En décrétant le changement, l'immobilisme s'est mis en marche et je ne sais plus comment l'arrêter


travail par competences – mise à jour juillet 2014



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travail par competences – mise à jour juillet 2014




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », juillet 2014

Professionnel : Bac pro : Une nouvelle place dans les stratégies familiales ?
Mise en avant par Florence Robine lors de la présentation du bac 2014, la croissance du nombre de candidats au bac professionnel est remarquable. 20 000 jeunes supplémentaires se présentent à cet examen. Pour Florence Robine, directrice générale de l'enseignement scolaire, cette hausse de 12% résulte du choix des jeunes qui optent davantage pour le professionnel en vue d'une poursuite d'études post bac. C'est ce que confirme le rapport de trois chercheurs du CREN (Pierre Yves Bernard, James Masy, Vincent Troger) réalisé pour le Centre Henri Aigueperse Unsa Education, publié en mars 2014. Il confirme les changements sociologiques amenés par la réforme du bac pro que de précédentes publications avaient attestés. Il montre aussi les retombées sur le métier enseignant.

(…)


La réforme a "normalisé" la voie professionnelle

Pour eux, "la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans oblige à repenser les notions de relégation et d'orientation par défaut, qui ont jusqu'à maintenant dominé les analyses sociologiques sur les LP. Les LP sont désormais vécus par les jeunes et leurs familles comme symboliquement moins stigmatisant qu'auparavant, à la fois parce que la durée du bac pro est la même que les autres, mais aussi parce que la poursuite d'études post-baccalauréat apparaît plus accessible, et comme nous l'avons vu, qu'elle le devient effectivement pour une proportion plus importante des bacheliers professionnels". L'étude montre que la réforme pousse davantage d'élèves à envisager des études en post bac. Ainsi 53% des élèves en bac pro en 4 ans ont opté pour un emploi à la sortie du bac contre 35% des bacheliers en 3 ans. 65% des trois continuent des études post bac contre 47% des bacheliers en 4 ans.

(…)


La réponse : modulariser
Pour dépasser le problème de la formation en 3 ans, les auteurs proposent d'augmenter la modularité des parcours. " Le premier est qu’une possibilité de réduire l’échec au LP réside probablement dans la modularisation des parcours. La délivrance du bac pro se faisant déjà en partie par unités capitalisables, il paraît envisageable de rendre les parcours du bac pro plus flexibles pour laisser le temps aux élèves qui en ont besoin d’une année supplémentaire. Les enseignants que nous avons interrogés soulignent tous cette hétérogénéité des besoins de leurs élèves. Ils regrettent d’avoir à imposer aux plus fragiles un rythme trop contraignant, alors qu’ils sont satisfaits de pouvoir conduire plus rapidement les meilleurs vers le BTS »

Le baccalauréat professionnel en trois ans : les élèves de lycée professionnel entre nouvelles trajectoires de promotion scolaire et risques d’espoirs déçus : présentation de la recherche (Pierre Yves Bernard, James Masy, Vincent Troger) conduite par une équipe du Centre de Recherche en Éducation de Nantes (CREN) pour l’UNSA Éducation. (Documents accessibles en téléchargement en fin d’article.)

(…)


F Jarraud
L'étude
http://cha.unsa-education.com/spip.php?article72
Entretien avec V Troger
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/09/26092012Article634842404244476555.aspx
Le boom du bac pro
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2011/06/20_Bacpro.aspx




