, jusqu’à la localité de Sombo sur une route bitumée

Coût du transport : 1500 francs

Au départ de Sombo-Biyouha

Route en terre

Coût du transport : 1500 francs en aller simple. Seuls capables d’affronter le mauvais état de la route, les motocyclistes de la ligne vous exigeront 5000 francs pour un aller et retour, en saison des pluies.

Hébergement : Biyouha ne dispose d’aucune structure d’hébergement.

Repères

1992 : Erection en district



12 mai 2008 : un décret présidentiel élève la localité au statut d’arrondissement

Population : 10 000 habitants

Structurellement parlant, Biyouha est la plus petite unité administrative du département du Nyong et Kellé. C’est aussi l’une des plus jeunes. D’où, peut être, l’excuse qu’on pourrait lui trouver, par rapport à son grand dénuement en équipement de base. Dans cette localité d’environ 10 000 âmes, dont tout au plus quelques centaines d’habitants dans ce qui tient lieu de centre urbain, l’eau potable est une denrée rare. L’on s’éclaire encore à la lampe tempête. Tout est donc à bâtir. Mais si cet arrondissement souffre d’abord de son enclavement, il n’en demeure pas moins riche de ses ressources naturelles et d’une population laborieuse. Des atouts qui font de Biyouha, une terre attelée au train du progrès. Il suffit de la doter, par exemple, de routes et d’exploiter ses abondantes ressources, pour que ça roule.

A 100km de Yaoundé en allant vers Douala, il faut quitter la route principale et s’abandonner aux détours initiatiques d’un petit chemin qui serpente dans la forêt : c’est la desserte qui conduit à Biyouha, ancien district, érigé en arrondissement lors du dernier découpage territorial de 2008. Erigé en unité administrative dans les années 90, Biyouha, est demeurée un gros village typiquement Bassa. Le hameau étale au grand jour, sans honte, mais on sent la fierté qui habite naturellement ses natifs, son grand dénuement et ses potentialités. Le tableau est plutôt sombre. Tout presque, est à bâtir. La ville, s’y l’on ose l’appeler ainsi, n’a aucun équipement de base. Il va sans dire que, structurellement parlant, Biyouha se recense parmi les unités administratives moins nanties du département du Nyong et Kellé.

« Lorsqu’un fonctionnaire est affecté à Biyouha, il commence par se demander quelles fautes commises dans son précédent poste, l’excluent de cette manière et pour plusieurs années, des villes ou des localités dites civilisées. » Ces propos arrachés à un fonctionnaire de la place, ne sont pas exagérés. C’est peut dire que, le retard accumulé par Biyouha est criard. Le bled, n’a ni eau ni électricité. Les rares services, en l’occurrence la sous-préfecture et la gendarmerie, sont logés dans de petites cases en semi-dur apparemment conçus pour l’habitat familial et non pour abriter des bureaux. L’une des chabrettes affectées à la gendarmerie tient lieu de logement à l’un des trois sous-officiers qui y sont affectés. La sous-préfecture, elle, a installé son siège dans les locaux de l’ancien poste agricole. La direction du CES, faute de bâtiment administratif, squatte dans une pièce de la mairie. L’école publique, à cycle complet, a tout au plus deux ou trois maîtres qualifiés. Sur le plan sanitaire, la couverture médicale est inexistante. La bourgade n’ayant ni hôpital ni dispensaire ! La couverture sanitaire souffre d’une telle carence que l’on observe, selon le sous-préfet, la résurgence de certaines maladies presque éradiquées ailleurs. Le centre médical d’arrondissement dont la carcasse se dessine à un jet de pierres du CES, est l’unique service officiel en chantier dans cette localité où apparemment tout reste à bâtir. La mairie, assez belle bâtisse, tutoie la place des fêtes.