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », juillet 2014

Quel contenu pour le nouveau socle commun ?
Comment définir ce minimum culturel partagé que tout jeune doit posséder à la sortie de l'école obligatoire ? La loi d'orientation de 2013 a défini le socle commun de connaissances, de compétences et de culture comme " le principe organisateur de l'enseignement obligatoire dont l'acquisition doit être garantie à tous". La nouvelle version que le Conseil supérieur des programmes (CSP) a révélée le 10 juin décline des objectifs de maitrise de compétences dans 5 domaines de formation dans lesquels les disciplines scolaires classiques devraient trouver place. Même s'il a été conçu dans un esprit de compromis, à peine publié, le nouveau socle rencontre une difficulté attendue : qu'il y -a-t-il encore de commun dans un système éducatif qui relègue un enfant sur cinq et où, plus qu'ailleurs, les inégalités sont criantes entre établissements et filières d'enseignement ?
Qu'est-ce que le socle commun ?
"Le socle commun définit les connaissances et les compétences qui ouvrent à tous les élèves cet accès à une culture vivante. Il doit les conduire à maîtriser les langages fondamentaux qui permettront de concevoir une représentation ordonnée et rationnelle du monde. Cette culture scolaire accompagne et favorise le développement physique, cognitif et sensible ; elle permet d'agir, de conquérir et d'exercer ainsi progressivement sa liberté et son statut de citoyen responsable. L'acquisition de cette culture est indispensable pour réduire les inégalités et permettre l'accès de tous au savoir." En un paragraphe, le Conseil supérieur de l'éducation a réussi à enfermer et les raisons et la définition du socle commun.
Son objectif c'est la réduction des inégalités à l'intérieur du système éducatif. On sait que la France, selon PISA, est le pays où la condition sociale prédit le plus la réussite ou l'échec scolaire. C'est aussi le pays où l'écart se creuse entre une élite scolaire et sociale et une base dont le niveau ne cesse de dégringoler. Définir un socle commun c'est changer le regard du système, l'amener à ne plus s'intéresser qu'au ciel pour regarder enfin l'élève réel et ses acquisitions. Le socle clôt " dix années de la vie et de la formation des enfants et correspond pour l'essentiel aux enseignements de l'école élémentaire et du collège. Précédée pour la plupart d'entre eux par une scolarisation en maternelle qui leur a appris à vivre ensemble et à apprendre ensemble, la scolarité obligatoire de 6 à 16 ans poursuit cet objectif de formation et de socialisation. Elle donne aux élèves la culture commune, fondée sur les connaissances et compétences indispensables, qui leur permettra de s'épanouir personnellement, de développer leur sociabilité, de poursuivre leur formation tout au long de leur vie, quelle que soit la voie choisie, de s'insérer dans la société où ils vivront, et de participer, comme citoyens, à son évolution". Au niveau national, "cette culture commune doit devenir une référence centrale pour la Nation, en ce qu'elle définit les finalités de l'éducation dans le monde contemporain et qu'elle a pour exigence que l'école tienne sa promesse pour tous les élèves".
Le socle définit 5 "domaines de formation" là où la précédente version avait trouvé 7 grands champs. Ces 5 domaines sont "Les langages pour penser et communiquer", "Les méthodes et outils pour apprendre", "La formation de la personne et du citoyen", "L'observation et la compréhension du monde" et "Les représentations du monde et l'activité humaine ". On constate une première rupture avec le premier socle : ces 5 domaines ne correspondant pas aux disciplines scolaires traditionnelles. Ils n'ont pas été conçus en fonction d'elles mais en raison de ce que l'on doit attendre de la formation commune. C'est à la fois une force, qui ajoute de la cohérence, et une faiblesse car cela dématérialise un socle. Le problème du premier socle c'était la coupure entre les disciplines et leurs programmes et lui. A trop ignorer les disciplines, le nouveau socle risque la même marginalisation.
Quelle évaluation ?
Le point fort c'est que les évaluations et disciplines doivent s'articuler autour du socle. "Ces cinq domaines ne se déclinent pas séparément. Ils ne correspondent pas à de nouvelles disciplines qu'il serait possible d'appréhender distinctement les unes des autres, mais à de grands enjeux de formation. Chaque domaine de connaissances et de compétences requiert la contribution de toutes les disciplines et démarches éducatives, chaque discipline apporte sa contribution à tous les domaines... Pour chacun des cinq domaines concernés, le socle définit les objectifs visés, les connaissances et compétences correspondantes, et les principaux champs d'activité dans lesquels se construisent ces connaissances et compétences."
Le nouveau socle part du concret, de son évaluation. Mais cette évaluation est comprise au sens des évaluations classiques des enseignants. Sur ce terrain il fixe des principes. D'abord, le refus de la sacro sainte moyenne qui caractérise l'école française ("Eviter les calculs artificiels de moyennes ou la multiplication excessive des items, qui font perdre le sens du projet global de formation... éviter des mécanismes artificiels de compensation et définir un niveau au moins suffisant dans chaque domaine". Ensuite le principe d'une évaluation collégiale ("Privilégier des mécanismes d'évaluation qui constituent en même temps un outil favorisant une réflexion collégiale dans les écoles et les établissements") afin que l'évaluation reste pensée et maitrisée. Un troisième principe serait l'évaluation positive, celle que le ministre a vivement annoncé vouloir intégrer dans le système éducatif. Enfin le socle envisage une évaluation finale qui met fin au dualisme socle - brevet. "Rechercher une procédure simple et cohérente associant une évaluation progressive des acquis des élèves à chaque fin de cycle et une validation terminale du socle commun. Mettre fin à la concurrence entre l'évaluation des programmes et l'évaluation du socle et assimiler la délivrance d'un brevet redéfini et la validation du socle". Le texte prévoit même que la validation du socle pourra être faite au lycée si elle n'a pas réussi en fin de collège. L'évaluation sera graduée. "Permettre, pour chaque type de connaissances et compétences évalué, d'identifier plusieurs niveaux de réussite. Le CSP fera des propositions en ce sens dans le cadre des programmes détaillés". On tourne la page de la centaine d'items "acquis - non acquis" du socle actuel.
Les 5 domaines de formation
L'élève "lit et comprend en développant son attention à tous les éléments du texte... Il a appris à tirer profit et plaisir de ce qu'il lit". On voit que les objectifs du premier domaine "les langages pour penser et communiquer" sont à la fois peu précis et ambitieux. Ce domaine inclut l'expression française, les langues étrangères mais aussi les langages scientifiques (numération, plans, cartes) et l'expression artistique.
Le second domaine "les méthodes et outils pour apprendre" est certainement le plus novateur. Les compétences documentaires et numériques entrent au coeur du socle. Il s'agit de "Maîtriser les techniques usuelles de l'information et de la documentation" et de "maitriser les techniques et les règles des outils numériques". L'élève doit aussi savoir travailler en équipe.
Le troisième domaine regroupe sous l'appellation "formation de la personne et du citoyen" le développement de "la confiance en soi et les respect des autres", c'est à dire des acquisitions morales, des règles de droit, le sens de l'engagement et de l'initiative. "Ce domaine de compétences et de connaissances engage par excellence la totalité des enseignements portés par les différentes disciplines", écrit le socle. Mais on comprend bien que ce domaine renvoie à un nouvel enseignement que V Peillon voulait impulser : "L'enseignement moral et civique, mis en place tout au long de la scolarité, fournit une occasion privilégiée pour développer et mettre en perspective ces compétences". Celui-ci devrait être plus actif que l'instruction civique des programmes de 2008.
Le domaine "observation et compréhension du monde" nous ramène à des disciplines plus traditionnelles : "ce domaine comprend un vaste pan de la culture regroupant les mathématiques, l'informatique, les sciences de la vie et de la Terre, la physique, la chimie, la technologie". Là aussi il y a une volonté actionnelle.
Le dernier domaine "les représentations du monde et l'activité humaine" renvoie à l'histoire géographie mais peut aussi mobiliser des éléments de français ou d'enseignements scientifiques.
Un accueil critique
On sait l'école divisée en opposants et partisans du socle depuis 2005. Il est frappant de constater que les opposants sont les moins critiques. Certes FO dénonce des domaines "aussi flous qu'arbitraires" et dénonce la volonté de "tirer vers le bas l'instruction des élèves". Mais le Snuipp, interrogé par le Café, est plutôt positif. Il appelle à "construire le consensus" et à "permettre aux enseignants de s'approprier le socle" et pour cela demande une journée banalisée en octobre.
C'est du côté des partisans du socle que la critique est la plus sévère. Le Se-Unsa, qui avait proposé sa propre version du socle, exprime "sa profonde déception et sa grande inquiétude à la lecture du projet de « socle commun de connaissances, de compétences et de culture... En faisant disparaître le cadre de référence européen et les 7 compétences-clés, le CSP prive les enseignants d'un outil professionnel : le concept de compétences. Pourtant, ces compétences permettent de suivre les progrès et les réussites des élèves, et les engagent, au-delà de la seule mémorisation, à mobiliser leurs connaissances pour résoudre des problèmes et agir... En définissant une vingtaine d'objectifs répartis en cinq domaines hétérogènes, qui ne sont pas évaluables en l'état, le CSP pense que cela facilitera la lisibilité et l'appropriation du socle commun. Il n'en est rien. Ainsi, la "maîtrise de la langue", ancien pilier, devient un simple objectif, tout comme la pratique d'une langue étrangère. Au final, les objectifs à évaluer seront beaucoup plus nombreux que dans l'ancien LPC". Le Se-Unsa porte l'estocade : "En privilégiant une recherche du consensus entre les opposants et les partisans du socle commun, le CSP choisit la voie de l'immobilisme et de l'impuissance".
Au ministère on annonce pourtant un calendrier d'application. Une consultation des enseignants sera organisée à l'automne. Des décrets donneront force de loi au texte final du socle fin 2014. Son entrée en vigueur devrait avoir lieu avec les programmes de l'école et du collège déclinant les objectifs du socle, à la rentrée 2016. Les nouveaux programmes de maternelle qui entreront en vigueur à la rentrée 2014 ne seront pas dépaysant pour les enseignants : ils ont été rédigés sans connaître le socle.
François Jarraud
Le socle
http://cache.media.education.gouv.fr/file/06_Juin/38/8/CSP_Socle_commun_de_connaissances_competences_culture_328388.pdf
Le socle version Se-Unsa
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/05/14052014Article635356461511677172.aspx
Communiqué Se-Unsa
http://www.se-unsa.org/spip.php?article6755