Enclavement

Malgré tout, Biyouha dispose d’importants atouts pour son développement, mais connaît aussi d’énormes problèmes qui en contraignent l’exploitation. Potentiellement riche, cette localité accuse cependant un grand retard dans son développement, à cause de l’enclavement. Les routes et les pistes secondaires qui desservent la localité sont dans une impraticabilité notoire. En conséquence : certains villages sont en permanence isolés. La question des voies de communication constitue le principal problème dont les conséquences néfastes, pèsent sur l’ensemble de l’activité économique et sociale. C’est pourquoi, le récent conseil municipal accordé la part belle aux opérations de désenclavement. Le programme d’action du maire Paul Henri Ngué et son équipe, vise aussi à briser tous les obstacles qui bloquent la mise en valeur des atouts existants. Des richesses importantes existent e effet, et pourraient contribuer à l’accomplissement du bien être de la population.

BIWONG BANE

BLANGOUA


A 120 km au nord de Kousseri se trouve la petite ville de Blagoua, sur les rives du Chari, à proximité immédiate du Tchad et du grand lac du même nom.

Situé à l’extrême-Nord du Cameroun, dans une région de basses terres particulièrement chaude et sèche, au bout d’une piste poussiéreuse mal indiquée sur les cartes routières, ou de figure d’ailleurs aucun panneau de signalisation et qui est impraticable pendant la saison des pluies. Blangoua offre un dépaysement complet.

Le long de la route, on peut voir quelques champs de mil et des points d’eau ou viennent se rafraîchir les animaux. Il n’est pas rare non plus de croiser dans la région des nomades du peuple Choa et leurs campements saisonniers en paille. Si vous décidez de tenter l’aventure et de vous rendre à Blangoua, équipez-vous de plaques de désensablement, de plusieurs litres d’eau et de jerricanes d’essence. Vous devrez en outre prendre deux bacs avant de parvenir à destination. Une véritable expédition qui vous laissera certainement des souvenirs impérissables.

Le lac Tchad et son ballet de pirogues, avec à leur bord les habiles pêcheurs Kotoko,  offrent un spectacle fascinant. Idem pour le marché de Blangoua ou se rendent les habitants de tous les villages voisins ainsi que de nombreux Tchadiens et Nigérians chargés de toutes sortes de marchandises. Certains Nigérians proposent ainsi de l’essence, que les camionneurs de passage s’empressent en général d’acheter pour la revendre deux ou trois fois son prix sur d’autres marchés.

BOGO

BOKITO

BOMBE


Y aller

Au départ de Yaoundé, la gare routière de Tongolo offre au voyageur un large choix de transporteurs : des agences dont les véhicules s’arrêtent à Bafia, et celles qui assurent la liaison Yaoundé-Bafoussam, ou Yaoundé-Bafang. Jusqu’à Bafia, le voyage dure environ 1h30mn. Le prix du titre de transport varie entre 1000 et 1500 FCFA.

De Bafia à Bokito, la route, longue de 25 kilomètres, est bitumée. Le déplacement vous coûtera 500 FCFA.

Dormir

A Bokito, le développement des structures d’hébergement est très lent. A ce jour, la localité ne dispose que d’un hôtel partiellement fonctionnel. La capacité d’accueil qu’il offre actuellement se limite à une dizaine de lits. Certains propriétaires de débits de boisson essaient d’alléger la souffrance des visiteurs, grâce aux chambres aménagées dans leurs établissements. Pour une nuitée, vous paierez entre 2000 et 5000 FCFA.



Manger

Des restaurants et des gargotes existent. Ces endroits proposent généralement des mets traditionnels, de la viande de gibier et du poisson d’eau douce.



Repères

1957 : Bokito devient un poste administratif dépendant de la subdivision de Bafia. A cette époque, Ombessa fait encore partie du territoire de l’unité administrative nouvellement créée.

1959 : érection en arrondissement

Superficie : 1692km²

Population : environ 50 000 habitants

Chiffre : 5

L’arrondissement de Bokito compte cinq cantons : Elip, Gounou-Sud, Lemandé, Mmala et Yangben.