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », juin 2014

La bataille du socle est engagée
La publication, par Le Monde le 12 mai, d'un projet de texte du Conseil supérieur des programmes relance le débat sur le socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Le camp "réformiste" de l'Education nationale dénonce un texte trop flou pour répondre aux directives que doit donner un socle. L'autre camp ne dit mot. Les vraies passes d'armes devraient avoir lieu vendredi 16 mai lors d'un conseil supérieur de l'éducation.
L'école française est-elle prête à adopter le socle ? Depuis 2005, et une première mouture particulièrement mal introduite dans le système éducatif, on peut en douter. Si tout le monde reconnaît la chute du niveau d'une partie importante des élèves et la masse des décrochages, l'idée même d'un socle st contestée par le syndicat majoritaire du secondaire. Si le "socle commun de connaissances, de compétences et de culture" a un nom aussi interminable, c'est qu'il résulte d'un compromis passé lors de la loi d'orientation de 2013 entre partisans et opposants du socle. La formule qui associe compétences et connaissances veut faire la synthèse.
Un socle voulu par la loi d'orientation
La loi d'orientation pose le principe du socle commun en réponse à la crise de l'Ecole. " La scolarité obligatoire doit garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun de connaissances, de compétences et de culture, auquel contribue l'ensemble des enseignements dispensés au cours de la scolarité. Le socle doit permettre la poursuite d'études, la construction d'un avenir personnel et professionnel et préparer à l'exercice de la citoyenneté. Les éléments de ce socle commun et les modalités de son acquisition progressive sont fixés par décret, après avis du Conseil supérieur des programmes". Elle invite à "mieux articuler " le socle et les programmes, doux euphémisme alors que rien ne coordonne les deux dans les programmes actuels. Le socle doit devenir " le principe organisateur de l'enseignement obligatoire dont l'acquisition doit être garantie à tous". Il est "le programme général" correspondant aux cycles de l'école primaire et du collège.
Les 5 domaines
Le socle est défini en seulement cinq domaines : les langages fondamentaux, apprendre à apprendre, former la personne et le citoyen, l'homme et le monde : les sciences et les techniques et l'activité humaine dans un monde en évolution. Ces cinq domaines " ne correspondent pas nécessairement à des disciplines scolaires identifiées. Chaque domaine de connaissances et de compétences requiert la contribution de plusieurs disciplines et démarches éducatives, chaque discipline apporte sa contribution à plusieurs domaines". Pour chaque domaine, le texte définit les contenus, fixe des objectifs de connaissances et de compétences très généraux et des champs d'activités.
Les langages fondamentaux concernent aussi bien l'expression française que le langage des nombres. " L'élève doit être capable de lire, comprendre et exploiter des textes, des documents divers, des images et des sons, des énoncés scientifiques, des données numériques, des tableaux et des graphiques. Il doit savoir écouter les autres, parler et communiquer en s'adaptant à des situations de communication variées. Pour cela, il doit maîtriser des codes, des règles, des systèmes de signes et de représentation et développer ses facultés de symbolisation et de distanciation. Cette maîtrise le rend capable d'apprendre, de réaliser des tâches et de résoudre des problèmes".
Le domaine "formation de la pensée et de la personne" s'appuie sur 3 catégories de principes : l'autonomie et la coexistence des libertés; ceux qui relèvent à la fois de la discipline et de la communauté des citoyens; ceux qui ressortissent aux conditions sans lesquelles les apprentissages scolaires ne sauraient avoir de dimension émancipatrice : les élèves acquièrent le goût du dialogue et de la confrontation des idées, développent leur sensibilité ainsi que leur jugement critique, apprennent à rechercher la vérité et à résister à toute forme d'endoctrinement.