Sur touts les plans, le retard qu’accuse Bokito n’est pas un vague croquis : la faiblesse et l’insuffisance des infrastructures s’ajoutent à une voirie urbaine dégradée, malgré les efforts accomplis pour la rendre praticable en toute saison. L’absence d’un réseau d’éclairage public se joint à la fréquence des coupures de courant, pour donner au visiteur, l’impression d’être descendu dans un petit bled perdu qui tarde à quitter sa configuration rurale. Mais derrière cette image décadente, se dessine une volonté réelle de donner un nouveau visage à la ville que cerne une végétation hospitalière. Des projets d’embellissement sont annoncés, tandis que, dans le domaine économique, naissent des espoirs autour, notamment de la reprise des activités de l’industriel locale de transformation du tabac, et du regain de vitalité manifesté par le comité de développement de Bokito, plus que jamais déterminé à poser des actes concrets.

Il suffit de traverser le pont. Celui d’environ 20 mètres de protée qui enjambe la rivière Okolé. Et vous êtes au cœur de Bokito. Depuis quatre ans, une véritable révolution secoue la petite ville qui accueillit, en 1959, Farine Bernard, son premier administrateur colonial placé par la France : tous les champs de maïs et de manioc qui y maintenaient une configuration typiquement rurale ont été détruits, puis transformés, progressivement, en espaces verts. Après une vallée ou fonctionne l’unique hôtel du coin, le centre commercial présente ses bars, ses restaurants, ses alimentations. A côté d’une plaque géante décrivant des travaux envisagés de réfection de quelques routes en terre reliant certains villages enclavés, un moulin à écraser lance des pétarades, ce lundi matin.

A Bokito, cette journée de lundi est celle qui draine le plus de monde, parce qu’elle correspond à la tenue du marché hebdomadaire.

C’est un texte signé le 7 juillet 1957 par André Marie Mbida, alors Premier ministre, qui crée, à Bokito, un poste administratif relevant de la subdivision de Bafia. Depuis son érection en chef-lieu d’arrondissement en 1959, Bokito tarde à épouser les contours du développement. Au niveau des infrastructures, par exemple, la stagnation crève l’œil, si l’on considère le cas du bâtiment abritant les services de la sous-préfecture : construit trois ans avant l’indépendance de 1950 par l’administration coloniale, cet édifice n’a reçu que l’année dernière, sa première couche de peinture ! la cité dont le nom viendrait d’une déformation du mot « Bourguido » ou « Bogido » signifiant « Pignon d’une maison ou d’un immeuble » (selon un document datant de la colonisation), quitte timidement ses vieux habits.

Mais les « Bokitois » attendent davantage l’envol économique. Et ils fondent leurs espoirs sur la reprise des activités de l’usine de traitement du tabac installée à l’entrée de la ville. Depuis environ un mois, des techniciens activent à l’intérieur, pour revoir les installations. A l’époque où elle tournait, cette structure industrielle procurait 2000 emplois directs et faisait vibrer toute la concentration urbaine. Ils comptent, en outre, sur ce projet dont on parle avec insistance : le bitumage de la route allant jusqu’à Boumnyebel. A l’instar d’Ombessa, son ancien canton ayant profité du passage de l’axe lourds Yaoundé-Bafoussam, Bokito espère rattraper son retard de croissance à partir de cette infrastructure.

Un constat est fait par presque tous les visiteurs qui arrivent à Bokito : cette ville érigée en chef-lieu d’arrondissement en 1959 stagne, par rapport à Ombessa, qui fut un de ses cantons. Que faut-il faire pour sortir de cette absence de progrès ?

Je ne suis pas d’accord avec ceux qui tiennent ce discours. Je ne suis pas d’accord sur le fait que bokito stagne par rapport à Ombessa ou à d’autres arrondissement du Mbam et Inoubou. Je crois qu’il y a un certain nombre d’avantages liés au passage de l’axe lourd Yaoundé-Bafoussam. C’est ce qui a avantagé Ombessa. Le cas de Bokito, qui est une des premières entités administratives du département n’est pas spécifique.

Les populations de Bokito, les Yambassa, sont connues comme étant une race de travailleurs acharnés.

Notre arrondissement produit du cacao de bonne qualité, ainsi que du tabac. Les tabaculteurs vont retrouver le sourire, après la reprise annoncée des activités de l’usine de transformation mise sur pied à Bokito par un baobab originaire de cette unité administrative. La proximité de Bafia constitue aussi un atout. Nous ne négligeons pas la proximité de Boumnyebel. Entre Bokito et ce centre commercial dépendant du Nyong et Kellé, existe une route de 74 kilomètres. Nous attendons le bitumage de cet axe, qui permettrait à notre localité de devenir une zone d’implantation de petites et moyennes entreprises. Après le pont d’Ebebda, vers Ombassa, vous traversez le canton Elip, qui dépend de Bokito.

Le vendredi, c’est quoi d’habitude ? le début de week-end, oui. Les frémissements de bonheur à l’idée des passements de bonheur à l’idée des pas de danse qu’on va exécuter pour célébrer deux jours de repos, oui. Réjouissances donc. Souza ne déroge pas à la règle. Mais c’est toute autre chose que des trémoussements sur une piste de danse. Un vendredi à Souza, c’est un arrêt à un carrefour, une petite entrée vers les us de la localité. Vendredi, c’est le jour consacré au marché. Jour de fête, jour de retrouvailles. L’ambiance est bon enfant, on s’embrasse, on se raconte quelques cancans du terroir.

On va d’un vendeur à un autre. Sur les étagères, on tâte, on pèse, on soupèse. Les vivres débordent : manioc, igname, patate, banane, plantain, les incontournables noix de palme, les gens viennent de partout se**********.

La ville de Bokito ne rassure pas. A cause de ses nombreux consommateurs de chanvre indien, cette zone de repli des malfaiteurs peut, à tout moment, connaître un glissement vers la grande criminalité.

Ce rocher se dresse à environ 800 mètres d’altitude, à une dizaine de kilomètres de la ville de Bokito.

La beauté du paysage constitue une autre curiosité, à Bokito : presque partout, et surtout le long des cours d’eau, une savane péri forestière entrecoupée de bouquets d’arbres retient le regard. En effet, la végétation de cette zone semble marquer une transition entre la grande forêt équatoriale du Sud et la savane du Nord. Ce décor féerique s’enrichit de chaînes de montagnes, du côté de Lamandé.

Au programme de votre randonnée à travers cette terre qu’habitent des personnes affables, vous inscrirez un détour au palais de Yamben et un arrêt à la carrière de sable d’Ebebda. Cette carrière baptisée « Faya Largeau » dépend de Bokito. Ses activités permettent à la commune de collecter plus de 20 millions de francs par an.

BONABERI

Commadant Dibiè Doualla

L’ombre de l’Allemagne sur Bonabéri

Il vit sur terre. Mais il semble avoir toujours la tête dans les airs. Lorsque Commandant Ebénézer Dibiè-Doualla ballade le visiteur dans Bonabéri, son village, il retrouve facilement son chemin.

Mais dans son regard fugace toujours à l’affût d’un repère, persiste comme une insatisfaction « vu du ciel, Bonabéri offre une carte très intéressante où je me retrouve très facilement. Je distingue distinctement les différents villages du canton Bélè-Bélè. Lorsque j’étais encore en activité, je prenais du plaisir à voler en basse altitude sur le village et je passais devant la maison de mon grand-père maternel au niveau du grand Baobab » se souvient l’ancien pilote âgé aujourd’hui de 62 ans, les cheveux et la barbe blanchie par l’âge.