Pour le domaine L'homme et le monde, les sciences et les techniques, le texte explique que "à l'issue de leur scolarité au collège, les élèves doivent disposer d'une culture scientifique et technologique leur permettant de se construire une première représentation cohérente du monde qui répond autant que possible à leurs questionnements. Ils doivent être capables de mobiliser des connaissances scientifiques pour expliquer le fonctionnement d'objets, d'organismes, de phénomènes du monde naturel et acquérir de nouvelles connaissances. Ils ont compris l'intérêt des abstractions mathématiques pour développer une appréhension scientifique du monde ; ils ont aussi compris que les mathématiques se nourrissent des questions posées par les autres domaines de connaissance et les nourrissent en retour".
Le cinquième domaine du socle commun, l'activité humaine dans un monde en évolution, est le plus classique. Il rassemble les connaissances et compétences "qui permettent aux élèves d'acquérir tout à la fois le sens de la continuité et de la rupture, de l'identité et de l'altérité. Il s'agit d'acquérir les repères indispensables pour se situer dans l'espace et dans le temps".
L'apport le plus nouveau est le domaine "Apprendre à apprendre". " Les principales méthodes de travail « pour apprendre » requises par les études et la formation tout au long de l'existence, ne constituent pas un enseignement en soi, mais elles doivent faire l'objet d'un apprentissage programmé et explicite, pendant la scolarité obligatoire, dans tous les enseignements et espaces de la vie scolaire. Cette maîtrise progressive construit l'autonomie et le goût de l'initiative ; elle doit favoriser l'implication dans le travail commun, la recherche et la coopération", affirme le texte. Il invite notamment à " maîtriser les techniques usuelles de l'information et de la documentation" et à "maîtriser les techniques, les potentialités et les règles de la communication numérique". Il doit aussi permettre "d'acquérir la capacité de travailler avec les autres, de coopérer, confronter, monter et réaliser des projets".
Un outil opérationnel ou pas ?
Interrogé par le Café, Alain Boissinot, président du Conseil supérieur des programmes souligne le fait que le texte publié "est un document de travail incomplet". Il comporterait une partie sur l'évaluation qui est absente du document publié. "Je continue à penser que notre objectif est de trouver le bon équilibre entre l'explicitation des connaissances et des compétences, de façon à ce que cela donne un sens aux enseignants", ajoute-il. Il veut que le document "indique de façon assez précise les compétences souhaitées pour être un outil opérationnel", ce que le texte actuel n'est pas. "On va travailler sur les programmes par cycle et discipline et on essaiera de le faire dans le cadre défini par le socle et de ne pas s'enfermer dans des logiques disciplinaires", dit-il. "Je pense que c'est possible".
"Je trouve intéressant qu'il y ait une certaine recomposition de pistes pour les type d'activités par rapport à des vues habituelles", nous a confié Claude Lelièvre, historien de l'école. "Ca me parait intéressant en terme de brainstorming. J'apprécie beaucoup qu'il y ait un domaine "apprendre à apprendre". Ca ne va pas de soi. En revanche je pense que le texte ne répond pas réellement à la demande". Claude Lelièvre est partagé entre un soutien à un etxte qui a une qualité intellectuelle et de nouveauté et la condamnation d'un ouvrage qui n'est pas un socle à ses yeux. "On ne voit pas ce qui peut en sortir", dit-il. "Il y aune série de pistes mais je ne vois pas du tout les choix qui permettraient de cadrer le travail des groupes disciplinaires. C'est reporter entièrement les choix aux programmes. Dans ce cas, les disciplines font leurs priorités à elles".

(…)
François Jarraud


Le texte du nouveau socle commun
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/05/12/que-doivent-savoir-tous-les-eleves-le-nouveau-defi-de-benoit-hamon_4415058_3224.html
Dossier socle commun (2009)
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/socle_sommaire.aspx
Dossier sur la loi et le socle de 2005
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/lf10.aspx


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