Fils de Jean not Doualla-Dibiè Ekamè, fonctionnaire international qui travaillait dans les services de l’Afrique équatoriale française et dans les services de la sécurité, Dibiè-Doualla ne connaît pas de frontière. Son métier de pilote d’avion lui a forgé un caractère de bohémien. Né le 25 mars 1945 à Fort-Archambault (actuelle ville de Sarh au Tchad), le jeune Ebénézer grandit tour à tour à la frontière tchado centrafricaine, Maroua, Bonabéri, Edéa et Yaoundé où il obtient son baccalauréat, option « sciences expérimentales » en 1966. Diplômé de l’école de la météorologie et de l’Aviation civile de Toulouse en 1970, Ebénézer Dibiè-Doualla va pendant trente ans, sillonner plusieurs capitales africaines et mondiales. Pendant douze ans, il sera notamment instructeur à l’Ecole de l’aviation civile de Niamey, commandant de l’aéroport de Garoua avant de finir commandant adjoint de l’aéroport de Douala. Ce parcours de globe-trotter lui permet de parler une belle brochette de langues Il parle couramment le sango de la Rca, le fufuldé, le Duala, le bassa, le jerma du Niger (Niamey où il a fait 12 ans), le mina du Togo (il a épousé u Togolaise en 1977 à Paris avec qui a eu un garçon, Emmanuel, cadre Camrail, et une fille Anne-Marie, qui est à Swiss-Yaoundé). Commandant Douala Dibiè comprend le wolof du Sénégal, le bambara du Mali. « comme langues internationales, je parle français, l’anglais et l’allemand. L’allemand, je le parlais dès l’enfance car mon grand-père maternel, Reinhardt Ndoumbe Koum Mbappé, était fonctionnaire dans l’administration Allemande et ne parlais que cette langue et le duala. « Lorsque j’étais au lycée, j’avais un plus en allemand par rapport à mes camarades » annonce, un brin vantard, le pilote retraité qui confie avoir piloté toute avoir catégorie d’avion.

Ebénézer Dibiè-Doualla dépose sa valise dans son village à Bonabéri en 1992, lorsqu’il est affecté commandant adjoint de l’aéroport de Douala, après une quarantaine d’années passées hors de son terroir. Fonction qu’il a occupée jusqu’à sa retraite en 2000.

« Lorsqu’on a fait tout ce temps hors de son terroir, au retour, on a l’impression que les gens n’ont pas la fierté de vous voir. Comme si vous veniez prendre leur place. Des fois, j’ai vraiment le sentiment de n’appartenir à une communauté qu’en étant à l’extérieur (Cote d’ivoire, Congo, Togo) où les gens m’accueillent à bras ouvert» regrette-t-il.

Pourtant, lorsqu’il se ballade dans les rues de Bonabéri, il est salué par les populations avec la révérence due à son âge (62 ans) mais surtout du fait de statut de prince de la famille régnante à Bonabéri. Un canton duala dont commandant Douala maîtrise bien l’histoire. Selon les traditions duala, les Beli (Bali, Bonanjo, Bonapriso, Bonadoumbé...) et les Bélè-Bélè (Bonabéri qui comprend dix villages\Bonassama Bonambappé, Bonamikano, Bonéndalè I et II, Bojongo, Sodiko, Bonatumba, Jébalè I et II) ont le même ancêtre, Bélèdoo. L’un des fils de ce patriarche traversera le wouri, à la rive gauche, pour fonder le canton Bélè-Bélè dont l’appellation sera déformée par le colon qui l’appellera Bonabéri. L’ancêtre fondateur du canton Bélè-Bélè (littéralement les gens de Bélè) s’appelle Mbappé-Bélè. Mbappé-Bélè succeda à son père Bélè-Doo et devint 1er souverain des Bélè-Bélè (1 804-1 846). De ce fait, Bonabéri est le prolongement du canton BelI (Bonanjo, Bonapriso, Bali...). Aujourd’hui, les deux familles régnantes à Bonabéri sont Bonakum et Bonamujongè dont est issu Paul Milord Mbappé Bwanga, le dernier chef supérieur de Bélè-Bélè en fonction depuis 2002.

L’histoire des Bélè-Bélè, ainsi que de Douala, reste profondément marquée par la colonisation allemand (1883-1919). Cette période Commandant Dibiè l’appelle l’occupation ». Bien qu’il soi né en 1945, c’est-à-dire à la fi de la seconde guerre mondiale l’ancien pilote se souvient de la domination allemande « face à la résistance des Bélè-Bélè à l’occupation étrangère, les allemands bombardèrent la chefferie de Kuma Mbappé. Ainsi décapité, les Bélè-Bélè se soumirent à l’occupant. Toute infraction contre l’autorité allemande par le indigènes étaient sanctionné par le Finfundzwanzig, c’est-à-dire 25 coups de fouet sur la place publique ». A l’époque, le « grand baobab » dont les restes aujourd’hui ne sont constitués que d’un tronc. « Le grand baobab » était la place de fête de Bonabéri. Toutes les réunions s’y tenaient. Près d’un siècle après, les stigmates de la colonisation allemande sont encore bien visibles à Bonabéri. En visitant les différents villages du canton Bélè-Bélè, on voit encore de nombreuses habitations avec des toits rouillés en forme de trapèze. Parmi les bâtiments historiques du coin,

On cite l’Union des églises baptistes du Cameroun construite sur les berges du wouri depuis 1935 (et son école qui a formé la majorité des premiers cadres
du canton Bélè-Bélè), les mausolées des chefs Kum’a Mbappé et Bwanga
Kum (situés près du « grand baobab »), les mausolées Mbappé Bwanga et Nen Kum Enis (situés près de « petit baoba »). Deux monuments de référence qui ont annuellement visités par les chefs traditionnels à chaque cérémonie du ngondo. Bonabéri, c’est aussi un village truffé de mythes des mystères et d’anecdotes. La chronique rapporte que sa majesté Nen Kum Enis, père de l’actuel roi, est décédé de manière mystique. Il serait entré dans “le ventre” (une grotte) du grand baobab, le « bogongi », qui est le totem des Bélè-Bélè avec un plus grand nombre d’initiés (environ 40 personnes). Un fait qui aurait courroucé les ancêtres qui auraient « jeté» des gouttes de sang sur le monarque qui mourra une semaine plus tard. Commandant Doualla-Dibiè lui- même garde un souvenir du mysticisme du peuple des berges du wouri. « Un jour, j’avais 9 ans et je me lavais dans le Dibolo la bessesse (la rivière bessesse), un cours d’eau qui se jette dans le wouri. J’ai senti une main me tenir pour tirer mon pied vers e fond de l’eau. J’ai crié et mon grand-père est venu à mon secours. Il m’a tenu par la nain, a grondé et menacé toutes les personnes tout autour et m’a poussé dans l’eau en disant qu’on touche à un cheveu de mon petit-fils et on verra de quel bois je me chauffe. J’avais peur, mais je suis rentré dans l’eau je n’ai plus jamais eu un incident dans l’eau » raconte le prince Bélè-Bélè. Le md baobab et ses géantes branches, lieu mythique et mystique, lui-même fut détruit un jour de décembre 1993 après un violent orage ponctué de grondement de tonnerre. Un désastre que les habitants de Bonabéri expliquent par la colère des ancêtres.

Aujourd’hui, les anecdotes sur le mysticisme ne courent plus les rues à Bonabéri métamorphosée en véritable poumon économique de Douala et one industrielle du Littoral. Les plus rosses entreprises industrielles de Douala sont basées à I3onabéri. Un développement qui se fait sous l’œil de commandant Doualla Dibiè, qui bien e retraité depuis sept ans, ne vit pas acore des fruits de sa pension: «je us fatigué de suivre mon dossier au ministère des Finances. Mon dossier est complet, mais il n’a jamais abouti. Aujourd’hui, je suis fatigué d’attendre, dehors au Minefi, sous le soleil. Il y a des messages de lutte contre la corruption affichés partout sur leurs bâtiments alors qu’ils ont transformé la corruption en mode de gestion là-bas » lâche, dépité, l’ancien pilote qui vit du soutien de ses enfants. Pour meubler son temps, commandant Dibiè-Doualla s’occupe à enseigner l’allemand et l’anglais à ses petits-fils et à rédiger deux livres sur l’aviation civile.



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